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Interview de Driss Jettou: «On veut m’abattre»

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  • Interview de Driss Jettou: «On veut m’abattre»

    Interview de Driss Jettou: «On veut m’abattre» Réaction.

    L’ancien premier ministre, Driss Jettou, revient, dans cet entretien accordé à MHI, sur l’affaire du tracé de la voie express au sud-ouest de Casablanca. Il explique que ce battage médiatique vise à donner de lui l’image d’un homme qui veut s’enrichir illicitement.

    Maroc hebdo international: De nombreuses rumeurs ont circulé à votre sujet depuis que vous avez quitté le gouvernement…

    Driss Jettou: Tout à fait. La première rumeur a été que je possédais des terrains un peu partout au Maroc. Ensuite, le bruit a couru que j’aurais pris et mis à mon nom des fermes de la Sodéa et Sogeta. On a aussi dit que j’avais pris des dérogations dans le périmètre urbain de Casablanca, que Mohamed Sajid (Maire de Casablanca, NDLR) m’aurait accordées. On peut aussi ajouter la rumeur selon laquelle j’aurais été associé dans le projet Anfa Place.

    Comment expliquez-vous ces rumeurs?

    Driss Jettou: Le but est évident. Ceux qui sont derrière ces rumeurs ont voulu donner de moi l’image de celui qui veut s’enrichir de façon illicite. Vous savez, même quand le temps passe et que l’on oublie la rumeur, il en reste toujours quelque chose. Alors, j’ai très vite compris que quelqu’un ou certains ont intérêt à salir mon nom pour que le peuple marocain dise “Voilà, Driss Jettou est comme tous les autres, lui aussi il vole”. C’est l’image qu’on a voulu refléter de moi à la face du peuple. On veut m’abattre.

    Avec la diffusion de cette affaire sur Al Jazeera, les Marocains peuvent penser que vous êtes de ceux qui s’enrichissent indûment et impunément au Maroc…

    Driss Jettou: Il n’a jamais été question pour moi de céder mon projet à qui que se soit. Cette histoire d’Américains que j’aurais approchés pour leur revendre le terrain pour lequel je n’ai encore qu’un compromis de vente, est une pure aberration. Quant à la somme avancée de 300 millions de dollars, c’est une invention pour grossir une affaire banale et la rendre intéressante pour les médias.

    Selon certaines sources, vous seriez associé à l’Espagnol Manuel Jove Capelán, ex-propriétaire du groupe Fadesa et propriétaire du projet Anfa Place…

    Driss Jettou: Je vois bien d’où vient cet amalgame dans l’esprit de certaines personnes. M. Capelan est actionnaire dans Mutandis, de Adil Douiri (ex-ministre du Tourisme, NDLR). Et nous sommes au moins trente actionnaires dans cette affaire, au même titre que des banques comme la BMCE ou la Banque Populaire, Orascom ou les Bensalah. Faire des raccourcis de ce genre est monnaie courante, mais la réalité des faits est souvent toute autre.

    Alors qui est votre partenaire dans ce projet?

    Driss Jettou: C’est un Français. Un ami de très longue date. Cela fait au moins trente ans que l’on se connaît. Nous avons fait des affaires ensemble dans les chaussures. Nous avons développé des marques comme Kickers, IKKS, Absorba et d’autres. Il s’agit d’un grand investisseur à l’échelle internationale. Et nous avons décidé de faire ce projet de zone industrielle et de logistique ainsi que de l’immobilier ensemble.

    Quel est le montant de ce projet?

    Driss Jettou : En capital et en comptes courants, nous disposons de 250 millions de dirhams et les banques auxquelles nous avons présenté le dossier nous accordent 500 millions de dirhams.

    Vous avez payé 720 dirhams le mètre carré pour le foncier. Cela paraît une somme dérisoire pour une zone aussi prisée ?

    Driss Jettou: Pas du tout. Je suis le seul à avoir payé un tel prix. KLK (le groupe composé de Mohamed Kabbaj, Allal Laâlej et Rachid Khayatey, désormais rebaptisé Soft KLK après le départ de Laâlej) ont acquis leur terrain sur lequel ils ont construit Jnanet El Beida à 400 dirhams. D’autres encore ont acheté à 200 dirhams.

    Pour certains, la famille Haddioui aurait subi des pressions pour vendre à 720 dirhams ?

    Driss Jettou : C’est absolument faux. La famille Haddioui a demandé 850 dirhams le mètre carré, nous avons négocié pour obtenir le terrain à un tarif plus bas. Et, finalement, nous nous sommes mis d’accord sur les 720 dirhams. D’autres achteurs potentiels étaient sur le même terrain, mais ils n’ont pas offert le prix demandé par les propriétaires. D’ailleurs, les Haddioui sont satisfaits de ce prix et n’ont jamais contesté ce tarif. Croyez-vous vraiment que la famille Haddioui pourrait subir des pressions et se laisser faire?

    Et ce fameux tracé de la voie express que vous auriez changé, qu’en est-il au juste?

    Driss Jettou : Quand j’ai décidé d’acquérir ce terrain, j’étais au courant qu’une voie express passait au milieu et le coupait en deux. Et c’est sur la base de ce tracé, qui a d’ailleurs été présenté à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que j’ai conclu le compromis de vente. Vous savez, ce terrain est situé dans un nœud routier très intéressant. C’est un gisement d’emplois entre Sidi Maârouf, Annassim et Lissasfa, et cette voie express est plutôt une bonne chose pour une zone industrielle et logistique. D’ailleurs, selon l’étude du projet, on est capables de créer pas moins de 5.000 emplois dans cette région. Ce qui est une excellente chose.

    On a cité votre nom comme futur président du Conseil économique et social, cela peut-il avoir un lien avec cette affaire?


    Driss Jettou: Si on me demande de servir mon pays, comme je l’ai fait pendant longtemps, je suis toujours prêt. C’est toujours un honneur de travailler pour le bien de la nation et des citoyens maroacins.

    Alors qui veut vous nuire, d’après vous?

    Driss Jettou : La vérité, si je le savais, je ne ménagerais aucun effort pour affronter la ou les personnes qui oeuvrent dans l’ombre pour salir mon nom. Mais je pense qu’en cours de route, j’ai dû faire du tort à certaines personnes sans le vouloir, mais toujours dans le cadre du respect des lois et de la justice. Il est possible que l’on veuille aujourd’hui faire barrage à mon retour dans un poste de grande responsabilité.
    Je pense qu’un éventuel retour dans la sphère politique de Driss Jettou pose un problème à certains, qui tirent aujourd’hui les ficelles et tentent de me discréditer. Mais mes états de services sont au-dessus de tout soupçon. J’ai toujours été au service de mon pays et je le resterai jusqu’à ma mort.


    Maroc-Hebdo

  • #2
    ils peuvent dire ce qu'ils veulent mais il reste le meilleur premier ministre qu'on a jamais eu.

    Commentaire

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