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Le désespoir est tel en Israël que son armée cherche à enrôler des juifs non israéliens dans ses rangs. Le doute, la déception et la désaffection ont atteint un point inimaginable pour cette société ultramilitarisée.
La violence est au cœur même de la naissance de l’Etat d’Israël, une violence contre les propriétaires légitimes de la terre, les Palestiniens en l’occurrence, contre les pays limitrophes pour coloniser leurs territoires et enfin contre les partisans de la paix, de quelle nationalité qu’ils soient. La barbarie israélienne contre la flottille de la paix le 31 mai dernier n’est que le dernier acte de cette logique agressive et meurtrière.
Selon le quotidien britannique The Independant, dans son édition d’hier, une organisation juive s’active à enrôler des jeunes juifs majoritairement américains dans les rangs de l’armée d’occupation. L’argument de l’organisation Aish Malach est simple : «Israël combat pour sa survie.» (sic)
Pour Jay Schultz, le directeur de cette organisation israélienne, un seul leitmotiv : «C’est la bonne décision, au bon moment.»
Pour ces jeunes apprentis guerriers, qui rêvent de l’idéal sioniste, une formation intensive de six mois est prévue pour ceux qui n’ont pas accompli leur douze mois de service militaire. Par la suite, ils sont affectés dans différentes compagnies.
Toujours selon le tabloïd britannique, 20 jeunes soldats américains sont déjà sur le terrain. Pour Jay Schultz, ces GI’s israéliens sont opérationnels : «Ils seront appelés lorsque le besoin se fera ressentir. Si on leur dit d’aller au Rwanda, alors, ils iront au Rwanda, et s’ils reçoivent l’ordre d’aller à la frontière avec le Liban, alors, ils la rejoindront.»
Le besoin de ces soldats de genre nouveau, autant dire des mercenaires étrangers, est compréhensible. La société israélienne, en proie au doute et à la démobilisation, se cherche 62 ans après la naqba. C’est dire que le sionisme politique et social a atteint ses limites objectives ! La colonisation des territoires palestiniens, syriens et libanais et la répression du peuple palestinien pèsent très lourd sur la conscience de larges pans de la société israélienne.
Après la parenthèse du processus d’Oslo et l’espoir qu’il a fait naître, les Israéliens ont replongé dans leur grande majorité dans le camp des faucons, hostiles à la paix et à toute solution négociée avec les Palestiniens.
La seconde intifadha (à partir de 2000) et la succession des gouvernements Sharon, Olmert et Netanyahu en Israël ont fini par laminer les tenants de la voie pacifique.
Malgré cet état d’esprit, de nombreux Israéliens ont refusé de participer aux campagnes militaires en Cisjordanie occupée ou à Gaza. Les motivations sont nombreuses : religieuses pour les ultraorthodoxes, médicales pour certains et éthiques pour les libéraux et les pacifistes. Ces derniers refusent catégoriquement de servir dans les territoires occupés.
Pour eux, l’armée israélienne est une armée de défense, pas une armée d’agression. L’argument vaut ce qu’il vaut, mais la volonté des politiques israéliens et l’essence même du sionisme ont fait que l’armée israélienne est une armée d’agression, pas de défense, malgré son qualificatif officiel.
Il faut dire également que, psychologiquement, les campagnes militaires israéliennes contre le Liban en 2006 et Gaza en 2008/2009 ont tourné au désastre. Nonobstant les déclarations officielles, ces deux campagnes sont perçues comme des défaites cuisantes, non comme des victoires retentissantes. La violence quotidienne en Palestine occupée a fini par abattre le moral des troupes israéliennes, réduites à faire la chasse aux Palestiniens, redoublant de férocité contre des enfants munis de pierres !
En Israël, plus de la moitié de la population est soumise à la conscription militaire obligatoire pendant trois ans. Ces conscrits sont appelés une fois tous les dix ans pour servir six mois dans l’armée. Sans distinction de sexe, ils sont des centaines de milliers à avoir servi dans les rangs de l’armée d’occupation. Non contents, certains, à l’image de Jay Schultz, veulent du sang neuf pour de nouveaux massacres en perspective ; des Américains qui vont ce faire tuer pour une terre qui leur est complètement étrangère, fut-elle promise bibliquement !
