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L’icône mythique mystifie
On dit de Nelson Mandela qu’il fut une icône de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. Nelson Mandela fut surtout le héros de la bourgeoisie et le dernier des égarés de l’Arche de Noé des Non-alignés, une assemblée de 120 pays compromis avec un bloc impérialiste ou avec un autre, tantôt regroupés sous la direction de l’Iran, de Cuba, de l’Indonésie « soekarniste », de l’Inde « ghandiste », de l’Ex-Yougoslavie « titiste » ou de la Chine « maoïste ».
Les média « mainstream » à la solde des riches pleurent le héros de la fin de l’Apartheid politique, mais l’Apartheid économique a-t-il été aboli au pays des Zoulous ? Réconciliation nationale et pardon Arc-en-ciel ont été mis à l’honneur par les « bobos » mais qu’en est-il des ouvriers sud-africains parqués dans des townships délabrés ?
La misère mortifère se répand comme du chiendent
Depuis la soi-disant « libération » de l’apartheid en 1991, une majorité des 40 millions de noirs (75 % de la population du pays) vivent l’enfer sur Terre. Selon l’indice de développement humain (IDH) du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), en quinze ans l’Afrique du Sud a reculé de 35 places dans le classement (1990-2005), traduisant ainsi l’appauvrissement général de la population noir d’Afrique du Sud.
En dix ans le nombre de personnes vivant en dessous du seuil d’extrême pauvreté a doublé, passant de 1,9 à 4,2 millions, soit 8,8 % de la population. Près de 40 % des villes en Afrique du Sud sont composées de townships et cette ségrégation géographique des lieux de résidences entre les riches blancs et les pauvres noirs est très visible et elle est à l’origine des tensions entre les deux classes sociales antagonistes. En Afrique du Sud les riches Afrikaners vivent reclus dans des maisons forteresses ou dans des quartiers fortifiés. Plus de 43 % de la population vit avec moins de 3000 rands (260 euros)/an.
Le chômage serait selon l’OIT à un taux officiel de 23,2 %, mais les syndicats l’estiment proche de 40 %. « La crise de l’emploi est définie selon des critères raciaux en raison du fait qu’en 2010, 29,80% des Noirs étaient officiellement au chômage, contre 22,30% de métis, 8,60% d’Asiatiques et seulement 5,10% de blancs. Environ 12 millions de personnes vivent avec moins de 0,25$ par jour, tandis que 16 millions de Sud-africains reçoivent des allocations sociales sur une population totale du pays de 50.59 millions d’habitants. » (1).
La sanctification conférée par Madiba
Le 30 juin 1991 l’oligarchie blanche minière et milliardaire de l’Afrique du Sud raciste acquérait ses lettres de noblesse internationales, lettres d’accréditation contresignées par le Président noir pacifiste, tenant du non-alignement, l’avocat Madiba-Mandela, le héros des « bobos » occidentaux (2).
En 1991, après la procession du pardon, les bourreaux racistes s’excusèrent d’avoir occis, ostracisé, opprimé et exploité leurs esclaves enferrés et les transformèrent en esclaves salariés. Le ferme propos de ne plus recommencer n’y étant pas, sitôt confessé et pardonné, les récidivistes milliardaires firent ce qu’il faut pour que la potiche Mandela ne dérange pas leurs plans de brigands. L’exploitation des damnés des mines et des terres agricoles, dirigés par les hobereaux de couleur, allait se poursuivre implacablement. Rien n’avait changé au pays de la pauvreté non-partagé.
Mandela reçu mission de se promener à travers le monde sous les projecteurs télés payés par ses sponsors Afrikaners et de faire croire à la liberté recouvrée, tandis que les ouvriers Sud-africains geignaient et mouraient dans le fond des puits de minières des Afrikaners.
Terminé l’esclavage classique inefficace, désormais saluons l’esclavage salarié ! Un pays industriel techniquement évolué comme l’Afrique du Sud se devait de moderniser sa superstructure juridique, légale, gouvernementale, policière et militaire. Même le réactionnaire ex-premier ministre canadien, collaborateur des minières sud-africaines, M. Brian Mulroney, exigeait un changement de tactique des riches Afrikaners dans l’exploitation de leur classe ouvrière nationale.
