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MAROC : Rafale vs F16. Petits secrets d’un grand marché

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  • MAROC : Rafale vs F16. Petits secrets d’un grand marché

    Français et Américains se sont livré une véritable bataille autour de la commande marocaine portant sur une escadrille d’avions de chasse. Un livre, qui vient de paraître en France, en révèle les détails croustillants. Morceaux choisis.

    Quand l’offre américaine filtre…
    Nous sommes le 11 septembre 2007 à Toulouse, lors des “universités d’été de la Défense”. Devant un parterre comptant tous les dirigeants français des armées et de l’industrie militaire, le ministre de la Défense,

    Hervé Morin, s’engage dans une improvisation sur le chasseur-bombardier Rafale. L’avion est emblématique des onéreux efforts français en matière de technologie. Un monument ? Non… Une vache sacrée ! Que la France a décidé de s’offrir et que le monde lui envie, bien sûr, mais ne lui achète pas…
    Devant les plus importants dirigeants de Dassault Aviation et de Thales, Hervé Morin envoie une ruade inattendue en s’en prenant à ces “programmes qui ont été pensés en pleine guerre froide”. Et de choisir un exemple, au hasard : “On le voit bien avec le Rafale, un avion sophistiqué, formidable. Quand les Américains remportent les contrats, c’est souvent avec des F-16 d’occasion. Je souhaite qu’on propose aux politiques la possibilité de choisir un équipement peut-être un peu moins sophistiqué à l’avenir.”
    C’est clair : pour le ministre, mais aussi pour l’Élysée, c’est parce qu’il est trop cher que le Rafale ne se vend pas. Et ce que le ministre sait, mais ne dit pas, c’est que sa première vente à l’exportation, au Maroc, vient de capoter !
    Quelques jours avant le discours d’Hervé Morin, la DGSE, qui avait fort bien travaillé au royaume chérifien, avait remis à Paris un document passionnant : l’offre commerciale concurrente de celle du Rafale, présentée par l’industriel américain Lockheed Martin : vingt-quatre F-16C/D Block 50/52 pour 2,4 milliards de dollars (1,6 milliard d’euros). Alors que les Français proposent dix-huit Rafale pour 2,1 milliards d’euros. Et soudainement, en lisant ce document secret acquis de haute lutte, les Français ont compris que la partie était perdue. La fin d’une longue histoire…

    Du neuf au prix de l’occas’
    C’est le 13 décembre 2005, lors d’une visite privée à Paris, que le roi du Maroc Mohammed VI évoque à l’Élysée, avec Jacques Chirac en personne, son intérêt pour des avions d’armes français. Il les veut adaptés à son armée de l’air et cite le monoréacteur Mirage 2000. Un an plus tard, quand le général Jean-Louis Georgelin, chef d’état-major des armées, revient d’une visite officielle au Maroc les 11 et 12 décembre 2006, il confirme à Paris l’intérêt de ses interlocuteurs pour l’achat de ces avions. Pas si fortunés, les Marocains préfèreraient des modèles d’occasion, en vingt-quatre exemplaires. Demande assez logique, puisque les voisins algériens ont confirmé en mars 2006, à l’occasion d’une visite du président russe Vladimir Poutine, une commande de chasseurs russes dernier cri, déjà annoncée au printemps 2004 : vingt-huit SU-30 Flanker et trente Mig-29 Fulcrum.
    Quand le projet de commande marocaine parvient à Dassault, transmis par les filières administratives habituelles, un problème apparaît aussitôt : l’arrêt de la production de Mirage 2000 neufs est programmé pour novembre 2007. Il est hors de question de les relancer. Les trois industriels du GIE Team Rafale (Dassault Aviation, Thales et Snecma) proposent donc au Maroc une autre solution : dix-huit Rafale, pour le prix de vingt-quatre Mirage 2000. Les Français trouvent aussitôt des alliés dans la place, dont le général Ahmed Boutaleb. Inspecteur général des Forces royales Air (chef d’état-major de l’armée de l’air), cet aviateur a été le précepteur du roi Mohammed VI et se trouve crédité à ce titre d’une grande influence. Être la première force africaine à disposer d’un avion d’un tel niveau a tout pour l’enchanter… Le gouvernement français propose un marché à 1,5 milliard d’euros. Mais patatras ! Absolument furieux, les dirigeants du Team Rafale lèvent les bras au ciel, affirmant que le juste prix serait de 2,5 milliards d’euros. Finalement, après des négociations franco-françaises au poignard, ce sera quelque 2,1 milliards d’euros tout compris (en principe), sauf l’armement.

