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Attaque contre la flottille de la liberté : un crime de guerre_1°.

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  • Attaque contre la flottille de la liberté : un crime de guerre_1°.

    La propagande qui accompagne l’intervention militaire israélienne contre la Flottille de la liberté vise principalement à masquer la qualification juridique de cet acte.


    Ainsi, lors du débat au Conseil de sécurité, 13 délégations ont dénoncé les violations du droit international, tandis que 2 autres (les Etats-Unis et la France) se sont contentées d’exprimer leur compassion pour les victimes et de déplorer un usage disproportionné de la force. Me Gilles Devers rappelle ici que cette attaque constitue un crime de guerre —ce qu’à vrai dire personne ne conteste, mais que Washington et Paris voudraient ignorer—.
    La population de Gaza, victime de crime contre l’humanité

    Une violation jamais connue de la IV° Convention de Genève

    L’attitude de l’Etat d’Israël vis-à-vis du territoire palestinien de Gaza s’analyse dans la durée comme une violation, à un niveau jamais atteint, du droit international. En droit international humanitaire, l’occupation est acceptée comme une situation temporaire, le temps nécessaire à la recherche de la paix. Mais, rien en droit ne peut justifier une occupation de plus 43 ans, sauf la volonté de laminer l’adversaire. C’est que fait Israël, devenu un lieu de culture de l’apartheid [1]. Et alors qu’au titre de la IV° Convention de Genève, la puissance occupante doit la protection à la population, Israël a imposé aux Palestiniens, fait unique dans l’histoire, un blocus économique, qui constitue une punition collective. Enfin, Israël a conduit l’opération militaire Plomb Durci en décembre 2008 - janvier 2009 [2]sur cette population qui n’avait la possibilité ni de se protéger, ni de fuir, et le blocus a été maintenu empêchant l’organisation des secours. Début 2010, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a démontré que la réponse à des besoins primaires de santé est devenue impossible.

    Territoires occupés ? Non, processus de colonisation

    Aussi, il ne suffit pas de parler de territoires occupés. L’occupation est devenue une politique de colonisation, à savoir l’annexion de territoires et de richesses par la force, accompagnée de punitions collectives, ce qui constituent des crimes contre l’humanité au sens de la IV° Convention de Genève et du Statut de la Cour Pénale Internationale. L’opération militaire sanglante conduite le 31 mai s’inscrit dans ce contexte.
    Une question de principe, et pas de disproportion

    Déjà, les explications des braves fusent de tous cotés : l’attaque a été disproportionnée ! Il en ont trop fait ! Il nous faut une enquête ! Non, avant d’ouvrir l’enquête, il faut dire l’évidence : c’est un crime de guerre car l’attaque a eu lieu dans les eaux internationales, et la flottille n’est pas partie au conflit armé. L’enquête est nécessaire, mais pour les circonstances aggravantes de violence. Soutenir que l’enquête est nécessaire pour savoir s’il y a un crime de guerre est une injure faite aux victimes.

    Cela résulte de trois constats juridiques.

    - Application de la IV° Convention de Genève
    Les faits sont intervenus dans le cadre d’un conflit international au sens du droit international humanitaire, Israël justifiant son action par rapport à la question palestinienne. De ce fait, le cadre de toute analyse est bien défini. Il est établi par la Cour Internationale de Justice, le Conseil de Sécurité et toutes les instances internationales que l’Etat d’Israël a la qualité de puissance occupante et doit respecter les obligations de la IVème Convention de Genève, qu’il a ratifiée.

    - La flottille n’est pas partie au conflit
    Le conflit armé oppose Israël et la Palestine, et les bateaux de la flottille ne sont pas parties au conflit. Ils s’inscrivaient dans une démarche pacifiste et humanitaire visant à apporter des secours à une population victime d’un crime contre l’humanité. Vis-à-vis des combattants, se pose la question de la proportionnalité, mais pas vis-à-vis des tiers. C’est une question de principe.

    - Israël n’a aucune autorité dans les eaux internationales
    L’agression est intervenue dans les eaux internationales. La Convention sur le droit de la mer de Montego Bay (1982) n’a pas été ratifiée par Israël, mais les dispositions garantissant en haute mer la liberté de circulation et l’interdiction pour tout Etat d’y exercer des actes militaires ont incontestablement valeur coutumières, et sont donc opposables à Israël.

    _Article 87

    La haute mer est ouverte à tous les Etats […] Elle comporte : a) la liberté de navigation.
    _Article 88

    La haute mer est affectée à des fins pacifiques.
    _Article 89

    Aucun Etat ne peut légitimement prétendre soumettre une partie quelconque de la haute mer à sa souveraineté.

    La violence est une circonstance aggravante, mais la violation du droit est établie du seul fait de l’intervention.

    Ces violations graves du droit international se sont accompagnées d’actes sanglants et sauvages, et d’inadmissibles mesures de privation de liberté. L’Etat d’Israël n’a aucun droit sur les occupants de ces bateaux attaqués en haute mer.

    C’est donc une affaire de principe : parler d’enquête pour savoir s’il y a crime, c’est déjà commencer à relativiser. C’est dire que sous certaines conditions une intervention en haute mer par une puissance occupante contre un convoi humanitaire apportant des secours à la population occupée, qui se trouve soumise à un blocus économique, est une chose qui peut se discuter. Non, il n’y a pas de discussion sur le crime. Les seules discussions portent sur les circonstances aggravantes et toute la lumière doit être faite par une enquête pénale.

    .../...
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

  • #2
    Attaque contre la flottille de la liberté : un crime de guerre_Fin.

    Mettre fin à l’impunité

    Une nouvelle fois, la démonstration est faite que l’impunité encourage la commission de nouveaux crimes, avec toujours plus de désinvolture. La réponse passe par des actes politiques, souhaitons qu’ils viennent, mais il est indispensable que de telles violations du droit soient portées devant les juridictions.

    La justice israélienne n’a aucune crédibilité car elle refuse l’application du droit international et conteste la notion même de territoires occupés. Israël a ratifié le Pacte onusien de 1966 sur les droits civils et politiques, mais refuse de l’appliquer dans les territoires occupés et la justice israélienne se dit incompétente pour contrôler les actes de l’armée aux motifs des contraintes de sécurité. Pour donner aux pays occidentaux des motifs faciles de dire qu’Israël est une démocratie, on a inventé une justice d’apparence, mais qui ne vaut rien dès lorsqu’elle ne reconnait pas l’autorité de la Cour Internationale de Justice.

    Il est hors de question de se satisfaire de processus d’enquête incertains qui visent en réalité à éviter le principe de la condamnation. Il y a de quoi être navré quand Catherine Ashton, au nom de l’Union européenne, demande une commission d’enquête confiée à Israël [3]. La tolérance à de tels faits rend possibles toutes les agressions contre les Palestiniens, et cette affaire qui bafoue l’idée d’humanité doit être jugée par une juridiction ayant la possibilité effective de prononcer des condamnations. En 2010, on sait ce qu’est une juridiction. Nous n’avons pas à inventer le droit, mais à l’appliquer.

    Selon la jurisprudence internationale, un acte relève de la qualification de crime de guerre, à partir du moment où il prend place dans un conflit armé, ce qui est le cas selon l’analyse de la CIJ, même s’il a été conduit dans un bref délai, dès lors qu’il a été d’une très forte intensité, ce qui est le cas aussi.

    Les procédures pénales peuvent être engagées dans les pays dont sont originaires les victimes. Mais l’ampleur du crime, et la diversité de nationalité des victimes, peuvent conduire à préférer un procès devant une juridiction internationale.

    La compétence de la Cour Pénale Internationale, suite à la déclaration de compétence faite par l’Autorité Nationale Palestinienne le 21 janvier 2009, ressort des critères généraux d’analyse, liés au principe de l’accès au juge pour les violations graves du droit, sauf à admettre le déni de droit. Mais elle se trouve ici doublée d’une compétence liée à l’immatriculation des bateaux. Sous réserve d’autres vérifications, il est établi que l’agression a concerné deux bateaux immatriculés en Grèce, deux en Turquie, et un aux îles Kiribati, donc assimilables aux territoires grecs, turcs et kiribati par application de l’article 12-2 a du traité de la CPI, qui a été ratifié par la Grèce (mais ni par la Turquie, ni par Kiribati).

    La déclaration de compétence du 21 janvier 2009 n’est pas limitée à Plomb Durci. Elle est générale, et doivent être adressés à la Cour tous les éléments relatifs aux crimes commis par Israël : la colonisation, les prisonniers et maintenant, l’attaque du 31 mai 2010. La politique d’Israël est un crime, et ce crime doit être jugé.

    Maintenant, il en est assez d’invoquer la justice, en souhaitant surtout que le pire ne se renouvelle pas. On voit le résultat. Nous le devons aux victimes : la justice doit punir le crime.


