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Il résiste à son expulsion Assange irrite Londres

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  • Il résiste à son expulsion Assange irrite Londres

    Le casse-tête juridique autour de l’affaire Assange et les tensions entre le Royaume-Uni et l’Equateur risquent fort de perdurer. Julian Assange redoute surtout d’être transféré aux Etats-Unis où il risque d’être persécuté à cause de ses fameux câbles diplomatiques.

    L’Equateur a officiellement décidé, avant-hier, de faire bénéficier le fondateur de WikiLeaks, l’Australien Julian Assange, d’un droit d’asile politique, ouvrant aussitôt la voie à de vives tensions diplomatiques avec les autorités britanniques. Alors que Quito persiste et signe, Londres affiche ouvertement son mécontentement face à cette décision et se montre plus que jamais décidée à faire aboutir la procédure d’extradition de Julian Assange vers la Suède. Les autorités britanniques semblent, en effet, prêtes à tout pour faire extrader Assange vers la Suède, allant jusque à laisser planer la menace d’un assaut sur l’ambassade d’Equateur où le fondateur de WikiLeaks a trouvé refuge depuis près de deux mois.

    Avancé par les autorités équatoriennes, le scénario d’une prise d’assaut de l’ambassade d’Equateur à Londres a toutefois été écarté par les autorités britanniques, qui campent néanmoins sur leurs positions de faire aboutir le mandat d’extradition lancé contre Assange.
    Londres, qui a laissé entendre qu’une loi de 1987 l’autorisait à lever le statut diplomatique de l’ambassade pour arrêter l’Australien, a indiqué clairement que la décision de Quito ne changerait rien quant à l’issue de l’affaire Assange.
    L’immunité diplomatique est faite «pour permettre aux diplomates d’exercer correctement leurs fonctions», mais pas pour «entraver le processus de la justice dans un pays», a fait valoir le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, . «Une entrée non autorisée dans l’ambassade d’Equateur serait une violation flagrante de la Convention de Genève», ont rétorqué les autorités équatoriennes.


    Le foreign office inflexible


    Quoi qu’il en soit, le Foreign Office a officiellement exprimé, dans un communiqué rendu public jeudi, son inflexibilité dans l’affaire Assange, affirmant que Londres est décidée à assumer son obligation d’extrader l’Australien vers la Suède où il est soupçonné de viol et d’agression sexuelle.
    De leur côté, les autorités équatoriennes ont estimé que si Julian Assange était placé en détention préventive en Suède, il se produirait une chaîne d’événements qui ne pourraient éviter son extradition ultérieure dans un pays tiers comme les Etats-Unis.
    Dans un tel cas, le fondateur de WikiLeaks dit redouter d’être transféré dans un second temps vers les Etats-Unis pour y répondre d’espionnage après la divulgation par son site de 250 000 télégrammes diplomatiques américains. Aux Etats-Unis, M. Assange «pourrait être jugé par des tribunaux spéciaux ou militaires et il n’est pas improbable qu’un traitement cruel et dégradant lui soit réservé et qu’il soit condamné à la peine capitale», a estimé en ce sens le ministre équatorien des Affaires étrangères.

    Des accusations que Washington n’a pas tardé à rejeter, affirmant n’être aucunement impliqué dans le différend entre Londres et Quito et démentant toute velléité de persécuter le fondateur de WikiLeaks.
    En définitive, l’imbroglio juridique et les micmacs diplomatiques que vient de provoquer la décision de Quito risquent vraisemblablement de perdurer, tout en mettant à rude épreuve les relations entre le Royaume-Uni et certains pays d’Amérique latine, notamment l’Equateur et le Venezuela.
    Un scénario d’autant plus redouté que le fondateur de WikiLeaks bénéficie déjà d’un vaste soutien de l’opinion publique internationale, fortement mobilisée en sa faveur.

    El Watan
    la curiosité est un vilain défaut.
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