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Egypte-Libye : pourquoi la guerre menace

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  • Egypte-Libye : pourquoi la guerre menace

    Attaques contre les ressortissants égyptiens, un pouvoir central libyen à la peine : retour sur les étapes d'un pourrissement progressif.

    Les généraux libyens se succèdent dans la capitale égyptienne. Ils savent que le temps joue contre eux. Ils multiplient donc les rencontres avec l'état-major, remercient le président Abdel Fatah al-Sissi de son soutien, et officialisent une coopération étroite entre les deux armées. Le 27 août dernier, le général Abdul Razzaq Al-Nazhuri, en visite au Caire, n'a pas rendu public les détails du soutien égyptien, mais l'a néanmoins qualifié de "total". Une déclaration qui survient au lendemain de révélations d'officiels américains sur des raids menés conjointement par l'aviation égyptienne et émiratie en Libye. Si Le Caire dément toute implication dans les frappes, il ne cache plus son inquiétude face au chaos libyen.

    Le pourrissement des relations bilatérales a été progressif depuis 2011. Cette année-là, les révoltes populaires, scellant le destin d'Hosni Moubarak et de Mouhamar Kadhafi, change la nature des relations égypto-libyennes. "Ces deux régimes corrompus avaient des intérêts mutuels, rappelle le politologue Hassan Nafaa. Les proches de Mouhamar Kadhafi investissaient dans des entreprises égyptiennes et bénéficiaient de la protection du pouvoir. Cette proximité se manifestait notamment par la venue fréquente d'officiels libyens au Caire". La démission d'Hosni Moubarak et la mort du guide libyen bouleversent les liens politiques et économiques tissés pendant trois décennies.

    En quête de légitimité et pressé d'en finir avec l'héritage Kadhafi, le nouveau pouvoir de Tripoli accuse à plusieurs reprises son voisin de complaisance avec des proches de l'ancien dictateur dont il réclame l'extradition. L'un des derniers épisodes de la saga judiciaire remonte à décembre 2013 : plusieurs journaux relaient des rumeurs sur le renvoi de l'ambassadeur d'Egypte après l'acquittement de l'un des cousins de Kadhafi installé au Caire et impliqué dans une affaire de fusillade. Mais pour Ziad Akl, chercheur au Centre des Etudes politiques et stratégiques d'al-Ahram, ces affaires n'entament pas les bonnes relations diplomatiques entre le pouvoir intérimaire libyen et l'Egypte : "Le Caire et la Ligue des Etats arabes avaient largement soutenu la révolte contre Kadhafi. Sur le plan politique, depuis 2011, les deux capitales entretiennent au contraire de bonnes relations".

    Fuite des travailleurs égyptiens
    Sur le plan économique, le bilan est plus mitigé. Depuis près de quatre ans, les deux économies exsangues pâtissent de l'instabilité politique. Les tensions ont conduit à un recul des échanges commerciaux de 5%, a récemment déclaré Nasser Bayan, le président de l'Association égypto-libyenne pour les investisseurs. Une baisse qui devrait se poursuivre tant que la Libye ne renoue pas avec la stabilité. La deuxième conséquence a été le retour de milliers de travailleurs égyptiens installés en Libye. Avant la révolution du 25 janvier 2011, leur nombre était estimé à deux millions. Un chiffre qui aurait baissé de moitié depuis trois ans, sans compter les milliers de déplacés à l'intérieur de la Libye après les récents sursauts de violence. Depuis l'été 2013, les attaques contre les ressortissants égyptiens se sont multipliées : en juillet dernier, une vingtaine de travailleurs avaient trouvé la mort lors d'un tir de rocket sur Tripoli.

    Pour les autorités égyptiennes, la menace libyenne monte d'un cran après le renversement de l'islamiste Mohamed Morsi, le 3 juillet 2013. Alors que le nouveau régime égyptien, piloté par l'armée, mène une répression tous azimuts contre les Frères musulmans et fait face à une recrudescence d'attaques terroristes, Tripoli renvoie l'image d'un pouvoir déconnecté et impuissant. "Le pouvoir du gouvernement libyen est limité, analyse Ziad Akl. Les milices et les groupes islamistes armés se partagent le territoire. L'Egypte voudrait aujourd'hui que le pouvoir central reprenne le contrôle du pays."

    Détérioration significative après 2013
    Pour l'Etat-major égyptien, cela relève de la sécurité nationale. L'Egypte partage une longue et poreuse frontière de 1000 kilomètres avec un Etat "failli". Une inquiétude largement relayée dans la presse égyptienne qui pointe la responsabilité des Frères musulmans libyens dans la déstabilisation de la frontière occidentale. "Les relations se sont véritablement détériorées après la destitution Mohamed Morsi, soutient Hassan Nafaa. C'est à partir de ce moment-là que les courants islamistes libyens ont commencé à faire pression sur le régime égyptien. L'absence d'un pouvoir fort pendant plus de trois ans a évidemment renforcé la capacité de nuisance de ces groupes".

    Mais l'anarchie libyenne et ses risques de débordement n'embarrassent pas seulement l'Egypte. L'Algérie et la Tunisie s'inquiètent aussi de la présence de groupes terroristes à leurs frontières. Quant à l'éventualité d'une intervention militaire, ni l'Egypte ni l'Algérie - attaché officiellement au principe de non-ingérence - ne sont (encore) prêtes à l'assumer


    le point fr

  • #2
    Salam

    Egypte-Libye : pourquoi la guerre menace
    Parce que (solidarité interputchiste oblige) Sissi a décidé de soutenir militairement Haftar dans son coup d'Etat.. et a déclencher son plan Karama.. alors que la situation s'acheminait vers un apaisement et des élections démocratiques.. il a déclenché subitement et de façon synchronisée en mai dernier des attaques contre toutes les milices qui ne lui sont pas alliés... Son plan a échoué.. il s'est maintenant retranché à l'ouest de Benghazi.. et demande à l'aide Sissi.

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    • #3
      Je pense que c'était l'accord passé entre Sissi et Bouteflika , lors de sa visite à Alger d'aider Haftar

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      • #4
        L'ennemi de l'égypte s'appelle LE QATAR et les frères musulmans (les faux quoi)



        Il n'est pas question d'entrainer aussi l'égypte contre la lybie, l'ennemi c'est les athéo zionistes d'israhel

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        • #5
          @Haddou

          Article par Nadéra Bouazza ???

          Mais l'anarchie libyenne et ses risques de débordement n'embarrassent pas seulement l'Égypte.
          L'Algérie et la Tunisie s'inquiètent aussi de la présence de groupes terroristes à leurs frontières.

          Quant à l'éventualité d'une intervention militaire,
          ni l'Égypte ni l'Algérie - attachée officiellement au principe de non-ingérence - ne sont (encore) prêtes à l'assumer.

          Par notre correspondante au Caire, Nadéra Bouazza ( le point fr )
          Une inquiétude largement relayée dans la presse égyptienne qui pointe la responsabilité des Frères musulmans libyens dans la déstabilisation de la frontière occidentale.
          .

          Hein qui les financent les " FM " ??

          Haram de dire Qatar d une part ..et l Arabie d autre part , sans oublier l argent sale de l Or Vert ...et les entrainements des terroristes en Jordanie ???
          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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