    Par Gilles Devers :
    Avocat au barreau de Lyon (France). Porte-parole du collectif international de juristes ayant déposé une plainte devant la Cour pénale internationale pour les crimes commis à Gaza lors de l’opération Plomb durci.

    [1] Lire le document de référence (en anglais) : « Occupation, Colonialism, Apartheid ? », par le Human Sciences Research Council of South Africa, Voltaire Network, 13 juillet 2009.

    [2] « L’opération "Plomb durci" : une guerre israélienne est financée par l’Arabie saoudite », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 janvier 2009.

    [3] « Declaration by Catherine Ashton on the Israeli military operation against the Flotilla », Voltaire Network, 31 mai 2010.

    Source : voltairenet.org
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
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    • #3
      La propagande qui accompagne l’intervention militaire israélienne contre la Flottille de la liberté vise principalement à masquer la qualification juridique de cet acte.
      En guerre il faut savoir communiquer. Les juifs détiennent les médias et profitent de leur acquis. Hier par exemple ils ont parlé d'"éxpulsion" des prisonniers au lieu de "libération". La portée des deux mots utilisés est très significative. Histoire de marquer leur suprématie.

      Commentaire


      • #4
        RASSEMBLEMENT ET MANIFESTATION SAMEDI A 14 HEURE PLACE DE LA REPUBLIQUE AC LE COLLECTIF CHEIKH YASSINE UNIS AC LES DEFENSEURS DE LA CAUSE PALESTINIENNE d'HIER, d'AUJOURD'HUI et de DEMAIN (inch'Allah) avec ou sans appuie POLITIQUE, MEDIATIQUE....LE COMBAT CONTINUE CONTRE LE SIONISME pour la PAIX et la JUSTICE en Palestine occupée, annéxée...

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        • #5
          boycott des codes barres commençant par 729 , tous les produits de marques jaffa carmel yarden ....liste complete sur le net

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          • #6
            La compétence de la Cour Pénale Internationale, suite à la déclaration de compétence faite par l’Autorité Nationale Palestinienne le 21 janvier 2009, ressort des critères généraux d’analyse, liés au principe de l’accès au juge pour les violations graves du droit, sauf à admettre le déni de droit. Mais elle se trouve ici doublée d’une compétence liée à l’immatriculation des bateaux. Sous réserve d’autres vérifications, il est établi que l’agression a concerné deux bateaux immatriculés en Grèce, deux en Turquie, et un aux îles Kiribati, donc assimilables aux territoires grecs, turcs et kiribati par application de l’article 12-2 a du traité de la CPI, qui a été ratifié par la Grèce (mais ni par la Turquie, ni par Kiribati).

            La déclaration de compétence du 21 janvier 2009 n’est pas limitée à Plomb Durci. Elle est générale, et doivent être adressés à la Cour tous les éléments relatifs aux crimes commis par Israël : la colonisation, les prisonniers et maintenant, l’attaque du 31 mai 2010. La politique d’Israël est un crime, et ce crime doit être jugé.

            Maintenant, il en est assez d’invoquer la justice, en souhaitant surtout que le pire ne se renouvelle pas. On voit le résultat. Nous le devons aux victimes : la justice doit punir le crim
            vivement la suite...

            deja que la sorciere tzippi livni est interdite de territoire a londres, sinon cest la prison pour cette nauseabonde mocheté

            le reste arrive...

            comme les afrikaaners avant eux, et les pieds noirs encore avant....la valise ou le cerceuil

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            • #7
              Pourquoi Israël a t-il attaqué des civils en Méditerranée ?

              par Thierry Meyssan*

              Israël a pesé à l’avance les conséquences de l’attaque qu’il a lancé contre un convoi humanitaire maritime. Quels sont ses objectifs en déclenchant une crise diplomatique mondiale, pourquoi a t-il défié son allié turc et son protecteur états-unien ?

              L’attaque conduite par trois patrouilleurs lance-missiles israéliens de classe Saar, le 31 mai 2010, contre la flottille de la liberté, dans les eaux internationales de Méditerranée illustre la fuite en avant de Tel-Aviv.

              La flottille de la liberté est une initiative de militants des droits de l’homme [1] [2], soutenue par le gouvernement turc. Son objectif est à la fois de véhiculer de l’aide humanitaire jusqu’à Gaza et, ce faisant, de briser le blocus mis en place illégalement par l’armée israélienne à l’encontre d’1,5 million de Gazaouites.

