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Libye : comment les Occidentaux « travaillent » l’entourage de Kadhafi

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    Libye : comment les Occidentaux « travaillent » l’entourage de Kadhafi

    Par : Khalil Attiyah


    DR Mustafa Abdel Jalil, président du Conseil national de transition
    Pour chasser le colonel Kadhafi du pouvoir, les services de renseignement occidentaux essaient de faire le vide autour de son entourage le plus direct en encourageant ses hommes liges à faire défection contre une promesse d’impunité… sans être trop regardant sur leur passé. Ainsi, demain, si le régime est renversé, les nouveaux dirigeants, pensent-ils, seront plus dociles. Cette stratégie est mise en œuvre par les membres de la coalition mais en rangs dispersés.

    Ainsi, alors que le gouvernement britannique a refusé d’accorder l’impunité à Moussa Koussa, l’ancien ministre des Affaires étrangères et ancien chef des services de renseignement extérieurs libyens, notamment pour son rôle présumé dans le terrorisme (Lockerbie, UTA, discothèque La Belle à Berlin, Ira...), les Etats-Unis, qui semblent privilégier une sortie politique de la crise, viennent de lever les sanctions américaines contre lui.
    Le Département américain du Trésor avait imposé, après le déclenchement de la révolte contre le pouvoir de Kadhafi, des sanctions contre le maître de Tripoli et les membres de son gouvernement et de sa famille.

    M. Koussa en faisait partie, du fait de sa position de haut rang au sein du gouvernement libyen. « L'un des objectifs des sanctions contre les hauts responsables du gouvernement libyen visait à inciter les membres du régime de Kadhafi à prendre la bonne décision en se dissociant de Kadhafi et de son gouvernement », a précisé le Trésor dans un communiqué.

    Cette mesure de « clémence » laisse toutefois le problème de l’impunité entier. Les gouvernements occidentaux ne pourront pas accorder l’impunité totale à ceux qui, comme M. Koussa, font défection. Le tollé au sein de certaines ONG représentatives des victimes du terrorisme libyen contre l’ex-ministre des Affaires étrangères libyen, est là pour en témoigner.

    Mais il n’y pas que les membres de l’entourage direct de Kadhafi qui ont quitté le navire en plein naufrage et se sont réfugiés en Occident qui pourraient être inquiétés pour leur passé au service – trop zélé – du régime libyen. C’est le cas aussi de nombreuses personnalités qui avaient rallié le Conseil national de transition de Benghazi, reconnu notamment par la France, le Qatar et l’Italie, dont Moustapha Abdeljalil, ancien ministre de la justice de Kadhafi et qui préside aujourd’hui le CNT.
    L’hebdomadaire français L’Express, a interviewé le journaliste bulgare Guéorgui Milkof qui a couvert, pour son quotidien 24 Tchassa, le procès des infirmières bulgares.

    Voici son jugement sans appel : « Moustapha Abdeljalil reste pour nous le président de la Cour d’appel de Tripoli qui a confirmé la peine de mort des infirmières… C’est un fidèle parmi les fidèles qui, en récompense de son intransigeance dans ce procès, a été nommé ministre en 2007. » À méditer par tous les « spécialistes » d’une impunité à géométrie variable.

    AFRIQUE ASIE.FR
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