Le 30 juin 1991, les actionnaires et les banquiers capitalistes de Johannesburg, de Londres, de Rotterdam et de New York partageaient leur mainmise hégémonique sur le pouvoir politique en Afrique-du-Sud, à la condition que le pouvoir réel, économique, resta entièrement entre les mains des Afrikaners. Ce jour-là, le grand capital international salua la naissance d’une bourgeoisie noire compradore, assoiffée de prébendes, qu’elle n’obtiendrait qu’en quantité mesurée en fonction des services rendus dans la sujétion de la plèbe ouvrière noire récalcitrante.
Les deux factions bourgeoises de l’apartheid économique (blanche internationale-Afrikaners, versus, noire sud-africaine-Mandeliste) obtenaient chacune une paix séparée qu’ils croyaient bien méritée. Nelson Mandela et l’ANC s’engageaient à assurer cette paix des braves tant souhaité par Botha et De Klerk afin qu’ils puissent continuer d’exploiter le travail salarié et les minéraux si abondants sur ce sous-continent.
Aucune des nationalisations des terres, des mines, des usines, des banques promises par Mandela au peuple africain ne furent réalisées par le premier président noir d’Afrique du Sud, alors que la Charte de la Liberté adopté par l’ANC l’y obligeait.
« La richesse nationale de notre pays, le patrimoine et l’héritage des Sud-Africains, sera rendu au peuple : Les richesses minérales du sous-sol, les banques et les industries qui ont un monopole doivent être transférées à la propriété du peuple dans son ensemble et en entier. Toutes les autres industries et commerces doivent être contrôlés par le gouvernement afin d’aider au bien-être du peuple. » (…) « Un des aspects les plus révélateurs de la transition économique a été la propriété de la Banque Centrale d’Afrique du Sud. Sans aucun doute l’institution la plus puissante du pays. Vishnu Padayachee a rédigé un document sur les avantages et les inconvénients d’avoir une Banque Centrale autonome, gérée en totale autonomie par le gouvernement. À l’époque, la Banque Centrale était une propriété privée appartenant aux Blancs et aujourd’hui elle l’est toujours. Elle compte quelque 650 actionnaires qui sont à 99% de riches Blancs. Pourquoi avoir laissé cette Banque Centrale aux mains des mêmes Blancs impérialistes qui profitaient de l’Apartheid en Afrique du Sud ? » (3)
L’icône mythique mystifie
On dit de Nelson Mandela qu’il fut une icône de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. Nelson Mandela fut surtout le héros de la bourgeoisie et le dernier des égarés de l’Arche de Noé des Non-alignés, une assemblée de 120 pays compromis avec un bloc impérialiste ou avec un autre, tantôt regroupés sous la direction de l’Iran, de Cuba, de l’Indonésie « soekarniste », de l’Inde « ghandiste », de l’Ex-Yougoslavie « titiste » ou de la Chine « maoïste ».
Les média « mainstream » à la solde des riches pleurent le héros de la fin de l’Apartheid politique, mais l’Apartheid économique a-t-il été aboli au pays des Zoulous ? Réconciliation nationale et pardon Arc-en-ciel ont été mis à l’honneur par les « bobos » mais qu’en est-il des ouvriers sud-africains parqués dans des townships délabrés ?
La misère mortifère se répand comme du chiendent
Depuis la soi-disant « libération » de l’apartheid en 1991, une majorité des 40 millions de noirs (75 % de la population du pays) vivent l’enfer sur Terre. Selon l’indice de développement humain (IDH) du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), en quinze ans l’Afrique du Sud a reculé de 35 places dans le classement (1990-2005), traduisant ainsi l’appauvrissement général de la population noir d’Afrique du Sud.
En dix ans le nombre de personnes vivant en dessous du seuil d’extrême pauvreté a doublé, passant de 1,9 à 4,2 millions, soit 8,8 % de la population. Près de 40 % des villes en Afrique du Sud sont composées de townships et cette ségrégation géographique des lieux de résidences entre les riches blancs et les pauvres noirs est très visible et elle est à l’origine des tensions entre les deux classes sociales antagonistes. En Afrique du Sud les riches Afrikaners vivent reclus dans des maisons forteresses ou dans des quartiers fortifiés. Plus de 43 % de la population vit avec moins de 3000 rands (260 euros)/an.