    La France vous propose…
    Cette offre est formellement présentée à Rabat fin juin 2007. Six mois ont donc été nécessaires depuis la visite du général Georgelin à Rabat. Pourquoi ce délai ? Parce qu’avec une dette extérieure de quelque 18 milliards de dollars, le Maroc ne dispose pas des ressources nécessaires pour creuser davantage le déficit de sa balance commerciale en s’achetant de telles machines de guerre. Il fallait donc que Paris avance les fonds, même en le dissimulant par un pieux mensonge, maintes fois répété durant la campagne pour l’élection présidentielle française d’avril 2007 : certains émirs du Golfe honoreraient la facture pour le compte du royaume chérifien. Il existe également une explication politique, typiquement franco-française : le Premier ministre Dominique de Villepin, s’offusque un industriel, “aurait pesé sur la non-décision de Jacques Chirac, pour que son successeur, Nicolas Sarkozy, ne bénéficie pas du crédit de cette vente”.
    Ce n’est que le 11 juillet 2007, après l’élection de Nicolas Sarkozy et sur sa décision personnelle, que la France proposera finalement de financer totalement (ou presque) l’achat des Rafale par le Maroc, avec des prêts remboursables sur de longues années à des conditions “amicales”, qui n’ont pas été détaillées. L’offre repose classiquement sur des prêts bancaires cautionnés par la Coface (agence de garantie de dettes publiques, ndlr), elle-même garantie par le Trésor public : en cas de défaillance du client, c’est le contribuable français qui paye… Dès lors que le crédit garanti par l’État est accordé, la Délégation générale pour l’armement (DGA) profite de l’aubaine pour charger la barque, faisant une fois de plus fulminer Dassault. Et d’ajouter une offre complémentaire portant sur des frégates et des hélicoptères EC725. La facture va grimper à 3 milliards d’euros, mais il est déjà bien tard…

    Le verdict de Mohammed VI
    Sur le papier, c’est au Premier ministre François Fillon que revient la décision. Son cabinet exige une directive écrite de l’Élysée, qui n’arrive que le 21 juillet 2007. Visiblement très bien informés du processus décisionnel à Paris, les Américains ont présenté leur propre offre définitive à Rabat entre le 10 et le 14 juillet. L’acceptation française du crédit en faveur des Rafale est quant à elle annoncée fin juillet aux Marocains : il se monte à 100% du contrat, 85 % garantis par la Coface et le reste négocié avec un pool de banques. C’est alors que le roi Mohammed VI tranche en faveur de la proposition américaine. Après cette date, les fils sont coupés : les interlocuteurs marocains des Français ne les prennent même plus au téléphone. Trop tard ! “C’est un fiasco majeur, une fuite du politique devant ses responsabilités”, s’étrangle un industriel… Mohammed VI apprend simultanément que Nicolas Sarkozy souhaite effectuer une visite de travail à Rabat, à la fin d’un déplacement éclair le menant également à Alger et Tunis. Incident diplomatique : Mohammed VI exige un report de cette visite, au motif que le premier voyage d’un président français dans son pays ne saurait être qu’une visite d’État… prétexte !
    Car, tandis que les Français jouaient en ordre dispersé et que les décisions gouvernementales tardaient, que les nouvelles avancées diplomatiques attendues de Paris par les Marocains ne sont pas venues - notamment sur le Sahara occidental -, les initiatives américaines se multipliaient. C’est bien simple : pour vendre des avions de combat aux Marocains, il aurait fallu faire comme les Américains. Démonstration…

