À croire que personne ne lorgne sa place. Barack Obama vient de se lancer dans la course à sa réélection, et il est pour l'instant seul en lice.
Démocrates et républicains confondus. À moins d'un an des primaires qui marqueront le coup d'envoi de la présidentielle américaine, la situation est pour le moins inédite. Il y a quatre ans, à la même époque, huit candidats républicains et dix démocrates s'étaient déjà déclarés.
"Le timing est intéressant", observe depuis New York Nicholas Dungan, conseiller spécial auprès de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). "Barack Obama prend tout le monde de court", constate-t-il. À commencer par les républicains, plus divisés que jamais. "Leur problème, c'est l'émergence du Tea Party", analyse Nicholas Dungan. Ces ultraconservateurs sont très organisés, mais ils ne constituent pas une majorité au sein de la droite américaine. S'inspirant des pionniers, ils dénoncent l'ingérence, qu'ils jugent envahissante, de l'administration dans la vie des citoyens américains et militent pour une réduction des prérogatives du gouvernement fédéral. "La base du mouvement est bien plus à droite que ce qu'il faut pour être élu aux États-Unis", estime le chercheur. Si Sarah Palin, l'ancienne colistière de John McCain en 2008, a bien tenté de courtiser le mouvement, elle est désormais "discréditée" par ses nombreuses bourdes, selon Dungan.
"Optimisme"
Parmi les républicains plus modérés, quelques-uns sortent du lot. L'ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich a formé son "comité exploratoire", première étape indispensable à toute candidature aux États-Unis. Même chose pour Tim Pawlenty, l'ex-gouverneur du Minnesota. D'autres noms circulent, comme l'ancien gouverneur de l'Utah Jon Huntsman ou l'ancien sénateur de Pennsylvanie Rick Santorum. Mais celui qui soulève le plus d'espoirs, c'est Mitt Romney. L'ancien gouverneur du Massachusetts s'est déjà jeté dans l'arène en 2008 avant de céder sa place à John McCain. "Il y a une obligation pour lui de s'imposer", estime Nicholas Dungan. "Il n'y a personne d'autre."
"Je suis impatient d'entendre les détails de votre plan pour l'emploi, comme il y a 14 millions d'Américains au chômage", a immédiatement déclaré Romney après la déclaration de candidature d'Obama, lundi. Car si l'écrasante victoire des républicains aux élections de mi-mandat, en novembre 2010, aurait pu relancer la machine, c'est bien là l'une des armes des républicains : l'économie. La campagne présidentielle de 2012 débute avec un taux de chômage de 8,9 %. Un record absolu depuis soixante ans. Et personne dans le camp Obama n'a oublié la défaite de Carter face à Reagan, en 1980, certes en raison d'une politique étrangère jugée désastreuse à l'époque, mais aussi et principalement en raison du chômage qui caracolait alors à 7,5 %. "L'heure n'est pas à l'optimisme" outre-Atlantique, juge Nicholas Dungan. Cet optimisme qui a porté Barack Obama à la Maison-Blanche en 2008.
Source: Le Point
Démocrates et républicains confondus. À moins d'un an des primaires qui marqueront le coup d'envoi de la présidentielle américaine, la situation est pour le moins inédite. Il y a quatre ans, à la même époque, huit candidats républicains et dix démocrates s'étaient déjà déclarés.
"Le timing est intéressant", observe depuis New York Nicholas Dungan, conseiller spécial auprès de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). "Barack Obama prend tout le monde de court", constate-t-il. À commencer par les républicains, plus divisés que jamais. "Leur problème, c'est l'émergence du Tea Party", analyse Nicholas Dungan. Ces ultraconservateurs sont très organisés, mais ils ne constituent pas une majorité au sein de la droite américaine. S'inspirant des pionniers, ils dénoncent l'ingérence, qu'ils jugent envahissante, de l'administration dans la vie des citoyens américains et militent pour une réduction des prérogatives du gouvernement fédéral. "La base du mouvement est bien plus à droite que ce qu'il faut pour être élu aux États-Unis", estime le chercheur. Si Sarah Palin, l'ancienne colistière de John McCain en 2008, a bien tenté de courtiser le mouvement, elle est désormais "discréditée" par ses nombreuses bourdes, selon Dungan.
"Optimisme"
Parmi les républicains plus modérés, quelques-uns sortent du lot. L'ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich a formé son "comité exploratoire", première étape indispensable à toute candidature aux États-Unis. Même chose pour Tim Pawlenty, l'ex-gouverneur du Minnesota. D'autres noms circulent, comme l'ancien gouverneur de l'Utah Jon Huntsman ou l'ancien sénateur de Pennsylvanie Rick Santorum. Mais celui qui soulève le plus d'espoirs, c'est Mitt Romney. L'ancien gouverneur du Massachusetts s'est déjà jeté dans l'arène en 2008 avant de céder sa place à John McCain. "Il y a une obligation pour lui de s'imposer", estime Nicholas Dungan. "Il n'y a personne d'autre."
"Je suis impatient d'entendre les détails de votre plan pour l'emploi, comme il y a 14 millions d'Américains au chômage", a immédiatement déclaré Romney après la déclaration de candidature d'Obama, lundi. Car si l'écrasante victoire des républicains aux élections de mi-mandat, en novembre 2010, aurait pu relancer la machine, c'est bien là l'une des armes des républicains : l'économie. La campagne présidentielle de 2012 débute avec un taux de chômage de 8,9 %. Un record absolu depuis soixante ans. Et personne dans le camp Obama n'a oublié la défaite de Carter face à Reagan, en 1980, certes en raison d'une politique étrangère jugée désastreuse à l'époque, mais aussi et principalement en raison du chômage qui caracolait alors à 7,5 %. "L'heure n'est pas à l'optimisme" outre-Atlantique, juge Nicholas Dungan. Cet optimisme qui a porté Barack Obama à la Maison-Blanche en 2008.
Source: Le Point
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