Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Égypte. «La révolution ? Quelle révolution ?»

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Égypte. «La révolution ? Quelle révolution ?»

    Deux mois et demi après le début de la «révolution» égyptienne, l'armée a repris le pays en main. Interpellations, tortures et jugements expéditifs d'opposants se multiplient.

    Sur le grand drapeau égyptien qu'il agite tous les soirs sur le grand rond-point de la place Tahrir, symbole de la «révolution du 25janvier», Amin, 32ans, a inscrit ces quelques mots: «Le combat continue». Comme lui, ils sont une centaine à venir crier que la révolution n'est «pas terminée». Révolution? Le mot arrache sourires ou soupirs. «Une révolution, ça fout en l'air un système. En Égypte, le régime est toujours là. Rien n'a changé», tranche Rabha Attaf, journaliste franco-algérienne rencontrée auCaire. [/HERVE-CH-N]

    5.000 interpellations

    Pour cette spécialiste du monde arabo-musulman, «la véritable épreuve de force commence maintenant». «C'est le retour de la terreur», estime-t-elle, pointant du doigt «la multiplication des disparitions d'opposants» dans le pays. Et quand ils ne disparaissent pas, ils sont arrêtés, souvent torturés, et jugés de manière expéditive par des tribunaux militaires. Plusieurs sources avancent le chiffre de 5.000 interpellations (*) depuis la révolte de février. Le 9mars dernier, au lendemain d'une manifestation qui aurait rassemblé près de 500.000 personnes, la place Tahrir a de nouveau été évacuée de manière violente par une centaine d'hommes en civil. L'armée a arrêté près de 200 manifestants. Parmi eux, dix-huit femmes qui demandaient à être plus représentées dans les instances qui préparent l'avenir de l'Égypte. «Pour les faire passer pour des prostituées, l'armée leur a fait subir des tests de virginité, assure une autre journaliste. C'est la pire des insultes pour une femme et une famille. Il n'y avait pas meilleur moyen pour intimider et dissuader...».

    Gangs armés

    La terreur prend aussi d'autres formes. «On assiste à une montée impressionnante de l'insécurité, témoigne, auCaire, Marc Lavergne, directeur du Centre d'études et de documentations économiques, juridiques et sociales (CEDEJ), une structure financée par l'État français. Avant, LeCaire (20millions d'habitants) était probablement l'une des métropoles les plus sûres au monde. Aujourd'hui, on constate que des petits groupes armés font irruption dans les quartiers et pillent les habitants. Sur les routes, des voitures sont arrêtées et volées. Les enlèvements contre rançon se multiplient aussi, égrène-t-il. Du coup, les gens n'aspirent qu'à une chose: que le calme et l'ordre reviennent». Et l'ordre, c'est l'armée. «L'économie, c'est l'armée. La corruption, c'est l'armée. Tout nous ramène à l'armée. C'est elle qui contrôle tout», martèle Rabha Attaf. Au sein de la population, les militaires jouissent pourtant d'une très bonne cote. «Ils ont fait le coup du gentil (l'armée) et du méchant (la police), analyse la journaliste. Mais les gens commencent à comprendre...». Une dizaine de candidats a déjà émergé pour les futures élections présidentielles. Pour Rabha Attaf, «tout est pratiquement joué d'avance». «Ici, pas besoin de bourrer les urnes. On bourre les têtes», commente-t-elle, évoquant les quelque 40% d'analphabètes que compte le pays. Amin, lui, a un diplôme d'informaticien. Il n'a pas de boulot, mais ses convictions sont inébranlables. «Les choses peuvent encore bouger, il faut maintenir la pression».
    Telegramme
    And ye shall know the truth and the truth shall make you free.

  • #2
    On ne sait plus qui croire. En tous les cas, si c'est vrai, c'était previsible, c'est le cas de toutes les 'révolutions'.

    Commentaire


    • #3
      les fameuses révolutions arabes.....pour les endormis bien sur.......

