La «bien dessinée». C’est le sens littéral du nom Essaouira. Son plan romain, tracé au cordeau selon un axe nord-sud, qui ouvre la ville blanche comme un fruit mûr, installe en vous le sentiment apaisant d’un ordre entre les murs. Au dehors des remparts imposants de la citadelle, le vent souffle du large et tempère toute l’année le climat étouffant qui règne plus haut dans les terres.
Tout est dit. Essaouira est la cité maritime des rencontres fortes, entre les influences du monde, le Maroc d’autrefois et celui d’aujourd’hui.
Alors entrer à L’Heure Bleue Palais, le plus bel hôtel de la région, c’est pénétrer la part de douceur et de modernité de cette ville. Une plaque de pierre blanche indique la présence de ce Relais & Châteaux bâti par la famille Azoulay, français natifs d’Essaouira, dont l’amour pour la ville a engendré ce joyau. Vous sonnez, on vous ouvre sur un sourire. Tout respire le bien-être. En face, le patio traditionnel, mais traité sur un mode baroque, une profusion de palmiers ancestraux sur une fontaine discrète, illumine tout en nuances les trois étages du bâtiment.
Les chambres et les suites fourmillent, mais toujours dans une parfaite mesure, de détails qui fleurent l’intelligence. Ainsi ce sont deux mains de Fatima, l’une dotée d’un émail vert, l’autre d’un rouge, que vous suspendrez au crochet de votre porte pour indiquer qu’en aucun cas vous ne voudrez être dérangé. C’est le calme à tous les étages, du hammam à la piscine. Rien ne pèse sur vous dans cette ambiance tamisée résultant de la compréhension profonde par les propriétaires des attentes de la clientèle actuelle.
Au bar ou au restaurant entourant le patio, vous croiserez un personnel discret, presque exclusivement natif du pays. Les flacons vous attendent, simplement posés sur une console et une desserte, comme à la maison, pour un apéritif ou pour dîner d’une kémia, les « tapas marocains » revisités avec esprit par Ahmed, chef autodidacte que consultent régulièrement les plus grands cuisiniers français. Vous vous calez dans les divans et appréciez le plaisir d’une conversation avec les visiteuses habituelles du lieu. Des femmes justement. Celles qui notamment illustrent le réveil d’Essaouira. Comme Hanane Ouassini, la très belle organisatrice du Festival des Andalousies atlantiques. Qui oeuvre pour que la ville se débarrasse de ses clichés. Pour cela, elle fait se croiser les cultures du monde. Et porte un regard lucide et volontaire sur les évolutions à venir de ce pôle culturel original souvent négligé au profit d’autres villes.
Emmanuelle Melia, l’incroyable «promotrice» des domaines du Val d’Argan. Ces vins de grande tenue créés de toutes pièces par une famille de producteurs expatriés de châteauneuf-du-pape et qui ornent aujourd’hui les meilleures tables du Maroc.
C’est que la ville bouge et n’en finit plus de bouger. La nuit d’Essaouira tachycarde même. Le Loubou’s, club flambant neuf aux allures d’Ibiza, est le lieu de happenings musicaux où des groupes locaux, comme le talentueux Gnawa Mogador, donnent un visage inattendu à la culture du royaume. On ne se couche plus à Essaouira. Là est le nouveau Maroc. Pratique
La bonne formule pour vivre ce renouveau, c’est le vol direct Paris-Essaouira de Royal Air Maroc et le «3 pour 2 » de L’Heure Bleue Palais, où la 3e nuit est offerte, pour un week-end anticipé ou prolongé en basse saison. Les vols, à partir de 210 euros, partent chaque jeudi et dimanche. Renseignements et réservations au 0820 821 821 et sur www.royalairmaroc.com. Pour l’hôtel, un coup d’oeil au site devrait suffire à vous convaincre. www.heure-bleue.com
Frédéric Stenz Le Parisienne
Tout est dit. Essaouira est la cité maritime des rencontres fortes, entre les influences du monde, le Maroc d’autrefois et celui d’aujourd’hui.
Alors entrer à L’Heure Bleue Palais, le plus bel hôtel de la région, c’est pénétrer la part de douceur et de modernité de cette ville. Une plaque de pierre blanche indique la présence de ce Relais & Châteaux bâti par la famille Azoulay, français natifs d’Essaouira, dont l’amour pour la ville a engendré ce joyau. Vous sonnez, on vous ouvre sur un sourire. Tout respire le bien-être. En face, le patio traditionnel, mais traité sur un mode baroque, une profusion de palmiers ancestraux sur une fontaine discrète, illumine tout en nuances les trois étages du bâtiment.
Les chambres et les suites fourmillent, mais toujours dans une parfaite mesure, de détails qui fleurent l’intelligence. Ainsi ce sont deux mains de Fatima, l’une dotée d’un émail vert, l’autre d’un rouge, que vous suspendrez au crochet de votre porte pour indiquer qu’en aucun cas vous ne voudrez être dérangé. C’est le calme à tous les étages, du hammam à la piscine. Rien ne pèse sur vous dans cette ambiance tamisée résultant de la compréhension profonde par les propriétaires des attentes de la clientèle actuelle.
Au bar ou au restaurant entourant le patio, vous croiserez un personnel discret, presque exclusivement natif du pays. Les flacons vous attendent, simplement posés sur une console et une desserte, comme à la maison, pour un apéritif ou pour dîner d’une kémia, les « tapas marocains » revisités avec esprit par Ahmed, chef autodidacte que consultent régulièrement les plus grands cuisiniers français. Vous vous calez dans les divans et appréciez le plaisir d’une conversation avec les visiteuses habituelles du lieu. Des femmes justement. Celles qui notamment illustrent le réveil d’Essaouira. Comme Hanane Ouassini, la très belle organisatrice du Festival des Andalousies atlantiques. Qui oeuvre pour que la ville se débarrasse de ses clichés. Pour cela, elle fait se croiser les cultures du monde. Et porte un regard lucide et volontaire sur les évolutions à venir de ce pôle culturel original souvent négligé au profit d’autres villes.
Emmanuelle Melia, l’incroyable «promotrice» des domaines du Val d’Argan. Ces vins de grande tenue créés de toutes pièces par une famille de producteurs expatriés de châteauneuf-du-pape et qui ornent aujourd’hui les meilleures tables du Maroc.
C’est que la ville bouge et n’en finit plus de bouger. La nuit d’Essaouira tachycarde même. Le Loubou’s, club flambant neuf aux allures d’Ibiza, est le lieu de happenings musicaux où des groupes locaux, comme le talentueux Gnawa Mogador, donnent un visage inattendu à la culture du royaume. On ne se couche plus à Essaouira. Là est le nouveau Maroc. Pratique
La bonne formule pour vivre ce renouveau, c’est le vol direct Paris-Essaouira de Royal Air Maroc et le «3 pour 2 » de L’Heure Bleue Palais, où la 3e nuit est offerte, pour un week-end anticipé ou prolongé en basse saison. Les vols, à partir de 210 euros, partent chaque jeudi et dimanche. Renseignements et réservations au 0820 821 821 et sur www.royalairmaroc.com. Pour l’hôtel, un coup d’oeil au site devrait suffire à vous convaincre. www.heure-bleue.com
Frédéric Stenz Le Parisienne
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