On connaissait la censure de l'Internet en Chine, en Iran, en Afghanistan et en Corée du Nord, mais pas au Pakistan. C'est chose faite depuis jeudi 20 mai, au matin. Quelque 450 adresses Web, dont le célèbre réseau social Facebook et la plate-forme de partage vidéos YouTube, ont été bloquées par les autorités d'Islamabad en raison de "la multiplication de contenus sacrilèges", selon l'Autorité des télécommunications du Pakistan (PTA).
Ce tour de vis intervient un mois après qu'un usager de Facebook eut lancé un concours intitulé "La journée des dessins de Mahomet" (Draw Muhammad Day) visant à poster sur le site des dessins du Prophète. L'initiative avait suscité la colère de milliers de Pakistanais et de musulmans d'autres origines.
A Lahore, dans l'est du pays, des avocats avaient demandé en référé à la Haute Cour de prononcer l'interdiction totale de Facebook. C'est cette procédure qui a poussé les juges à ordonner, mercredi, à la PTA de bloquer l'accès à Facebook jusqu'au 31 mai, date de l'audience qui jugera l'affaire sur le fond.
La décision a provoqué un effet d'emballement. La PTA a ordonné, dans un communiqué, à tous les fournisseurs d'accès de fermer le géant YouTube. L'interdiction comprend d'autres sites dont certaines pages du service d'échange de photos Flickr.
Evoquée un moment comme faisant partie des adresses censurées, l'encyclopédie Wikipedia a été inaccessible pendant quelques heures, jeudi. En revanche, les sites pornographiques ne seraient pas touchés par la censure, indique le correspondant du Spiegel à Islamabad.
Les réseaux sociaux du Net sont extrêmement populaires au Pakistan. Avec une population de 170 millions d'habitants, dont 60 % de moins de 25 ans, le pays compte près de 25 millions d'internautes, jeunes pour la plupart. Selon Wahaj-us Siraz, porte-parole d'Ispak, une association de fournisseurs d'accès pakistanaise, les sites Facebook et YouTube représentent environ un quart du trafic dans le pays.
Aux Etats-Unis, Facebook s'est dit "très déçu" par la décision de la cour de bloquer son site. Conciliants, les responsables du site ont toutefois dit vouloir analyser la situation pour prendre les mesures appropriées, "qui pourraient inclure l'impossibilité pour les usagers au Pakistan d'accéder" aux pages incriminées. Molly Norris, la dessinatrice américaine dont le travail avait inspiré le concours de dessins, a demandé son arrêt et présenté ses "excuses" aux musulmans.
Le Monde
Ce tour de vis intervient un mois après qu'un usager de Facebook eut lancé un concours intitulé "La journée des dessins de Mahomet" (Draw Muhammad Day) visant à poster sur le site des dessins du Prophète. L'initiative avait suscité la colère de milliers de Pakistanais et de musulmans d'autres origines.
A Lahore, dans l'est du pays, des avocats avaient demandé en référé à la Haute Cour de prononcer l'interdiction totale de Facebook. C'est cette procédure qui a poussé les juges à ordonner, mercredi, à la PTA de bloquer l'accès à Facebook jusqu'au 31 mai, date de l'audience qui jugera l'affaire sur le fond.
La décision a provoqué un effet d'emballement. La PTA a ordonné, dans un communiqué, à tous les fournisseurs d'accès de fermer le géant YouTube. L'interdiction comprend d'autres sites dont certaines pages du service d'échange de photos Flickr.
Evoquée un moment comme faisant partie des adresses censurées, l'encyclopédie Wikipedia a été inaccessible pendant quelques heures, jeudi. En revanche, les sites pornographiques ne seraient pas touchés par la censure, indique le correspondant du Spiegel à Islamabad.
Les réseaux sociaux du Net sont extrêmement populaires au Pakistan. Avec une population de 170 millions d'habitants, dont 60 % de moins de 25 ans, le pays compte près de 25 millions d'internautes, jeunes pour la plupart. Selon Wahaj-us Siraz, porte-parole d'Ispak, une association de fournisseurs d'accès pakistanaise, les sites Facebook et YouTube représentent environ un quart du trafic dans le pays.
Aux Etats-Unis, Facebook s'est dit "très déçu" par la décision de la cour de bloquer son site. Conciliants, les responsables du site ont toutefois dit vouloir analyser la situation pour prendre les mesures appropriées, "qui pourraient inclure l'impossibilité pour les usagers au Pakistan d'accéder" aux pages incriminées. Molly Norris, la dessinatrice américaine dont le travail avait inspiré le concours de dessins, a demandé son arrêt et présenté ses "excuses" aux musulmans.
Le Monde
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