Le chômage serait selon l’OIT à un taux officiel de 23,2 %, mais les syndicats l’estiment proche de 40 %. « La crise de l’emploi est définie selon des critères raciaux en raison du fait qu’en 2010, 29,80% des Noirs étaient officiellement au chômage, contre 22,30% de métis, 8,60% d’Asiatiques et seulement 5,10% de blancs. Environ 12 millions de personnes vivent avec moins de 0,25$ par jour, tandis que 16 millions de Sud-africains reçoivent des allocations sociales sur une population totale du pays de 50.59 millions d’habitants. » (1).
La sanctification conférée par Madiba
Le 30 juin 1991 l’oligarchie blanche minière et milliardaire de l’Afrique du Sud raciste acquérait ses lettres de noblesse internationales, lettres d’accréditation contresignées par le Président noir pacifiste, tenant du non-alignement, l’avocat Madiba-Mandela, le héros des « bobos » occidentaux (2).
En 1991, après la procession du pardon, les bourreaux racistes s’excusèrent d’avoir occis, ostracisé, opprimé et exploité leurs esclaves enferrés et les transformèrent en esclaves salariés. Le ferme propos de ne plus recommencer n’y étant pas, sitôt confessé et pardonné, les récidivistes milliardaires firent ce qu’il faut pour que la potiche Mandela ne dérange pas leurs plans de brigands. L’exploitation des damnés des mines et des terres agricoles, dirigés par les hobereaux de couleur, allait se poursuivre implacablement. Rien n’avait changé au pays de la pauvreté non-partagé.
Mandela reçu mission de se promener à travers le monde sous les projecteurs télés payés par ses sponsors Afrikaners et de faire croire à la liberté recouvrée, tandis que les ouvriers Sud-africains geignaient et mouraient dans le fond des puits de minières des Afrikaners.
Terminé l’esclavage classique inefficace, désormais saluons l’esclavage salarié ! Un pays industriel techniquement évolué comme l’Afrique du Sud se devait de moderniser sa superstructure juridique, légale, gouvernementale, policière et militaire. Même le réactionnaire ex-premier ministre canadien, collaborateur des minières sud-africaines, M. Brian Mulroney, exigeait un changement de tactique des riches Afrikaners dans l’exploitation de leur classe ouvrière nationale.
Le 30 juin 1991, les actionnaires et les banquiers capitalistes de Johannesburg, de Londres, de Rotterdam et de New York partageaient leur mainmise hégémonique sur le pouvoir politique en Afrique-du-Sud, à la condition que le pouvoir réel, économique, resta entièrement entre les mains des Afrikaners. Ce jour-là, le grand capital international salua la naissance d’une bourgeoisie noire compradore, assoiffée de prébendes, qu’elle n’obtiendrait qu’en quantité mesurée en fonction des services rendus dans la sujétion de la plèbe ouvrière noire récalcitrante.
Les deux factions bourgeoises de l’apartheid économique (blanche internationale-Afrikaners, versus, noire sud-africaine-Mandeliste) obtenaient chacune une paix séparée qu’ils croyaient bien méritée. Nelson Mandela et l’ANC s’engageaient à assurer cette paix des braves tant souhaité par Botha et De Klerk afin qu’ils puissent continuer d’exploiter le travail salarié et les minéraux si abondants sur ce sous-continent.
Aucune des nationalisations des terres, des mines, des usines, des banques promises par Mandela au peuple africain ne furent réalisées par le premier président noir d’Afrique du Sud, alors que la Charte de la Liberté adopté par l’ANC l’y obligeait.
« La richesse nationale de notre pays, le patrimoine et l’héritage des Sud-Africains, sera rendu au peuple : Les richesses minérales du sous-sol, les banques et les industries qui ont un monopole doivent être transférées à la propriété du peuple dans son ensemble et en entier. Toutes les autres industries et commerces doivent être contrôlés par le gouvernement afin d’aider au bien-être du peuple. » (…) « Un des aspects les plus révélateurs de la transition économique a été la propriété de la Banque Centrale d’Afrique du Sud. Sans aucun doute l’institution la plus puissante du pays. Vishnu Padayachee a rédigé un document sur les avantages et les inconvénients d’avoir une Banque Centrale autonome, gérée en totale autonomie par le gouvernement. À l’époque, la Banque Centrale était une propriété privée appartenant aux Blancs et aujourd’hui elle l’est toujours. Elle compte quelque 650 actionnaires qui sont à 99% de riches Blancs. Pourquoi avoir laissé cette Banque Centrale aux mains des mêmes Blancs impérialistes qui profitaient de l’Apartheid en Afrique du Sud ? » (3)
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