              La décision d’aborder des navires civils dans les eaux internationales constitue un « acte de guerre » au regard du droit international. Juridiquement parlant, il y a eu vol des navires et de leurs cargaison, enlèvement et séquestration de leurs passagers, meurtres ; voire assassinats, si l’on admet les informations de la télévision turque selon laquelle les commandos avaient une liste des personnalités à liquider au cours de l’assaut.

              Cet acte de guerre, à l’encontre des pavillons grecs et turcs de ces navires, a été perpétré afin de consolider le blocus, lequel constitue en lui-même une violation du droit international.

              En choisissant l’argument de la « légitime défense », les autorités israéliennes ont explicitement revendiqué leur souveraineté sur les eaux internationales à 69 miles nautiques au large de la Palestine ; cette annexion —temporaire ou durable— étant nécessaire à la poursuite du blocus, lequel serait nécessaire à la sécurité de l’Etat d’Israël.

              En abordant un navire turc et en en tuant des passagers, Tel-Aviv a d’abord choisi de répondre militairement à la crise diplomatique qui l’oppose depuis janvier 2009 à Ankara. Cette initiative est censée provoquer une crise au sein de l’état-major turc et entre celui-ci et le gouvernement turc. Cependant, elle pourrait aboutir à une rupture complète des relations militaires entre les deux pays, alors même que la Turquie aura été pendant un demi-siècle le meilleur allié d’Israël dans la région. D’ores et déjà, les manœuvres conjointes turco-israéliennes ont été annulées sine die. En outre, cette crise pourrait aussi avoir des conséquences sur les relations commerciales entre les deux pays, alors même que la Turquie est un partenaire vital pour l’économie israélienne.

              Cependant, Tel-Aviv se devait de casser la crédibilité de la Turquie au moment où elle se rapproche de la Syrie et de l’Iran, et ambitionne d’exercer avec ses nouveaux partenaires une autorité régionale [3]. Dans l’immédiat, Israël devait sanctionner le rôle d’Ankara dans la négociation du Protocole de Téhéran sur l’industrie nucléaire iranienne.

              Côté turc, où l’on s’attendait à une intervention israélienne musclée mais pas létale, le moment est venu de se poser en protecteur des populations palestiniennes, selon la doctrine néo-ottomane théorisée par le ministre des Affaires étrangères, le professeur Ahmet Davutoğlu. Sans attendre le retour du Premier ministre Recep Erdoğan, en voyage en Amérique latine, l’ambassadeur Turc à Tel-Aviv a été rappelé à Ankara et une cellule de crise a été mise en place autour du vice-Premier ministre, Bülent Arınç. Elle est immédiatement entrée en contact avec les 32 gouvernements des Etats dont les passagers du convoi sont ressortissants. Tout le personnel diplomatique turc a été mobilisé pour saisir du problème le maximum d’Etats et d’organisations internationales. Dans une conférence de presse, M. Arınç a exigé la restitution immédiate des trois bateaux turcs volés et de leur cargaison, ainsi et surtout que la libération des centaines de citoyens turcs enlevés et séquestrés. Il a choisi de qualifier l’attaque d’acte de « piraterie » (et non de guerre), de manière à offrir au gouvernement Netanyahu la possibilité de présenter l’affaire comme une « bavure » et non comme une politique. Dans cette logique, le président Abdullah Gül, quant à lui, a exigé que les tribunaux israéliens jugent les responsables de cette tuerie.

              Depuis le Chili, M. Erdoğan a déclaré : « Cette action est totalement contraire aux principes du droit international, c’est le terrorisme d’un Etat inhumain. Je m’adresse à ceux qui ont appuyé cette opération, vous appuyez le sang, nous soutenons le droit humanitaire et la paix ».

              Dans l’après-midi, Ankara a saisi la Conseil atlantique. La Turquie est membre de l’OTAN. Si elle ne trouve pas la réponse qu’elle attend du gouvernement israélien, elle pourrait qualifier l’attaque d’acte de guerre et requérir l’aide militaire des Etats membres de l’Alliance en vertu de l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord.

              Le gouvernement Netanyahu a invité ses ressortissants à quitter la Turquie, tandis que des manifestations spontanées se multiplient devant les consulats israéliens où la foule réclame vengeance.


