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Poursuite dans la confusion des élections au Soudan

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  • Poursuite dans la confusion des élections au Soudan

    Les équipes d'observateurs des premières élections pluralistes depuis 24 ans qui ont débuté dimanche au Soudan ont réclamé lundi que les opérations de vote s'étirent sur quatre jours, et non trois comme initialement prévu, en raison de l'état d'impréparation du scrutin.

    Il s'agit pour 16 des 40 millions de Soudanais d'élire le président et le parlement soudanais, le président et le parlement du Sud-Soudan, qui se prononcera l'an prochain par référendum sur son éventuelle indépendance, ainsi que les gouverneurs et les assemblées des Etats fédérés.

    Le président Omar Hassan al Bachir, poursuivi par la justice internationale pour crimes de guerre au Darfour, espère sortir renforcé du scrutin. Il devrait en tout cas se maintenir au pouvoir, tout comme Silva Kiir, le président du Sud-Soudan, largement autonome.

    Selon des observateurs, il y a eu des retards dans les opérations de vote dimanche dans certaines parties du nord et de la plupart du Sud, parfois simplement parce que les bulletins de vote n'étaient pas parvenus jusqu'aux bureaux.

    Dans ces endroit-là, il faudra bien prolonger l'ouverture des bureaux de vote, a estime Al Baker Alafif, qui dirige l'une des plus importants équipes d'observateurs soudanais.

    "Dans le Sud, parce que le matériel n'est pas arrivé dans de nombreux bureaux, certains n'ont même pas commencé à voter", a-t-il relevé. Le chef de l'équipe de campagne de Salva Kiir, Samson Kwaje, s'est également prononcé pour une extension de la durée des opérations de vote.

    "VIOLATIONS TRÈS GRAVES"


    Ces élections pluralistes, boycottées par les principaux opposant à Bachir dans le Nord, et le plébiscite pour l'indépendance du Sud prévu l'an prochain sont des éléments clés de l'accord de paix qui a mis fin en 2005 à deux décennies de guerre civile au Sud-Soudan.

    Si aucune violence notable n'a été signalée dimanche, première journée de vote, Alafi a estimé que la Commission nationale électorale n'était "clairement pas prête" à tenir ces élections dans les délais prévus.

    Elle aurait dû, selon lui, entendre les appels de l'opposition et des observateurs en faveur d'un léger report du scrutin afin de régler les problèmes logistiques.

    Les problèmes dus à la complexité du vote qui oblige les nordistes à utiliser huit bulletins de vote différents et les sudistes à en manipuler 12 étaient prévus mais, selon les observateurs l'ampleur des erreurs est inattendue.

    "Il est très clair qu'il s'agit de violations très graves. De plus ces violations sont systématiquement reproduites", relève Chamseddine Daoualbeït, numéro deux de Tamam, une alliance de plus d'une centaine de groupe associatifs travaillant au bon déroulement des élections.

    Rien que dans l'Etat du Nil blanc, les élections n'ont pu débuter dimanche, les bulletins de vote ayant été mal imprimés, et ce, à deux reprises.

    La commission électorale n'avait pris aucune disposition à Khartoum et dans les régions. A Port-Soudan, le vote a dû cesser complètement.

    La commission, qui nie tout parti pris en faveur de Bachir, a évoqué des "problèmes techniques" de bulletins erronés imprimés en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud, mais elle a souligné que, dans l'ensemble, le processus de vote se déroulait bien.

    Par Reuters
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