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Premier congresseman musulman

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  • Premier congresseman musulman

    Salam

    Les attaques des conservateurs sur Keith Ellisson se multiplient aprés avoir fait son serment sur le coran et non pas sur la Bible !!!!

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    Keith Ellison est Africain-Américain, converti, pas vraiment représentatif, mais peu importe. La communauté musulmane l'a adopté. Si les sondages se confirment, cet avocat de 43 ans va devenir le premier musulman à entrer à la Chambre des représentants, à l'occasion des élections du 7 novembre. Il sera aussi le premier Noir élu dans cet Etat traditionnellement blanc et luthérien qu'est le Minnesota.


    "Les musulmans espèrent qu'il va fournir la voix qui leur manque désespérément, même si son expérience est plus africaine-américaine qu'islamique", explique Geneive Abdo, une spécialiste de l'islam américain.

    Keith Ellison, né catholique, s'est converti à l'islam à l'âge de 19 ans, alors qu'il était à l'université Wayne State de Detroit, dans le Michigan. Lorsqu'il s'adresse à un public musulman, il emploie les salutations d'usage en arabe. Mais il fait surtout campagne contre les inégalités, pour une augmentation du salaire minimum et une assurance-santé pour tous. "Je suis musulman et fier de l'être. Mais je ne me présente pas en tant que candidat musulman", souligne-t-il.

    Keith Ellison est pratiquement assuré de l'emporter : la circonscription n'a pas voté républicain depuis les années 1960. Le plus difficile a été d'obtenir d'être désigné par les démocrates face à cinq autres prétendants. Grâce à son opposition à la guerre en Irak et son appel à un retrait immédiat des troupes américaines, il a eu le soutien du réseau de l'ancien sénateur Paul Wellstone, une figure légendaire de la gauche, tué dans un accident d'avion pendant la campagne de 2002.

    Mais il a surtout bénéficié de la mobilisation des musulmans. Il y a dix ans, la population musulmane était insignifiante dans le Minnesota. Ils sont maintenant plusieurs centaines de milliers, principalement Ethiopiens ou Somaliens. Parmi les électeurs d'origine somalienne qui se sont déplacés pour les primaires, 80 % n'avaient jamais voté.

    L'avocat a eu ensuite à subir les attaques des conservateurs. Les blogs de droite ont produit des dizaines d'articles visant à expliquer "qui est vraiment Keith Ellison". Ils ont retrouvé des traces des écrits de l'étudiant, qui se faisait appeler Keith Hakim et défendait, en 1990, le chef de La Nation de l'islam, Louis Farrakhan, auteur régulier de propos antisémites. Ellison a dû s'expliquer, il est allé parler dans une synagogue. Il a expliqué qu'il avait bien travaillé à la préparation de la Million Man March de 1995 à Washington, mais qu'il n'avait jamais rencontré Farrakhan, aujourd'hui âgé de 73 ans et malade.

    CAIR (Council on American-Islamic Relations), le lobby musulman, est venu à sa rescousse. Les attaques ont redoublé, cette fois de la part de son adversaire républicain, Alan Fine. "CAIR est aux musulmans ce que le Ku Klux Klan est aux chrétiens", a lancé le républicain. Les conservateurs ont exhumé une déclaration de 1994 du directeur de CAIR, Nihad Awad, favorable au Hamas.

    Par association, ils ont accusé Keith Ellison de soutien aux terroristes. CAIR a répondu en diffusant des spots télé, pour la première fois dans une campagne politique. Titre de la publicité : "Pas au nom de l'Islam". On y voit une série de musulmans américains qui désavouent le terrorisme et soulignent que "l'islam est une religion de justice et de paix". "Il y a tellement de stéréotypes qui sont ressortis dans cette campagne que nous avons été obligés de réagir", explique Ibrahim Hooper, le porte-parole.

    Keith Ellison prêtera-t-il serment sur le Coran lors de sa prise de fonctions ? La question passionne les militants de droite et les juristes. L'an dernier, une controverse a éclaté en Caroline du Nord lorsqu'un juge a refusé à un témoin le droit de prêter serment sur le Coran, estimant que la loi mentionne les "Ecritures saintes", soit, d'après lui, la Bible.

    Certains juristes préconisent de s'en tenir à un simple lever de la main droite. Ou d'utiliser la Constitution comme "livre sacré".

    source le monde
    http://www.lemonde.fr/web/article/0,...-830524,0.html
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