              Le 26 mai 2010, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, reçoit à Tel-Aviv le secrétaire général de la Maison-Blanche, Rahm Emanuel. Celui-ci lui remet une invitation de Barack Obama, que la partie israélienne annulera cinq jours plus tard.
              Côté états-unien, cette affaire rappelle celle de l’USS Liberty (8 juin 1967). Durant la guerre des Six jours, les Israéliens attaquèrent un bâtiment de surveillance électronique de l’US Navy, faisant 34 morts et 171 blessés. Tel-Aviv présenta ses excuses pour cette méprise sur le champ de bataille tandis que, tout en les acceptant officiellement, Washington y vu un outrage délibéré. Les Israéliens auraient voulu à l’époque sanctionner les critiques états-uniennes.

              Cette fois, l’attaque de la flottille de la liberté pourrait être une sanction après le vote par Washington d’une résolution des Etats signataires du Traité de non-prolifération enjoignant Israël à déclarer ses armes nucléaires et à accepter les contrôles de l’Agence internationale de l’énergie atomique.

              La décision israélienne d’attaquer des navires civils dans les eaux internationales intervient après l’assassinat aux Emirats d’un dirigeant palestinien par une unité du Mossad ; la découverte d’un vaste système de copie falsifiées de passeports au détriment d’Etats occidentaux ; et le refus d’assister à la conférence internationale de suivi du Traité de non-prolifération. Cet ensemble de faits peut être interprété comme une succession de coups perpétrés par un Etat sûr de son impunité —et dans ce cas, il pourrait s’agir cette fois d’un coup de plus ou de trop—, ou comme une escalade après une courte friction publique avec l’administration US —il s’agirait alors de revendiquer le leadership du mouvement sioniste en montrant que Tel-Aviv décide et Washington entérine—.

              Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, en voyage en Amérique du Nord, a décidé de terminer sa visite canadienne et d’annuler son rendez-vous à la Maison-Blanche. Il a été joint par téléphone par le président Obama qui lui a demandé des explications.

              La Haut commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme, Navi Pillay, a déclaré que l’opération israélienne ne pouvait avoir aucune justification juridique. Le Rapporteur spécial sur les Droits de l’homme dans les territoires occupés palestiniens, Richard Falk, a tenu à souligner qu’au delà de l’atteinte à la liberté de circulation sur les mers, le problème central reste le blocus. « À moins que des actions promptes et décisives soient prises pour mettre au défi l’approche israélienne sur Gaza, nous serons tous complices d’une politique criminelle qui menace la survie d’une communauté assiégée », a t-il affirmé. Le Conseil de sécurité a été convoqué en urgence, ce jour, à 18h TU. Le ministre turc des Affaires étrangères est parti à New York.

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              Thierry Meyssan
              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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              • #8
                Gaza: un Français rentré à Paris fustige l'assaut israélien

