L'ex-dictateur éthiopien Mengistu reconnu coupable de génocide
Il aura fallu dix ans à la justice éthiopienne pour prononcer son verdict : mardi 12 décembre, elle a reconnu l'ex-dictateur communiste Mengistu Haïlé Mariam coupable de génocide pendant la "terreur rouge" de 1977-1978.
En exil au Zimbabwe depuis qu'il a été renversé en 1991, le "Négus rouge" était jugé par contumace avec une soixantaine d'anciens responsables de son régime. Tous, sauf un, ont été reconnus coupables de génocide. Douze, dont l'ancien dictateur, ont également été reconnus coupables des autres chefs d'accusation : homicide, emprisonnement abusif, confiscation de biens.
La sentence pourrait être prononcée lors de la prochaine audience de ce procès-fleuve, le 28 décembre. Il revient d'ici là aux avocats de présenter des circonstances atténuantes qui pourraient permettre d'alléger les peines encourues par les accusés.
ASSASSINAT DE L'EMPEREUR HAÏLÉ SÉLASSIÉ
Les procès des hauts responsables du régime Mengistu ont débuté à Addis Abeba le 13 décembre 1994. Les accusés comparaissent pour avoir fait exécuter et disparaître environ cent mille Ethiopiens entre 1977 et 1978, période désignée depuis par l'expression "terreur rouge". Les dix-sept années du "règne" de Mengistu ont vu la mort de milliers d'autres Ethipiens, victimes de la faim ou des purges du régime militaire arrivé au pouvoir en 1974.
En 2005, cinq cents à six cents accusés, sur six mille au total dans les dossiers de la "terreur rouge", avaient été libérés, après avoir purgé des peines de prison de deux à dix ans.
Le gouvernement du premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, a plusieurs fois tenté d'obtenir l'extradition de l'ancien homme fort du pays, mais le président zimbabwéen Robert Mugabe, un proche de longue date, s'y est jusque-là opposé. Le colonel Mengistu est aussi accusé du meurtre de l'empereur Haïlé Sélassié, du patriarche orthodoxe Abuna Tefelows, et de dizaines de dignitaires de l'Empire.
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 12.12.06 |
Il aura fallu dix ans à la justice éthiopienne pour prononcer son verdict : mardi 12 décembre, elle a reconnu l'ex-dictateur communiste Mengistu Haïlé Mariam coupable de génocide pendant la "terreur rouge" de 1977-1978.
En exil au Zimbabwe depuis qu'il a été renversé en 1991, le "Négus rouge" était jugé par contumace avec une soixantaine d'anciens responsables de son régime. Tous, sauf un, ont été reconnus coupables de génocide. Douze, dont l'ancien dictateur, ont également été reconnus coupables des autres chefs d'accusation : homicide, emprisonnement abusif, confiscation de biens.
La sentence pourrait être prononcée lors de la prochaine audience de ce procès-fleuve, le 28 décembre. Il revient d'ici là aux avocats de présenter des circonstances atténuantes qui pourraient permettre d'alléger les peines encourues par les accusés.
ASSASSINAT DE L'EMPEREUR HAÏLÉ SÉLASSIÉ
Les procès des hauts responsables du régime Mengistu ont débuté à Addis Abeba le 13 décembre 1994. Les accusés comparaissent pour avoir fait exécuter et disparaître environ cent mille Ethiopiens entre 1977 et 1978, période désignée depuis par l'expression "terreur rouge". Les dix-sept années du "règne" de Mengistu ont vu la mort de milliers d'autres Ethipiens, victimes de la faim ou des purges du régime militaire arrivé au pouvoir en 1974.
En 2005, cinq cents à six cents accusés, sur six mille au total dans les dossiers de la "terreur rouge", avaient été libérés, après avoir purgé des peines de prison de deux à dix ans.
Le gouvernement du premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, a plusieurs fois tenté d'obtenir l'extradition de l'ancien homme fort du pays, mais le président zimbabwéen Robert Mugabe, un proche de longue date, s'y est jusque-là opposé. Le colonel Mengistu est aussi accusé du meurtre de l'empereur Haïlé Sélassié, du patriarche orthodoxe Abuna Tefelows, et de dizaines de dignitaires de l'Empire.
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 12.12.06 |
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