Avec plusieurs milliers de candidats et plus d'une centaine de partis politiques en lice, de nombreux Tunisiens ne savent pas encore comment ils voteront lors du scrutin de l'Assemblée constituante prévu le 23 octobre.
Plus de la moitié des Tunisiens ne soutiennent aucun parti politique, selon un sondage d'opinion publié le 3 septembre et réalisé par l'agence TAP en coopération avec l'Institut des sondages et du traitement de l'information statistique (ISTIS). Un cinquième des personnes interrogées affirment que la politique ne les intéressent guère, tandis qu'à peu près le même pourcentage avoue ne connaître aucun parti politique.
De plus, 45 pour cent de ces sondés interrogés par TAP-ISTIS indiquent ignorer quel sera le rôle de la future Assemblée constituante et déclarent ne pas faire confiance aux formations politiques en raison de leur prolifération et de l'ambiguïté de leurs programmes.
D'autres sondages récents révèlent une certaine apathie parmi les électeurs tunisiens potentiels. Une enquête conduite par la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (International Foundation for Electoral Systems - IFES) montre en effet que 43 pour cent des Tunisiens ne savent pas que le prochain scrutin permettra de désigner l'Assemblée constituante. Une autre encore, réalisée par Sigma du 6 au 9 septembre, révèle que 32,1 pour cent des Tunisiens ne savent pas pour qui ils vont voter.
La phase suivante pour la Tunisie est ambiguë, selon Jamel Ben Naceur, un étudiant qui déclare qu'il subsiste encore des problèmes économiques et sociaux urgents.
Il ajoute que le grand nombre de partis et de programmes peu clairs ne fait que renforcer la défiance des Tunisiens envers les élections et complique encore leur choix entre ces formations politiques.
"Les choses ne sont pas claires", ajoute-t-il. "Il y a beaucoup de partis et de programmes, et personne ne sait qui choisir. La moitié des Tunisiens connaissent seulement les grands partis qui étaient déjà en place sous l'ancien régime, alors que les autres sont encore totalement méconnus. Tout cela est très troublant."
Un sentiment repris par Walid Rezgui, qui indique s'être inscrit sur les listes électorales mais demeurer encore indécis. "Je pense que le peuple tunisien - et notamment les jeunes - semble être enthousiaste à l'approche de ces élections."
"Mais le grand nombre de discours et de propositions émanant des différents partis, ainsi que l'apparition de blocs et d'alliances politiques, les égarent parmi les dizaines de noms qui ont récemment fait leur apparition sur la scène politique, ce qui les pousse à la défiance envers ces mêmes partis", ajoute-t-il.
Près de 7 millions de Tunisiens auront la possibilité de voter le 23 octobre. Mais seuls 3,64 millions se sont inscrits. Par ailleurs, le nombre de partis autorisés est désormais de 111. Plus de 11 000 candidats se présentent pour cette élection de l'Assemblée constituante. Ils seront à la lutte pour 217 sièges, ce qui fait une moyenne de plus de 50 candidats pour chaque siège.
Mais selon un article récemment publié par le journaliste Salaheddine Jourchi, ce grand nombre de candidats est un phénomène sain, témoin du désir des Tunisiens de participer aux affaires publiques. Il souligne que le principal enjeu pour les candidats est de tenter de convaincre les Tunisiens de la nécessité de se rendre aux urnes.
A cet égard, le sondage TAP-ISTIS a montré des résultats encourageants, puisque 72 pour cent des personnes interrogées se sont déclarées prêtes à voter.
Mais pour Mariem Kachroud, avocate, le succès de cette élection et le niveau de participation dépendront de la campagne électorale qui débutera le 1er octobre. Selon elle, il était nécessaire de conduire cette campagne avec des coalitions de partis, afin que les citoyens n'aient à choisir qu'entre une liste de programmes plus limitée.
Source: Magharebia
Plus de la moitié des Tunisiens ne soutiennent aucun parti politique, selon un sondage d'opinion publié le 3 septembre et réalisé par l'agence TAP en coopération avec l'Institut des sondages et du traitement de l'information statistique (ISTIS). Un cinquième des personnes interrogées affirment que la politique ne les intéressent guère, tandis qu'à peu près le même pourcentage avoue ne connaître aucun parti politique.
De plus, 45 pour cent de ces sondés interrogés par TAP-ISTIS indiquent ignorer quel sera le rôle de la future Assemblée constituante et déclarent ne pas faire confiance aux formations politiques en raison de leur prolifération et de l'ambiguïté de leurs programmes.
D'autres sondages récents révèlent une certaine apathie parmi les électeurs tunisiens potentiels. Une enquête conduite par la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (International Foundation for Electoral Systems - IFES) montre en effet que 43 pour cent des Tunisiens ne savent pas que le prochain scrutin permettra de désigner l'Assemblée constituante. Une autre encore, réalisée par Sigma du 6 au 9 septembre, révèle que 32,1 pour cent des Tunisiens ne savent pas pour qui ils vont voter.
La phase suivante pour la Tunisie est ambiguë, selon Jamel Ben Naceur, un étudiant qui déclare qu'il subsiste encore des problèmes économiques et sociaux urgents.
Il ajoute que le grand nombre de partis et de programmes peu clairs ne fait que renforcer la défiance des Tunisiens envers les élections et complique encore leur choix entre ces formations politiques.
"Les choses ne sont pas claires", ajoute-t-il. "Il y a beaucoup de partis et de programmes, et personne ne sait qui choisir. La moitié des Tunisiens connaissent seulement les grands partis qui étaient déjà en place sous l'ancien régime, alors que les autres sont encore totalement méconnus. Tout cela est très troublant."
Un sentiment repris par Walid Rezgui, qui indique s'être inscrit sur les listes électorales mais demeurer encore indécis. "Je pense que le peuple tunisien - et notamment les jeunes - semble être enthousiaste à l'approche de ces élections."
"Mais le grand nombre de discours et de propositions émanant des différents partis, ainsi que l'apparition de blocs et d'alliances politiques, les égarent parmi les dizaines de noms qui ont récemment fait leur apparition sur la scène politique, ce qui les pousse à la défiance envers ces mêmes partis", ajoute-t-il.
Près de 7 millions de Tunisiens auront la possibilité de voter le 23 octobre. Mais seuls 3,64 millions se sont inscrits. Par ailleurs, le nombre de partis autorisés est désormais de 111. Plus de 11 000 candidats se présentent pour cette élection de l'Assemblée constituante. Ils seront à la lutte pour 217 sièges, ce qui fait une moyenne de plus de 50 candidats pour chaque siège.
Mais selon un article récemment publié par le journaliste Salaheddine Jourchi, ce grand nombre de candidats est un phénomène sain, témoin du désir des Tunisiens de participer aux affaires publiques. Il souligne que le principal enjeu pour les candidats est de tenter de convaincre les Tunisiens de la nécessité de se rendre aux urnes.
A cet égard, le sondage TAP-ISTIS a montré des résultats encourageants, puisque 72 pour cent des personnes interrogées se sont déclarées prêtes à voter.
Mais pour Mariem Kachroud, avocate, le succès de cette élection et le niveau de participation dépendront de la campagne électorale qui débutera le 1er octobre. Selon elle, il était nécessaire de conduire cette campagne avec des coalitions de partis, afin que les citoyens n'aient à choisir qu'entre une liste de programmes plus limitée.
Source: Magharebia