M’hamed Khodja
La violence est au cœur même de la naissance de l’Etat d’Israël, une violence contre les propriétaires légitimes de la terre, les Palestiniens en l’occurrence, contre les pays limitrophes pour coloniser leurs territoires et enfin contre les partisans de la paix, de quelle nationalité qu’ils soient. La barbarie israélienne contre la flottille de la paix le 31 mai dernier n’est que le dernier acte de cette logique agressive et meurtrière.
Selon le quotidien britannique The Independant, dans son édition d’hier, une organisation juive s’active à enrôler des jeunes juifs majoritairement américains dans les rangs de l’armée d’occupation. L’argument de l’organisation Aish Malach est simple : «Israël combat pour sa survie.» (sic)
Pour Jay Schultz, le directeur de cette organisation israélienne, un seul leitmotiv : «C’est la bonne décision, au bon moment.»
Pour ces jeunes apprentis guerriers, qui rêvent de l’idéal sioniste, une formation intensive de six mois est prévue pour ceux qui n’ont pas accompli leur douze mois de service militaire. Par la suite, ils sont affectés dans différentes compagnies.
Toujours selon le tabloïd britannique, 20 jeunes soldats américains sont déjà sur le terrain. Pour Jay Schultz, ces GI’s israéliens sont opérationnels : «Ils seront appelés lorsque le besoin se fera ressentir. Si on leur dit d’aller au Rwanda, alors, ils iront au Rwanda, et s’ils reçoivent l’ordre d’aller à la frontière avec le Liban, alors, ils la rejoindront.»
Le besoin de ces soldats de genre nouveau, autant dire des mercenaires étrangers, est compréhensible. La société israélienne, en proie au doute et à la démobilisation, se cherche 62 ans après la naqba. C’est dire que le sionisme politique et social a atteint ses limites objectives ! La colonisation des territoires palestiniens, syriens et libanais et la répression du peuple palestinien pèsent très lourd sur la conscience de larges pans de la société israélienne.
Après la parenthèse du processus d’Oslo et l’espoir qu’il a fait naître, les Israéliens ont replongé dans leur grande majorité dans le camp des faucons, hostiles à la paix et à toute solution négociée avec les Palestiniens.
La seconde intifadha (à partir de 2000) et la succession des gouvernements Sharon, Olmert et Netanyahu en Israël ont fini par laminer les tenants de la voie pacifique.
Malgré cet état d’esprit, de nombreux Israéliens ont refusé de participer aux campagnes militaires en Cisjordanie occupée ou à Gaza. Les motivations sont nombreuses : religieuses pour les ultraorthodoxes, médicales pour certains et éthiques pour les libéraux et les pacifistes. Ces derniers refusent catégoriquement de servir dans les territoires occupés.
Pour eux, l’armée israélienne est une armée de défense, pas une armée d’agression. L’argument vaut ce qu’il vaut, mais la volonté des politiques israéliens et l’essence même du sionisme ont fait que l’armée israélienne est une armée d’agression, pas de défense, malgré son qualificatif officiel.
Il faut dire également que, psychologiquement, les campagnes militaires israéliennes contre le Liban en 2006 et Gaza en 2008/2009 ont tourné au désastre. Nonobstant les déclarations officielles, ces deux campagnes sont perçues comme des défaites cuisantes, non comme des victoires retentissantes. La violence quotidienne en Palestine occupée a fini par abattre le moral des troupes israéliennes, réduites à faire la chasse aux Palestiniens, redoublant de férocité contre des enfants munis de pierres !
En Israël, plus de la moitié de la population est soumise à la conscription militaire obligatoire pendant trois ans. Ces conscrits sont appelés une fois tous les dix ans pour servir six mois dans l’armée. Sans distinction de sexe, ils sont des centaines de milliers à avoir servi dans les rangs de l’armée d’occupation. Non contents, certains, à l’image de Jay Schultz, veulent du sang neuf pour de nouveaux massacres en perspective ; des Américains qui vont ce faire tuer pour une terre qui leur est complètement étrangère, fut-elle promise bibliquement !
M’hamed Khodja
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