Des mouvements du nord du Mali ont décidé dimanche de parler d'une "seule voix" au nom du peuple de l'Azawad dans le cadre du dialogue intermalien dont la seconde phase a débuté le 1er septembre à Alger. Cette décision a pour but, selon les représentants de ces mouvements présents à Alger, d'arriver à une solution "juste" et "globale" pour toutes les parties concernées.
Cette annonce a été faite à l'occasion d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
"Dorénavant, c'est une seule voix qui va parler au nom du peuple de l'Azawad dans sa lutte légitime qui dure depuis plus d'un demi-siècle", a déclaré le président de la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), Ibrahim Ag Mohamed Salah, à l'issue de la réunion.
Il a indiqué qu'un protocole d'entente a été signé à travers lequel les différents mouvements s'engagent à travailler "ensemble" pour les aspirations "légitimes" du peuple Azawad. Il a ajouté que les mouvements maliens ont réitéré également, dans ce document remis à M. Lamamra, leur confiance "totale" en l'Algérie dans le cadre de la recherche d'une solution "définitive" à ces conflits qui "durent depuis plus d'un demi-siècle".
Le secrétaire général du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), Bilal Ag Cherif a indiqué que les différentes parties se sont engagées à "unifier" les rangs des Azawad en s'exprimant d'une "seule voix". Il s'est, à ce propos, félicité du climat "positif" émanant du médiateur, "principal facteur du résultat d'aujourd'hui".
"Nous avons réaffirmé au médiateur notre engagement politique et notre volonté sérieuse d'arriver à une solution définitive" au conflit malien, souhaitant que l'initiative prise par les mouvements du nord du Mali puisse avoir un impact "positif" sur la population et sur le processus du dialogue politique en cours avec le gouvernement.
M. Bilal Ag Cherif a, par ailleurs, exprimé sa "gratitude" au peuple algérien par le biais de son président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et de son ministre des Affaires étrangères, qui a joué, a-t-il dit, "un rôle dans la réussite des négociations".
Par ailleurs, le secrétaire général du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), Ahmed Ould Sidi Mohamed, a précisé que l'entente entre les différents mouvements s'est déroulée dans un climat d'"amitié" et de "paix". Il a annoncé que cette étape sera suivie par d'autres jusqu'à l'aboutissement d'une solution "juste" et "globale" pour toutes les parties.
Les négociations de la seconde phase du dialogue intermalien qui se poursuivent actuellement ont débuté le 1er septembre, rappelle-t-on. La phase initiale du dialogue intermalien, qui avait eu lieu du 17 au 24 juillet à Alger, a été couronnée par la signature de deux documents comportant la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger et une déclaration de cessation des hostilités entre le gouvernement du Mali et six mouvements politico-militaires du nord de ce pays.
Outre les représentants du gouvernement malien, les six mouvements signataires des deux documents étaient le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident).