Annonce

Réduire
Aucune annonce.

En Arabie saoudite, l'ère des femmes commence timidement

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • En Arabie saoudite, l'ère des femmes commence timidement

    Lorsque Nashwa Taher s'est vu proposer d'être candidate à une élection, elle était en route pour le pèlerinage de La Mecque. «J'ai demandé un délai. Je voulais prier avant de donner ma réponse.» Au retour, la réponse fut oui. Et Nashwa a été élue, ainsi que son amie Lama al-Suleiman. Les deux premières Saoudiennes à recueillir les suffrages d'un électorat en majorité masculin. Certes, il ne s'agit que du conseil d'administration de la chambre de commerce de Djedda, la ville portuaire de la mer Rouge. «Mais c'est un symbole, dit Nashwa Taher. Cela veut dire que la société est prête à aller plus loin et élire des femmes à des postes politiques.»

    L'ordre venait d'en haut. Du roi lui-même. L'une des premières mesures prises par Abdallah, intronisé en août après la mort de son frère Fahd, fut de faire reporter de deux mois le scrutin de la chambre de commerce, pour permettre à des femmes de se présenter. Nashwa Taher, femme d'affaires, membre du conseil d'administration du prestigieux groupe familial Taher, se vit aussitôt proposer une place sur la liste conduite par Abdallah al-Mouallimi, aujourd'hui président de la chambre. Tous les membres de la liste ont été élus. Et pour faire bonne mesure, le gouvernement a désigné deux femmes supplémentaires parmi les six sièges nommés directement par le pouvoir.

    Le message royal est clair : l'ère des femmes doit commencer en Arabie saoudite. Une entreprise volontariste et paradoxale, impulsée d'en haut dans une société encore très traditionnelle. Les candidatures féminines ont suscité les protestations de l'establishment religieux conservateur, avec qui le palais doit compter. Le sort des femmes est devenu un enjeu politique. La libéralisation prônée par le souverain se heurte non seulement aux réticences de certains membres de l'islam officiel, mais aussi d'une opposition largement islamiste, qui souhaite partager le pouvoir politique et dénonce ces réformes comme superficielles.

    Reportage du figaro.
    Passi passi werrana dipassi!
Chargement...
X