    La méthode américaine
    A partir de 2007, Washington s’est mis à soutenir beaucoup plus ostensiblement le Maroc dans son conflit plus que trentenaire avec le Front Polisario, qui revendique l’indépendance du Sahara occidental. Surtout, la Maison Blanche a effectué un geste financier en décuplant son aide publique au royaume. Jusqu’alors cantonnée à une subvention annuelle d’une vingtaine de millions de dollars, versée par l’agence gouvernementale US Agency for International Development (USAID) - à comparer aux 180 millions d’euros (244 millions de dollars) annuels, soit vingt-deux fois plus octroyés par la France au titre de l’aide au développement -, la générosité américaine s’est considérablement accrue.
    Le 31 août 2007, l’Américain John Danilovitch est envoyé par la Maison Blanche pour signer avec Rabat un accord de coopération accordant 697,5 millions de dollars d’aide au royaume, soit 140 millions annuels durant cinq ans. Un tiers du contrat promis à Lockheed Martin ! John Danilovitch, qui a effectué sa première mission au Maroc dès janvier 2006, est le directeur général d’une entreprise de droit privée peu connue, MCC (Millenium Challenge Corporation), financée par le Département d’Etat et présidée par Condoleezza Rice durant l’administration de George W. Bush. Une entreprise d’Etat, donc, qui verse des subventions aux pays pratiquant “la bonne gouvernance et la liberté économique, tout en investissant dans leur population”. La concomitance entre les progrès décisifs du contrat de vente des F-16 et le versement de ces subventions très officielles n’est évidemment pas un effet du hasard, comme me l’a expliqué fin 2007 un acteur français très au fait du dossier : “Si ce n’est pas une forme douce et moderne de corruption, compatible avec la convention de l’OCDE, je n’y connais plus rien !”


    Parution. Révélations en rafale
    Armes de corruption massive. Le titre résume tout. Son auteur, Jean Guisnel, un journaliste de l’hebdomadaire Le Point qui suit depuis 1973 les transactions d’armes, y dévoile “les secrets et les combines des marchands de canons”, comme le souligne le sous-titre du livre. Son enquête revient, dans les détails, sur de fameux marchés d’armement passée en Arabie Saoudite, en Angola ou encore au Pakistan. Point commun de toutes ces affaires : elles mêlent renseignements, corruption à différents niveaux et instrumentalisation politique. L’ouvrage propose ainsi une plongée dans les abysses de ce marché qui ne ressemble pas aux autres : le marché de la mort. Le Maroc y est évoqué via le fiasco de la commande des Rafale en 2007, considéré comme un cas d’école du manque de coordination entre le gouvernement français et les entreprises d’armement. Le royaume avait alors préféré passer cette commande de plus de 2 milliards de dollars à l’entreprise américaine Lockheed Martin, qui devrait bientôt lui livrer un escadron de 24 avions de chasse F16.

    Telquel

  • #2
    je me rappele tres bien les analyses des journalistes francais, qui n'arretais pas de dire, est ce que le maroc aura les moyens pour en acheter, et parfois c'est l'arabie saoudite qui va payer, et d'autre qui parle que le maroc ne trouve pas de credit........

    et a la fin le maroc passe la premiere commende d'afrique du F16 c/d block 50 52. et lfhama des journalistes franais koulha mchate f zbal.

