Ebola: Le plan d’action de Louardi «Il n’y aura pas d’épidémie au Maroc!», affirme le ministre
Les passagers provenant des pays touchés bénéficient d’un suivi
Un numéro vert pour informer les citoyens : 08 0100 4747
Le plan d’action du gouvernement contre Ebola s’articule autour de mesures de prévention, de dépistage et de traitement. Il est amélioré au fur et à mesure de l’évolution des informations sur le virus
Entre rumeurs et démentis, Ebola commence à susciter les inquiétudes. El Haussine Louardi, ministre de la Santé, se veut rassurant : «Il n’y aura pas d’épidémie au Maroc. Il ne pourrait y avoir que des cas sporadiques contrairement aux pays touchés qui ont des foyers épidémiques. Mais le risque zéro n’existe pas», déclare-t-il en substance lors du Club As Sabah, jeudi dernier. Et ce n’est pas les Etats-Unis, qui en sont à leur troisième cas, qui diront le contraire. Pour faire face au risque d’épidémie, le Maroc développe un plan d’action autour de quatre axes. Le premier a pour ambition d’empêcher l’arrivée du virus dans le pays. «Nous surveillons quotidiennement l’évolution de l’épidémie dans les pays concernés», précise le ministre. Les autorités sanitaires nationales n’ont pas d’autre choix puisque le Maroc a gardé ses connexions aériennes avec les trois pays touchés (Liberia, Guinée et Sierra Leone). Au moment où les compagnies étrangères se sont retirées, beaucoup s’étonnent que Royal Air Maroc (RAM) continue de desservir ces destinations. Là encore, le ministre veut rassurer. «Les avions sont équipés de caméras thermiques à l’entrée et à l’intérieur. Ce qui permet de détecter les passagers potentiellement suspects avant même d’embarquer. L’équipage peut refuser l’embarquement aux personnes présentant des signes cliniques «suspects». Une fois à bord, les personnes qui développent des signes de fièvre sont repérées et mises discrètement en quarantaine à l’arrière de l’avion», explique Louardi. Le personnel navigant a suivi la formation et dispose de l’équipement nécessaires. Le même dispositif existe à l’aéroport Mohammed V, Tanger Med et le poste frontalier de Guergarat, dans le sud du pays.
Si un passager développe des symptômes de fièvre, il est immédiatement placé dans une salle d’isolement à l’aéroport. Les autorités sanitaires déploient alors une procédure rigoureuse pour évacuer la personne vers l’un des centres de référence à des fins de diagnostic et, le cas échéant, de traitement. Les passagers de RAM qui viennent des pays atteints par l’épidémie communiquent leur numéro de téléphone et leurs coordonnées pour être suivis pendant la durée d’incubation. Les personnes qui n’ont pas de téléphone en reçoivent un gracieusement. La traçabilité des passagers est vitale pour prévenir d’éventuelles infections.
Le deuxième axe du plan d’action concerne les cas considérés comme suspects. Le ministère de la Santé dispose de 42 véhicules pour assurer le contrôle de leur température des cas suspects. «Nous nous focalisons sur les passagers des trois vols en provenance des pays touchés par Ebola. Pour le moment, nous avons doté deux laboratoires des équipements nécessaires : l’Institut Pasteur, la Gendarmerie Royale à Rabat. Les hôpitaux militaires de Guelmim et de Rabat devraient recevoir leur équipement sous quarante-huit heures». Le troisième axe du plan de prévention intervient si un cas se révèle positif. Le ministère de tutelle dispose de 31 ambulances dotées de tout le matériel de protection : blouses, masques, gants, bottes, etc. En cas d’atteinte par le virus, le patient sera évacué à l’aide d’un tunnel en plastique (sorte de bulle destinée à isoler le malade et empêcher que le virus se propage). Les huit salles d’isolement situées à l’hôpital de référence My Youssef à Casablanca permettent le renouvellement de l’air à des pressions négatives. Au total, le Maroc sera doté de six centres de référence de ce type. Contrairement aux déchets médicaux Le matériel utilisé est détruit par incinération. Plusieurs incinérateurs sont attendus.