                Reuters | 04.06.10 | 14h00


                PARIS (Reuters) - L'un des Français à bord de la flottille pour Gaza, Thomas Sommer-Houdeville, a assuré vendredi que d'autres bateaux tenteraient de forcer à nouveau le blocus malgré la violence de l'assaut israélien de lundi dernier.
                De retour à Paris avec cinq autres Français, le militant a également reproché aux autorités françaises de n'avoir fourni qu'une assistance sommaire au groupe détenu en Israël, contrairement aux autres gouvernements.
                "On s'est sentis abandonnés par le gouvernement français, nous n'avons pas vu l'ambassadeur, nous n'avons pas vu le consul mais un attaché culturel pendant cinq minutes", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
                Mais "il y aura un bateau français qui partira dans quelques mois", a-t-il ajouté, affirmant que les ONG mobilisées continueraient à envoyer de l'aide à Gaza "par tous les moyens."
                Thomas Sommer-Houdeville, membre de la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP), se trouvait à bord du bateau Sofia, sur lequel aucune victime n'est à déplorer.
                Il n'en a pas moins dénoncé une attaque "de la pire des violences" lundi, vers 04h30 (02h30), menée par "vingt bateaux de guerre, des commandos masqués et surarmés" face à des "civils désarmés" naviguant de surcroît dans les eaux internationales.
                Selon le militant, les armes que la marine israélienne prétend avoir trouvées à bord du Sofia sont en fait l'équipement de base de tout navire - haches, feux de détresse, couteaux de cuisine.
                "Ils ont fait le tour du bateau et sont revenus très fiers en criant 'Weapons!' ('armes' en anglais, NDLR). Ils ont jeté des sacs contenant des haches, des couteaux et un cutter", a-t-il dit. "On n'est même pas dans la disproportion. Les gens qui sont morts ont été assassinés."
                PASSEPORTS ET PORTABLES CONFISQUÉS
                L'assaut de la flottille pour Gaza a fait neufs morts parmi les militants de la cause palestinienne et les humanitaires.
                Thomas Sommer-Houdeville a expliqué que l'objectif de la flottille était de longer le plus longtemps possible la limite des eaux internationales vers l'Egypte en espérant que des interventions diplomatiques permettraient de trouver un compromis.
                "Nous, on s'est dit 'ils vont prendre les cargos et laisser passer les passagers'. A aucun moment nous n'imaginions une attaque de cette violence-là alors qu'il y avait des dizaines de journalistes à bord", a-t-il affirmé.
                Le militant a affirmé qu'après l'arraisonnement du Sofia et son débarquement dans un port du sud d'Israël, les membres de la flottille avaient été "jetés en prison comme des chiens" à 80 par cellule.
                Le lendemain matin, les autorités israéliennes ont laissé entrer dans le centre de détention les consuls et les ambassadeurs des multiples pays ayant des ressortissants détenus.
                Selon Thomas Sommer-Houdeville, les Français n'ont eu droit qu'à la visite d'un attaché culturel qui a juste pris leurs noms. Ils ont reçu ensuite la visite d'avocats israéliens bénévoles, qui sont restés très peu de temps eux aussi.
                La présence de ces derniers aurait cependant évité au groupe d'être interrogé par les services secrets.
                Le militant a affirmé qu'une fois la décision prise par l'Etat hébreu d'expulser les membres de la flottille, les Français n'avaient dû qu'à l'aide de l'ambassadeur grec de pouvoir regagner Paris, via Athènes.
                Le diplomate grec aurait eu toutes les peines du monde à obtenir de ses homologues français un laissez-passer lui permettant d'embarquer le groupe de Français à bord de l'avion affrété pour ses propres ressortissants, a-t-il dit.
                Selon Thomas Sommer-Houdeville, les Israéliens ont en effet expulsé les détenus après leur avoir pris leurs passeports, cartes d'identité, téléphones portables, moyens de paiement et autres objets personnels.
                Une fois à Athènes, le consulat de France leur aurait demandé de payer le billet de retour à Paris soit en se faisant envoyer de l'argent soit en demandant à des proches de leur acheter des billets d'avion. "Et à l'hôtel, ils nous ont dit : 'vous comptez régler comment ?', a raconté Thomas Sommer-Houdeville.
                "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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                • #9
                  Les photos de la flottille pour Gaza : une intox version israélienne




                  vendredi 4 juin 2010

                  Israël n’en finit plus de dérouler son scénario de pure fiction, présentant à la face du monde, de plus en plus incrédule et outré, une nouvelle superproduction catastrophe tuant, humiliant et chassant de bien curieux ennemis, tous humanitaires et pacifistes, voguant en-dehors de ses eaux territoriales…
                  Pour étayer sa théorie du complot ubuesque, Israël ne lésine pas sur les moyens, et exhume à profusion des images d’archives pour donner de la substance à la réalité tronquée de l’assaut du bateau turc Mir Marmara.
                  Ainsi, le gouvernement de Nétanyahu a sorti hier du chapeau des photos censées apporter la preuve irréfutable de « l’équipement militaire » transporté par la flottille d’aide internationale pour Gaza. Jolie tentative d’intox, mais dans leur empressement de déclencher une énième guerre des images, la machine propagandiste israélienne s’est quelque peu enrayée, sous-estimant l’immense capacité de mémorisation de la technologie informatique...
                  Trahi par l’outil utilisé pour abuser la planète entière, l’Etat juif est piégé par où il a pêché : son excès de confiance. La publication d’une série de photos, supposées avoir été prises sur le vif, auraient pu donner le change tant le souci du détail primait – ici des gilets pare-balles, là des jumelles sophistiquées infra-rouges, là encore une hache et des bombes lacrymogènes cachetées – à ceci près qu’elles remontent à 2003 et 2006 !
                  Israël est en état de guerre permanent, recourant à tous les artifices et tirant sur tout ce qui bouge, jusqu’à exporter sournoisement un conflit aux répercussions mondiales, en mettant en ordre de marche ses farouches ambassadeurs de tous pays, et de tous milieux. Il y a fort à parier que son coup médiatique sera d’attribuer, toujours aux mêmes, la responsabilité de l’importation du conflit du Proche-Orient dans nos contrées.

                  oumma
                  "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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