      Commentaire


      • #4
        c’était a prévoir ,les militaires égyptiens ne sont pas des anges et croire que ceux la vont rester gentiment a l’écart,et bien non!!!

        il suffit de regarder les bulletins d'information a la télé égyptienne par les militaires pour bien comprendre que pour eux ,il n'est pas question de jouer au" démocrates".
        les visage fermés de généraux pendant leur intervention télévisée et la répétitions des mot" EL WATAN"dans leur interventions font comprendre a chacun de ceux qui les écoutes ,qu'il sont bien décidé a diriger ce pays coute que coute.

        Commentaire


        • #5
          Personne n'ignore que les choses ne changeront pas du jour au lendemain.
          Ils ont eu droit au changement de la constitution qui stipule 1 seul mandat supplémentaire serait autorisé et seulement 4 ans par mandat.
          Chez nous Boutef serait là au moins pour 15 ans et il a arnaqué le peuple en changeant la constitution avec le FLN pour qu'elle lui autorise un mandat à vie.
          Le monde à l'envers...
          Pas à la tique ..

          Commentaire


          • #6
            bel-court

            De quoi se plaignent ils alors? Qu'ils continuent à assumer les conséquences..pourvu qu'ils ne s'effoulent pas comme tant d'autres peuples avant eux.

            Commentaire


            • #7
              a mettre entre "guillemets"...mais l'existence d'une insécurité qu'on espère passagère était prévisible
              « Puis-je rendre ma vie
              Semblable à une flûte de roseau
              Simple et droite
              Et toute remplie de musique »

              Commentaire


              • #8
                Ils veulent la voie tunisienne, l'éradication à la racine de l'ancien régime.
                Pas à la tique ..

                Commentaire


                • #9
                  Il n'est point question d'insecurité passagère, il est juste question d'un état de fait! Rien n'a changé!

                  Commentaire


                  • #10
                    si comme même beaucoup de change ont changé et sont entrain de changer..mais les résistances sont énormes et c'est normal..on ne peut faire une reconversion de mentalité et une abolition des anciens réflexes aussi rapidement !!mais le travail a commencé et il avance rapidement vu que c’était seulement hier que moubarak était la et qu'el 3adli ministre de l’intérieur faisait exploser une eglise pour dire que c'est le hamas qui la fait !!

                    prenez par exemple le parcours des ministres du gouvernement transitoire ..ça n'a rien a voire avec l'ancien régime

                    prenez la position vis vais de l’Iran...vis avis des frère musulmans..la candidature au poste de président ...la menace de l'armée a israel si elle attaque gaza ...c'est si different
                    « Puis-je rendre ma vie
                    Semblable à une flûte de roseau
                    Simple et droite
                    Et toute remplie de musique »

                    Commentaire


                    • #11
                      Sans prétention aucune, il me semble qu'une lecture attentive de l'article suivant peut aider à comprendre un peu la situation.

                      Commentaire


                      • #12
                        tranche Rabha Attaf, journaliste franco-algérienne rencontrée au Caire.

                        ............................

                        J'AI ENVIE DE DIRE DE QUOI JE ME MÊLE ?

                        Une révolution n'est pas forcement quasi sanglante , ni destructrice et comme toute transition (avec l'armée où pas), il peut y avoir des contre révolutionnaires qu'il est necessaire de neutraliser parfois de façon violente et un semblant d'insécurité peut aussi s'installer provisoirement
                        Moi ce que je vois c'est la liberté de ton des médias égyptiens et l'accumulation des procès des anciens de Moubarak avec des procédures qui se font normalement.
                        L'essentiel c'est que le peuple égyptien( dont les frères musulmans) a voté à 77% pour une nouvelle constitution qui consacrera la démocratie..car il n'y aura plus de retour vers la dictature...
                        Dernière modification par soussi82, 08 avril 2011, 15h04.

                        Commentaire


                        • #13
                          Des milliers de manifestants ont commencé de se rassembler ce vendredi en milieu de journée sur l'emblématique place Tahrir du Caire pour réclamer que le président déchu Hosni Moubarak et d'autres membres de son régime soient jugés.

                          Cette manifestation, intitulée "Journée de procès et de purification" par ses organisateurs, survient pratiquement deux mois après le départ de M. Moubarak, le 11 février, sous la pression d'une révolte populaire.
                          And ye shall know the truth and the truth shall make you free.

                          Commentaire

                          Chargement...
                          X