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Coup d'envoi de la 13ème édition du festival Gnaoua et Musiques du Monde

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  • Coup d'envoi de la 13ème édition du festival Gnaoua et Musiques du Monde

    Essaouira- La 13ème édition du festival Gnaoua et Musiques du Monde, qui se tient du 24 au 27 juin à Essaouira sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, s'est ouverte jeudi en début de soirée à la place Moualy El Hassan.

    Ce rendez-vous de la Transe, de la fusion et du partage, a démarré par une rituelle procession de tous les maalams gnaoua.
    Ces maîtres spirituels de la tagnaouite ouvrent ainsi le festival en récitant la fatiha pour donner le coup d'envoi de cette grande fête de la musique.
    Cette année, les maalams gnaoua, leurs groupes et les troupes marocaines invitées, dont Issaouas, Hmadcha Ahwach, ont été exceptionnellement accompagnés par cinq grands alems de la fantasia.

    L'une après l'autre, les troupes ont traversé la médina au départ de Bab Marrakech, encadrées par les cavaliers de fantasia. Les alems quant à eux ont créé une véritable haie d'honneur pour accueillir musiciens et officiels.
    Quatre jours durant, la ville des alizés se transformera en un espace où sera chantée la fraternité par l'union, et célébrée la cohabitation par l'ouverture sur tous les genres musicaux.

    Un parterre de personnalités ont assisté à la cérémonie d'ouverture de ce festival, dont M. André Azoulay, conseiller de SM le Roi et président fondateur de l'Association Essaouira-Mogador, l'ambassadeur des Etats-Unis, M. Samuel Kaplan, aux côtés de représentants des autorités locales et d'élus.

    Dans un mot de bienvenue, les organisateurs ont souligné qu'à travers ce festival, la ville d'Essaouira donne l'exemple d'un Maroc de convivialité, de tolérance, de liberté, de créativité et de rencontre des civilisations.
    De son côté, le président du conseil municipal d'Essaouira, M. Mohamed El Ferrah, a indiqué que la ville d'Essaouira est fière d'accueillir ce grandiose rendez-vous de la culture, de la musique et de l'art, ainsi que les festivaliers, marocains et étrangers.

    La ville ne ménagera aucun effort pour accompagner ce festival, à l'aura internationale, qui célèbre les valeurs de partage, d'ouverture et de la modernité et qui a érigé Essaouira comme exemple du Maroc moderne et en progrès, a-t-il ajouté, tout en déplorant le manque d'infrastructures culturelles dans la ville.
    Les frères maâlems Mohamed et Saïd Kouyou ont été les premiers à monter sur scène.

    Le concert inaugural s'est ensuite poursuivi par une magnifique rencontre inédite des chorégraphies balkaniques épousant pour la première fois les danses ancestrales des Gnaouas par la prestation du National Ballet de Géorgie qui s'est associé, par la suite, dans une fusion avec l'incontournable Mâalem Mustapha Bakbou. Cette rencontre est le fruit de l'une des principales résidences d'artistes.

    En deuxième partie de soirée, les amoureux de la musique Gnaoua, venus en masse, ont vibré aux sonorités du guembri du Maâlem Hassan Boussou qui a fusionné avec le groupe Armenian Navy Band. Cette soirée d'ouverture sera également marquée par les "lilas" dans la Zaouia Hmadcha avec un concert du maâlem Belghiti, Zaouia Gnaoua avec une prestation du maâlem Allal Soudani alors que Dar Souiri accueillera le Maâlem Omar Hayat, tandis que Chez Kebir accueillera, maâlem Adil Amimi, Brahim Turkmani, Hervé Samb et Alain Hoist.

    En quatre jours de fête, le wood stock marocain, qui tient sous le signe de l'innovation, promet cette année, comme de coutume, originalité et nouveautés avec plus de 300 artistes qui se produiront dans 8 scènes et donneront 48 concerts et 10 concerts fusion.





    MAP

  • #2
    Maroc: La musique gnaouie nourrit l'âme et l'esprit (Amazigh Kateb)

    ESSAOUIRA (Maroc), 26 juin 2010 | Amazigh Kateb, fils du célèbre écrivain algérien Yacine Kateb, et leader du groupe "Gnawa Diffusion", a estimé samedi à Essaouira (sud-ouest marocain) que la musique gnaouie dont il s'inspire est une "forme de soufisme" (mysticisme) "qui nourrit l'âme et l'esprit".

    AFP | 26.06.2010 | 23:30

    Amazigh Kateb, fils du célèbre écrivain algérien Yacine Kateb, et leader du groupe "Gnawa Diffusion", a estimé samedi à Essaouira (sud-ouest marocain) que la musique gnaouie dont il s'inspire est une "forme de soufisme" (mysticisme) "qui nourrit l'âme et l'esprit".
    Dans un entretien avec l'AFP dans le cadre de la 13ème édition du festival "Gnaoua et des musiques du monde" Yacine Kateb qui vit en France explique que la musique gnaouie est une "élevation spirituelle à travers la danse, le chant et le rituel" (cérémonies).
    La musique ganouie -dont le mot voudrait dire Guinéens- provient des descendants d'anciens esclaves d'Afrique noire. Cette musique a été ensuite exportée au Maghreb.

    "Mon nom Amazigh Kateb veut dire homme libre et dans la musique gnaouie j'ai retrouvé mon exil, mon langage et la déportation. On est en quelque sorte des gnaouis de la France (les immigrés, ndlr) et nos parents ce sont comme des esclaves africains venus d'Afrique" vers le continent européen, a-t-il estimé.
    Le chanteur algérien devait être samedi soir la "vedette" du festival avec un concert en compagnie du mâalem marocain (grand maître gnaoui) Abdessalam Alikane. Plus de 10.000 personnes étaient attendues à ce spectacle, selon les organisateurs.

    "En portant le prénom Amazigh, je ne peux oublier qu'une moitié de mon pays ne comprend pas l'autre. C'est le cas de tous les pays du Maghreb", a-t-il souligné, plaidant en faveur de la culture berbère dans le Maghreb.
    Amazigh Kateb qui est devenu en 2009 le producteur de ses propres albums "revendique l'africanité et le mélange des cultures".
    A propos de la tension maroco-algérienne, Amazigh Kateb estime que les relations entre les "deux peuples ont toujours été cordiales. On est des voisins et des frères quelles que soient les conjonctures et les tensions diplomatiques".

    "Finalement, selon lui, les sociétés sont en avance sur les pouvoirs, heureusement! Car on se serait retrouvés au Moyen Age", a-t-il conclu.
    Le chanteur de reggae Patrice, de mère allemande et de sierra léonais, devait jouer samedi soir sur la même scène en mettant en valeur les rythmes du reggae en passant par la soul, le blues, le jazz ou encore le hip-hop.
    La 13ème édition du festival se tient du 24 au 27 juin sous le signe de "l'innovation, de l'originalité et toujours la même authenticité", selon les organisateurs.

    Pour André Azoulay, conseiller du roi Mohammed VI et président de l'Association Essaouira-Mogador, c'est un "festival qui parle au coeur. Ce festival (créé) de l'émotion avant, pendant et après, pour les artistes comme pour le public".
    "48 concerts gratuits, 3 résidences d'artistes, 10 concerts fusions avec la participation globale de quelque 300 artistes" figurent au programme du festival qui prévoit d'accueillir 400.000 spectateurs marocains et étrangers.

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