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    • #3
      le maroc passe la premiere commende d'afrique du F16
      quand je vois en Libye, comment ces armes sont détruites, je me demande vraiment si ça vaut le coup de s'endetter!
      Mr NOUBAT

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      • #4
        uand je vois en Libye, comment ces armes sont détruites, je me demande vraiment si ça vaut le coup de s'endetter!
        la libye et l irak

        a croire que les modes d emplois de ces machines de guerres qu on achete ne nous sont pas fournis
        "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

        Commentaire


        • #5
          t a la fin le maroc passe la premiere commende d'afrique du F16 c/d block 50 52. et lfhama des journalistes franais koulha mchate f zbal.
          is finiront rouillés dans un terrain vague ou ils feront le bonheur d enfants qui joueront a cache cache dedans
          "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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          • #6
            c'est normal c'est comme la syrie, quand on etulise des avions russes, israel viens et bombre ce qu'elle veut sans probleme.

            et c'est lameme chose pour kadaffi, il a que ancien avion et pas de deffence contre les avions avec des missiles genrs sam ou meme russe sophistiquer.

            c'est pas avec des battery sur des pick up qu'on peut faire tomber des f 16 du genrs block 50/52 ou de 60 ou rafale.

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            • #7
              quand je vois en Libye, comment ces armes sont détruites, je me demande vraiment si ça vaut le coup de s'endetter!
              le Maroc ne va pas affronter une coalition occidentale...par contre il est possible que le polisario reprenne les armes dans un dernier geste désespéré..dans ce cas ces avions seront utiles.

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              • #8
                la libye et l irak

                a croire que les modes d emplois de ces machines de guerres qu on achete ne nous sont pas fournis
                elles sont inefficaces contre les pays qui les fabriquent!
                Mr NOUBAT

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                • #9
                  dit moi quel pays peut attaquer l'arabie saoudite ou l'emarate par exemple.

                  ni israel ni des coalitions faible comme celle contre la lybie ne peut rien faire contre eux, et la meme chose contre l'iran.

                  tous simplement parcequ'ils ont investit dans l'armemenet et les medias et les lobbys et peuvent faire tres mal a n'importe qui qui peut les toucher.

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                  • #10
                    dit moi quel pays peut attaquer l'arabie saoudite ou l'emarate par exemple.
                    Personnes ne veut attaquer les Amis d'Israel.
                    Mr NOUBAT

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                    • #11
                      Ceux qui se font attaquer sont ceux qui se croient quelque chose alors qu'ils sont rien

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                      • #12
                        ami d'israel , tu ne veras jamais le Roi de l'arabie ou le l'emire de l'emarate ni d'ailleur le Roi du maroc sur une table de reunion avec le premier ministre israelien comme boutefla.

                        le reste vient des parles de gens qui parle d'intention.

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                        • #13
                          Le Résultats est que nos F16 sont a la Maison .



                          Commentaire


                          • #14
                            est ce que tu crois que les occidentaux peuvent faire en algerie ce qu'ils ont fait en lybie ??? c'est un peus impossible.

                            parceque le gouvernement malgre toute les critiques des algeriens et autre, a une vrais force arme, avec des avions sophistiquer et des missiles de deffence interessante qui peut faire mal au sud de l'europe.
                            et en plus il a un peuple qui peut le deffendre partous en europe et dans le monde.

                            mikhi de kadaffi n'a que le blabla.

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                            • #15
                              Après cette date, les fils sont coupés : les interlocuteurs marocains des Français ne les prennent même plus au téléphone. Trop tard ! “C’est un fiasco majeur, une fuite du politique devant ses responsabilités”, s’étrangle un industriel… Mohammed VI apprend simultanément que Nicolas Sarkozy souhaite effectuer une visite de travail à Rabat, à la fin d’un déplacement éclair le menant également à Alger et Tunis. Incident diplomatique : Mohammed VI exige un report de cette visite, au motif que le premier voyage d’un président français dans son pays ne saurait être qu’une visite d’État… prétexte !
                              et pourtant c'est la france qui decide tout pour le maroc............

                              quand je me souviens d'un president-roi qui, sur un simple coup de telephone de sarko, a quitté son lit pour aller se prendre en photo avec les grands......

                              bravo M6. un roi qui ne pense qu'à l'interet de son pays.

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