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Le Kirghizstan au bord de la guerre civile

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  • Le Kirghizstan au bord de la guerre civile

    Après plus de deux jours de violences interethniques meurtrières, l'armée tente de reprendre le contrôle du sud du pays. Sans l'aide de la Russie, qui a refusé de s'impliquer militairement. Un dernier bilan fait état de 97 morts et plus de 1200 blessés.

    Le Kirghizstan a décrété samedi l'état d'urgence dans une deuxième ville du Sud du pays, Djalal-Abad, et ordonné une mobilisation partielle de l'armée, à la suite de violences interethniques meurtrières. L'état d'urgence a été décrété à par le gouvernement intérimaire, «contraint de prendre cette décision car la zone de déstabilisation s'étend», a déclaré son chef adjoint, Azimbek Beknazarov, à la télévision nationale. «Les violences, le nombre de pillages et de massacres augmentent. Si on ne prend pas de mesures opportunes et efficaces, les troubles peuvent prendre une plus grande ampleur et dégénérer en un conflit régional», a renchéri le gouvernement dans un communiqué. «Afin d'assurer la sécurité des citoyens, de protéger le régime constitutionnel et de rétablir l'ordre, le gouvernement ordonne une mobilisation partielle au Kirghizstan», a-t-il indiqué.

    Par ailleurs, le gouvernement a annoncé avoir autorisé les forces de l'ordre à tirer sans sommation sur des groupes utilisant des armes à feu dans le sud du pays. «Depuis hier (vendredi), la situation est devenue incontrôlable», a souligné la présidente par intérim du Kirghizstan, Rosa Otounbaïeva, après une deuxième journée de violences entre Kirghiz et membres de la minorité ouzbèke. Celles-ci ont fait au total 97 morts et plus de 1200 blessés, selon un nouveau bilan du ministère kirghiz de la Santé communiqué dimanche.

    Le gouvernement provisoire, qui s'est emparé du pouvoir après un soulèvement populaire début avril à l'origine de la fuite du pays du président Kourmanbek Bakiev, a appelé les officiers retraités de la police et de l'armée à se rendre dans la région d'Och, afin d'«empêcher une guerre civile». Vendredi, le gouvernement a décrété l'état d'urgence et un couvre-feu à Och et dans plusieurs districts voisins.

    La Russie a accordé une aide humanitaire au Kirghizstan, mais lui a refusé une assistance militaire. Aux yeux du président russe, Dmitri Medvedev, «il s'agit d'un conflit intérieur et la Russie ne voit pas, pour le moment, les conditions pour participer à sa résolution», a déclaré son porte-parole, Natalia Timakova, faisant allusion à l'assistance militaire sollicitée plus tôt dans la journée par Mme Otounbaïeva. En revanche, le Kremlin a décidé d'«accorder une aide humanitaire» à cette ancienne république soviétique où la Russie dispose d'une base militaire. Un avion médicalisé du ministère russe des Situations d'urgence, avec dix médecins à bord, s'est déjà envolé pour le Kirghizstan, a annoncé un responsable du ministère.

    32.000 réfugiés en Ouzbékistan

    La Commission européenne a également annoncé samedi l'envoi d'un expert humanitaire au Kirghizstan afin d'évaluer la situation et de mobiliser des fonds en conséquence. Les Etats-Unis ont appelé samedi à un «rétablissement rapide de la paix et de l'ordre public» au sud du Kirghizstan et déclaré leur soutien aux efforts de l'ONU et de l'Europe pour faire cesser les violences ethniques.

    Des milliers de femmes et d'enfants ouzbeks ont fui les violences en se rendant à Markhamat à la frontière proche de l'Ouzbékistan voisin, ce qui pourrait déboucher sur une crise humanitaire. Au moins 32.000 adultes et des milliers d'enfants s'y sont déjà réfugiés, a annoncé dimanche le chef du ministère ouzbek des Situations d'urgence pour la région d'Andijan (est), Abror Kossimov. Tandis que l'Ouzbékistan se dit «extrêmement alarmé», le comité international de la Croix-Rouge s'est déclaré «profondément inquiet».

    Les violences à Och ont commencé dans la nuit de jeudi à vendredi par des bagarres entre Ouzbeks et Kirghiz qui ont dégénéré. Des voitures ont été en endommagées et brûlées, des immeubles d'habitation incendiés.

    La stabilité du Kirghizstan est primordiale, notamment pour les Etats-Unis qui y disposent d'une base militaire essentielle au déploiement des troupes américaines en Afghanistan.

    Depuis la révolution d'avril dernier, qui avait fait 87 morts et conduit à la chute du régime du président Kourmanbek Bakiev, le Kirghizstan a connu plusieurs vagues de violences, signe que le nouveau pouvoir peine à contrôler la situation. Ces dernières violences interviennent à environ deux semaines d'un référendum pour l'adoption d'une nouvelle Constitution, prévu le 27 juin.

    source : Le Figaro

  • #2
    @Nassim

    C'est le même scénario voulu par le MAK ( MAKE ALGERIA KIRGHIZSTAN ).

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    • #3
      moloud_arazgui a dit:

      @Nassim
      C'est le même scénario voulu par le MAK ( MAKE ALGERIA KIRGHIZSTAN ).
      Tout à fait d'accord avec toi moloud_arazgui

      Et c'est exactement le même calcul meurtrier que les Makistes veulent faire chez nous
      !

      Semer la division et l'esprit ethnique rétrograde en Algérie, c'est l'intérêt de qui à ton avis ?

      Qui est ce qui tire les ficelles du mak ?

      Heureusement que 10 ans de chaos et de terrorisme a suffisamment vacciné le peuple algérien contre ces comploteurs ! Du moins, je l'espère !

      Commentaire

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