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Trente et un ans après sa fuite de Saïgon conquis par les « Bodoïs », M. Lai The Hung pourrait aujourd'hui savourer, depuis Strasbourg où il a enseigné, la réussite de ses cinq enfants. Diplômé de Sciences Po, l'un exerce au Canada, le deuxième est architecte en France, le troisième dentiste à Montbéliard, le quatrième ingénieur des ponts et chaussées opère à Hong Kong et le cinquième avocat, plaide au Luxembourg.
Né au nord du Vietnam en 1942, Lai The Hung s'était déjà réfugié avec sa famille au sud en 1954 avec la défaite des Français à Dien Bien Phu et l'instauration du régime communiste de Ho Chi Minh à Hanoï. A Saïgon, il fut professeur de mathématiques, puis de 1970 à 1975 directeur d'une Banque d'Etat.
Aux premiers jours de son exil en France dès 76, il créait « le Front du Vietnam libre » pour fédérer les réfugiés. « Aujourd'hui la diaspora se repartit en 2 millions aux USA et 1 million en Europe avec la majorité en France, alors que le Vietnam selon l'ONU compte 84 millions d'habitants », précise t-il.
Investissements et internet
Permanent, le combat du « FVL » a changé de nature au fil des ans. « Très dur au début, il soutenait clandestinement des guérillas armées qui survivaient dans le delta du Mékong. Il dénonçait aussi au monde la répression des opposants et des minorités religieuses, comme l'église Boudhiste Hoa Hao, et les catholiques ». Lai The Hung ne compte plus les visites à la Maison Blanche, à l'Elysée, au parlement de Strasbourg et à l'ONU.
« En septembre 2005 au Vietnam lors de la fête de l'indépendance, le droit à la liberté de la presse fut déclaré. Et au 10e congrès du PCV en avril 2006, de gros changements sont intervenus. Des sudistes sont entrés au comité central. Le contrôle de l'Etat s'est assoupli. Quelques journaux privés tiennent le coup. Les forum sur l'internet contournent la censure. Les échanges avec l'étranger s'intensifient. Le poids des investissements de la diaspora dans le pays est devenue une force de pression ».
OMC et pluralisme
Lai The Hung s'attend à une accélération économique.
« Les gros investissements étrangers sont encouragés administrativement. Surtout, une population jeune (40 % de 20 à 30 ans) constitue une main d'oeuvre à très bon marché. Les familles restent nombreuses et le Vietnam contrairement à la Chine ne pratique pas la politique de l'enfant unique ».
Dans les usines de confection et automobile (Mercedes et Toyota) cette année, des salariés à 50 euros mensuels ont tenté de manifester pour des hausses.
Pour la première fois M. Lai The Hung se montre optimiste. « Avec l'entrée du Vietnam à part entière dans l'OMC depuis le 7 novembre de ce mois, un gros changement peut intervenir en juin 2007, la mise en place du pluralisme politique ».
Personnellement, il ne retournera au Vietnam que « lorsque le PC ne sera plus le parti unique ».
« Il est trop tôt pour baisser les bras. Voyez avec la venue de Bush samedi au sommet de l'APEC, trois dissidents vont sortir de prison mais d'autres y croupissent encore, simplement pour leurs idées politiques ».
« Les USA normalisent de plus en plus leurs relations avec le Vietnam. C'est un enfant docile parce qu'il a peur de la grande Chine voisine qui l'a déjà envahie. C'est aussi une position stratégique dans le but inavoué des Américains de tenter d'installer une ceinture de bases autour du géant qui sera demain le grand concurrent de l'actuelle première puissance mondiale ».
Né au nord du Vietnam en 1942, Lai The Hung s'était déjà réfugié avec sa famille au sud en 1954 avec la défaite des Français à Dien Bien Phu et l'instauration du régime communiste de Ho Chi Minh à Hanoï. A Saïgon, il fut professeur de mathématiques, puis de 1970 à 1975 directeur d'une Banque d'Etat.
Aux premiers jours de son exil en France dès 76, il créait « le Front du Vietnam libre » pour fédérer les réfugiés. « Aujourd'hui la diaspora se repartit en 2 millions aux USA et 1 million en Europe avec la majorité en France, alors que le Vietnam selon l'ONU compte 84 millions d'habitants », précise t-il.
Investissements et internet
Permanent, le combat du « FVL » a changé de nature au fil des ans. « Très dur au début, il soutenait clandestinement des guérillas armées qui survivaient dans le delta du Mékong. Il dénonçait aussi au monde la répression des opposants et des minorités religieuses, comme l'église Boudhiste Hoa Hao, et les catholiques ». Lai The Hung ne compte plus les visites à la Maison Blanche, à l'Elysée, au parlement de Strasbourg et à l'ONU.
« En septembre 2005 au Vietnam lors de la fête de l'indépendance, le droit à la liberté de la presse fut déclaré. Et au 10e congrès du PCV en avril 2006, de gros changements sont intervenus. Des sudistes sont entrés au comité central. Le contrôle de l'Etat s'est assoupli. Quelques journaux privés tiennent le coup. Les forum sur l'internet contournent la censure. Les échanges avec l'étranger s'intensifient. Le poids des investissements de la diaspora dans le pays est devenue une force de pression ».
OMC et pluralisme
Lai The Hung s'attend à une accélération économique.
« Les gros investissements étrangers sont encouragés administrativement. Surtout, une population jeune (40 % de 20 à 30 ans) constitue une main d'oeuvre à très bon marché. Les familles restent nombreuses et le Vietnam contrairement à la Chine ne pratique pas la politique de l'enfant unique ».
Dans les usines de confection et automobile (Mercedes et Toyota) cette année, des salariés à 50 euros mensuels ont tenté de manifester pour des hausses.
Pour la première fois M. Lai The Hung se montre optimiste. « Avec l'entrée du Vietnam à part entière dans l'OMC depuis le 7 novembre de ce mois, un gros changement peut intervenir en juin 2007, la mise en place du pluralisme politique ».
Personnellement, il ne retournera au Vietnam que « lorsque le PC ne sera plus le parti unique ».
« Il est trop tôt pour baisser les bras. Voyez avec la venue de Bush samedi au sommet de l'APEC, trois dissidents vont sortir de prison mais d'autres y croupissent encore, simplement pour leurs idées politiques ».
« Les USA normalisent de plus en plus leurs relations avec le Vietnam. C'est un enfant docile parce qu'il a peur de la grande Chine voisine qui l'a déjà envahie. C'est aussi une position stratégique dans le but inavoué des Américains de tenter d'installer une ceinture de bases autour du géant qui sera demain le grand concurrent de l'actuelle première puissance mondiale ».