Le quatrième axe de la stratégie nationale de prévention du risque Ebola se décline à travers les mesures de communication, de sensibilisation et de coordination entre les différents départements et institutions concernés. Le ministère de la Santé a mis en place un numéro vert (08 0100 4747). Des médecins sont chargés de répondre aux questions que se posent les citoyens
Les passagers provenant des pays touchés bénéficient d’un suivi
Un numéro vert pour informer les citoyens : 08 0100 4747
Le plan d’action du gouvernement contre Ebola s’articule autour de mesures de prévention, de dépistage et de traitement. Il est amélioré au fur et à mesure de l’évolution des informations sur le virus
Entre rumeurs et démentis, Ebola commence à susciter les inquiétudes. El Haussine Louardi, ministre de la Santé, se veut rassurant : «Il n’y aura pas d’épidémie au Maroc. Il ne pourrait y avoir que des cas sporadiques contrairement aux pays touchés qui ont des foyers épidémiques. Mais le risque zéro n’existe pas», déclare-t-il en substance lors du Club As Sabah, jeudi dernier. Et ce n’est pas les Etats-Unis, qui en sont à leur troisième cas, qui diront le contraire. Pour faire face au risque d’épidémie, le Maroc développe un plan d’action autour de quatre axes. Le premier a pour ambition d’empêcher l’arrivée du virus dans le pays. «Nous surveillons quotidiennement l’évolution de l’épidémie dans les pays concernés», précise le ministre. Les autorités sanitaires nationales n’ont pas d’autre choix puisque le Maroc a gardé ses connexions aériennes avec les trois pays touchés (Liberia, Guinée et Sierra Leone). Au moment où les compagnies étrangères se sont retirées, beaucoup s’étonnent que Royal Air Maroc (RAM) continue de desservir ces destinations. Là encore, le ministre veut rassurer. «Les avions sont équipés de caméras thermiques à l’entrée et à l’intérieur. Ce qui permet de détecter les passagers potentiellement suspects avant même d’embarquer. L’équipage peut refuser l’embarquement aux personnes présentant des signes cliniques «suspects». Une fois à bord, les personnes qui développent des signes de fièvre sont repérées et mises discrètement en quarantaine à l’arrière de l’avion», explique Louardi. Le personnel navigant a suivi la formation et dispose de l’équipement nécessaires. Le même dispositif existe à l’aéroport Mohammed V, Tanger Med et le poste frontalier de Guergarat, dans le sud du pays.
Si un passager développe des symptômes de fièvre, il est immédiatement placé dans une salle d’isolement à l’aéroport. Les autorités sanitaires déploient alors une procédure rigoureuse pour évacuer la personne vers l’un des centres de référence à des fins de diagnostic et, le cas échéant, de traitement. Les passagers de RAM qui viennent des pays atteints par l’épidémie communiquent leur numéro de téléphone et leurs coordonnées pour être suivis pendant la durée d’incubation. Les personnes qui n’ont pas de téléphone en reçoivent un gracieusement. La traçabilité des passagers est vitale pour prévenir d’éventuelles infections.
Le deuxième axe du plan d’action concerne les cas considérés comme suspects. Le ministère de la Santé dispose de 42 véhicules pour assurer le contrôle de leur température des cas suspects. «Nous nous focalisons sur les passagers des trois vols en provenance des pays touchés par Ebola. Pour le moment, nous avons doté deux laboratoires des équipements nécessaires : l’Institut Pasteur, la Gendarmerie Royale à Rabat. Les hôpitaux militaires de Guelmim et de Rabat devraient recevoir leur équipement sous quarante-huit heures». Le troisième axe du plan de prévention intervient si un cas se révèle positif. Le ministère de tutelle dispose de 31 ambulances dotées de tout le matériel de protection : blouses, masques, gants, bottes, etc. En cas d’atteinte par le virus, le patient sera évacué à l’aide d’un tunnel en plastique (sorte de bulle destinée à isoler le malade et empêcher que le virus se propage). Les huit salles d’isolement situées à l’hôpital de référence My Youssef à Casablanca permettent le renouvellement de l’air à des pressions négatives. Au total, le Maroc sera doté de six centres de référence de ce type. Contrairement aux déchets médicaux Le matériel utilisé est détruit par incinération. Plusieurs incinérateurs sont attendus.
Le quatrième axe de la stratégie nationale de prévention du risque Ebola se décline à travers les mesures de communication, de sensibilisation et de coordination entre les différents départements et institutions concernés. Le ministère de la Santé a mis en place un numéro vert (08 0100 4747). Des médecins sont chargés de répondre aux questions que se posent les citoyens
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