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Vers un effondrement du régime yéménite

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  • Vers un effondrement du régime yéménite

    Gilles Gauthier : « On va vers un effondrement du régime yéménite »


    Pour le diplomate français (1), le Yémen compte une société civile très active et des partis politiques établis

    Le mouvement de révolte au Yémen, est-il un mouvement démocratique ?

    Gilles Gauthier : On retrouve un peu les mêmes éléments qu’en Égypte mais avec des dosages différents. Depuis plusieurs années, une société civile très active, politique branchée sur Internet, s’est développée comme en Égypte.

    Ce sont des étudiants, mais aussi des catégories populaires ouvertes sur la modernité, en contradiction souvent avec les traditions locales.

    Au Yémen, la partie la plus intellectuelle, la plus moderne est installée dans l’ex-Yémen du sud et dans la région de Taez, Ibb, au sud de l’ancien Yémen du nord. C’est de là que viennent tous les hauts fonctionnaires, tous les cadres du pays.

    Le Yémen n’est pas un pays aussi dictatorial que l’Égypte. Il y a des forces politiques. Toutes une série de partis, comme les anciens communistes, regroupés dans l’« Opposition conjointe »

    Le parti le plus important est le parti Islah, tribal et islamiste avec des éléments salafistes extrémistes. Certaines tribus se sont aussi ralliées à la révolte des jeunes, comme la confédération tribale Hashed, à laquelle paradoxalement appartiennent le président Saleh et la confédération Bakil.

    L’armée est désormais divisée puisqu’une partie a rejoint la contestation, y a-t-il un risque de guerre civile ?

    Une partie de l’armée, dirigée par le général Moshen, soutient la contestation contre le régime. Le général Mohsen est un proche du président – demi-frère ou cousin.

    C’est un homme mystérieux et très puissant, il est le chef de la première division blindée et le chef de la région nord. On le savait très opposé au président sur de nombreuses questions.

    Il est plutôt proche du courant islamiste. L’autre partie de l’armée avec la garde républicaine et les forces spéciales, soutiennent toujours le président et ses fils. Elles sont importantes et bien formées et étaient proches des Occidentaux.

    Il y a aussi deux services de renseignement, proches du président lui-même. Si la situation est très critique, je ne crois pas à un risque de guerre civile.

    Et un risque de partition ?

    Jusqu’à la réunification en 1990, le pays était divisé entre le nord traditionnel et le sud communiste, marqué par la modernité.

    L’unification s’est faite après l’effondrement du communisme. Le Yémen sud s’est rallié au nord et, quatre ans après, certains éléments au sud ont voulu reprendre leur indépendance, en vain.

    Le sentiment de division du pays, et notamment la volonté du Sud de récupérer son indépendance, n’est plus à l’ordre du jour, en tout cas dans les slogans.

    Ceux-ci sont démocratiques. Face à l’espoir d’une révolution qui changera leur vie, l’engagement islamiste ou le séparatisme disparaissent.

    Le régime du président Saleh va-t-il tomber ?

    On va vers un effondrement du régime. Le ras-le-bol est partagé aussi bien par les étudiants, les ministres, les ambassadeurs, d’où la défection de beaucoup d’entre eux. Le Yémen est un pays où l’on parle librement où on n’a pas de complexe.

    Il y a eu un espoir que le pays se démocratise après l’élection en 2006 du président Saleh mais cet espoir a tourné cours.

    Le président s’est accroché, en montant les uns contre les autres. Les gens veulent le changement et la fin de la corruption du président et de sa famille proche, qui prenait des proportions sidérales dans ce pays.

    Auparavant, la corruption au Yémen profitait à tout le monde, c’était un système de redistribution de la manne.

    On donnait de l’argent aux chefs de tribus qui ensuite assuraient le bien-être de leur peuple. Cette vieille corruption a été remplacée par une corruption plus égoïste, des intermédiaires, des facilitateurs pour la signature des contrats.

    Les islamistes peuvent-ils prendre le pouvoir ?


    Ils soutiennent la contestation, mais ils n’en sont pas à l’origine. Le parti Islah se présente comme proche des Frères musulmans égyptiens.

    Mais dans un pays comme le Yémen, il n’y a pas de revendication islamiste sur le plan purement religieux puisque la société est entièrement islamique. Leur arrivée au pouvoir ne changerait pas le statut des femmes, ils ne prônent par le port du niqab.

    Sur les franges de ce mouvement, il y a des factions plus violentes sans aucun doute. Le courant islamiste est plus important qu’en Égypte ou en Tunisie et si il y a des élections, le parti Islah remportera sans doute beaucoup de voix.

    Ce sera le premier a vouloir contrôler les activités d’Al-Qaida (voir ci-contre). Les Occidentaux ont une vision très sécuritaire du Yémen, alors qu’il faudrait penser développement.

    Ce pays très pauvre a besoin d’une aide massive et d’une mobilisation des pays de la péninsule arabique pour se développer.

    Recueilli par Agnès ROTIVEL
    http://www.la-croix.com/Gilles-Gauth.../2459374/55351

  • #2
    Les discussions entre le pouvoir et la rue au Yémen sont au point mort

    Muhammed Muheisen / The Associated Press

    Les discussions entre le pouvoir et la rue au Yémen sont au point mort

    De Ahmed Al-Haj, The Associated Press – Il y a 14 heures

    SANAA, Yémen — Un porte-parole du président contesté du Yémen, Ali Abdullah Saleh, a déclaré que les négociations avec l'opposition n'avaient pas progressé vers la signature d'une entente concernant l'éventuelle démission du président.

    Ahmed al-Sufi a indiqué que le vice-président et conseiller de M. Saleh avait rencontré samedi l'ambassadeur américain et des chefs tribaux et militaires qui ont fait défection en faveur de l'opposition.

    M. Al-Sufi a ajouté que le parti au pouvoir voulait discuter d'une transition, mais que l'opposition avait demandé le départ immédiat du président, une condition qu'il a qualifiée d'inacceptable.

    Le président Saleh a répondu à des semaines de manifestations réclamant son départ par la violence et à promis de quitter le pouvoir, mais seulement de façon «honorable». L'opposition l'accuse de gagner du temps.

    L'ambassade américaine a refusé de commenter.

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    • #3
      Le président yéménite contesté Ali Abdallah Saleh s'est dit prêt à partir

      Yémen. Saleh se dit prêt à partir mais met en garde contre le chaos
      Conflits dimanche 27 mars 2011 source Ouest ouest-france




      Le président yéménite Ali Abdullah Saleh

      Photo EPA

      Le président yéménite contesté Ali Abdallah Saleh s'est dit prêt à partir, mais s'est présenté comme le dernier rempart contre le chaos et la «somalisation» du pays, dans une interview à la télévision Al-Arabiya diffusée dans la nuit de samedi à dimanche.

      «Nous leur disons: venez, discutons ensemble d'une solution à feu doux consistant à transférer le pouvoir pacifiquement. Nous ne nous agrippons pas au pouvoir, mais on ne peut pas le donner à n'importe qui», a déclaré M. Saleh, à propos de l'opposition qui réclame son départ immédiat.

      «Il est anormal qu'une minorité torde le bras à la majorité», a-t-il dit en affirmant que ses partisans étaient majoritaires dans le pays et que l'opposition ne représentait qu'une fraction des Yéménites.

      Il a accusé les islamistes de «surfer sur le mouvement des jeunes» qui agite les pays arabes et affirmé que son pays était «une bombe à retardement» qui risque de basculer dans un situation à la somalienne si les opposants persistent à vouloir demander son départ.

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      • #4
        one two three

        Et de trois...
        suivant...

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