Le Maroc envisage de produire 1000MW d'électricité renouvelable dans le Sahara occidental et devrait occuper une partie du désert non reconnue par l'ONU.
Conformément à un projet national sur l’énergie renouvelable, le royaume du Maroc compte produire 42 % de son électricité à partir de ressources renouvelables d'ici 2020. Pour ce faire, il construira cinq nouvelles centrales solaires d'une capacité combinée de 2000 MW et six parcs éoliens capables de produire 1000 MW.
Deux centrales et quatre de ces parcs éoliens se situeront toutefois au Sahara occidental.
Selon l'étude « Dirty Green March » de Western Sahara Resource Watch (WSRW), si les projets sont écologiques, ils risquent de conforter l'occupation marocaine et de « nuire sévèrement » à la population sahraouie.
« L'énergie produite sera utilisée pour tirer profit de ressources déjà illégalement exploitées par le Maroc dans le Sahara occidental, intensifiant ainsi le pillage actuel », a déclaré Sara Eyckmans, porte-parole de WSRW.
« En exportant l'énergie vers l'UE et le Maroc, la puissance occupante tente de légitimer sa revendication indéfendable du territoire », a-t-elle ajouté.
Le Maroc ne produit pas de pétrole et importe donc 90 % de son énergie.
La Commission européenne n'a pas tout de suite spécifié si elle comptait importer de l'électricité renouvelable produite au Sahara occidental. Ou si elle accordera de l’aide au développement pour la planification et l'installation de tels projets.
La Banque européenne d'investissement contribue financièrement aux projets d'énergie renouvelable marocains. Elle n'a toutefois pas directement confirmé que les financements étaient destinés à des projets dans le Sahara occidental.
Le consortium international Desertec devrait répondre à 20 % des besoins de l'Europe en électricité d'ici 2050 grâce à l'énergie solaire produite au Sahara. En 2010, il a promis que ses projets ne seraient pas installés au Sahara occidental pour une question de réputation.
Le Sahara occidental avait été envahi en 1975 par le Maroc lors de la "Marche verte", après l'échec de la décolonisation de l'Espagne, qui en avait le contrôle au préalable.
Cette année-là, la Cour internationale de justice n'avait trouvé aucun « lien juridique » de souveraineté territoriale entre le Maroc et le Sahara occidental. Elle avait donc estimé que la région était une colonie, gouvernée par le Maroc.
Le désert bordé par l'Atlantique à l'Ouest et la Mauritanie au Sud est l'une des régions les moins hospitalières et peuplées sur Terre. Plus de la moitié des 500 000 habitants ont fui la domination marocaine.
Contexte
La Commission européenne indique depuis 1993 qu'elle a accordé 200 millions euros d'aide à des dizaines de millions de réfugiés sahraouis dans la région de Tindouf en Algérie. Elle a fourni de la nourriture, de l'eau, des logements et des soins médicaux.
L'accord de pêche de l'exécutif européen en 2005 a toutefois fait l’objet de vives critiques. Signé avec le Maroc, cet accord permet aux navires européens de pêcher dans les eaux au large de la côte du Sahara occidentale tant que les Sahraouis en bénéficient. La population locale nationaliste estime toutefois qu'il s'agit ni plus ni moins d'un vol de ses poissons.
À la suite de la publication de cet article, un porte-parole de la Commission européenne a envoyé la déclaration suivante à EurActiv : « Il n'y a pas d'importations d'énergie en provenance du Sahara occidental et il n'existe pas de projets semblables. Aucune aide au développement n'est prévue de la part de l'UE (EuropeAid et BEI) pour des centrales d’énergie renouvelable dans le Sahara occidental. »
Source:euractiv
Conformément à un projet national sur l’énergie renouvelable, le royaume du Maroc compte produire 42 % de son électricité à partir de ressources renouvelables d'ici 2020. Pour ce faire, il construira cinq nouvelles centrales solaires d'une capacité combinée de 2000 MW et six parcs éoliens capables de produire 1000 MW.
Deux centrales et quatre de ces parcs éoliens se situeront toutefois au Sahara occidental.
Selon l'étude « Dirty Green March » de Western Sahara Resource Watch (WSRW), si les projets sont écologiques, ils risquent de conforter l'occupation marocaine et de « nuire sévèrement » à la population sahraouie.
« L'énergie produite sera utilisée pour tirer profit de ressources déjà illégalement exploitées par le Maroc dans le Sahara occidental, intensifiant ainsi le pillage actuel », a déclaré Sara Eyckmans, porte-parole de WSRW.
« En exportant l'énergie vers l'UE et le Maroc, la puissance occupante tente de légitimer sa revendication indéfendable du territoire », a-t-elle ajouté.
Le Maroc ne produit pas de pétrole et importe donc 90 % de son énergie.
La Commission européenne n'a pas tout de suite spécifié si elle comptait importer de l'électricité renouvelable produite au Sahara occidental. Ou si elle accordera de l’aide au développement pour la planification et l'installation de tels projets.
La Banque européenne d'investissement contribue financièrement aux projets d'énergie renouvelable marocains. Elle n'a toutefois pas directement confirmé que les financements étaient destinés à des projets dans le Sahara occidental.
Le consortium international Desertec devrait répondre à 20 % des besoins de l'Europe en électricité d'ici 2050 grâce à l'énergie solaire produite au Sahara. En 2010, il a promis que ses projets ne seraient pas installés au Sahara occidental pour une question de réputation.
Le Sahara occidental avait été envahi en 1975 par le Maroc lors de la "Marche verte", après l'échec de la décolonisation de l'Espagne, qui en avait le contrôle au préalable.
Cette année-là, la Cour internationale de justice n'avait trouvé aucun « lien juridique » de souveraineté territoriale entre le Maroc et le Sahara occidental. Elle avait donc estimé que la région était une colonie, gouvernée par le Maroc.
Le désert bordé par l'Atlantique à l'Ouest et la Mauritanie au Sud est l'une des régions les moins hospitalières et peuplées sur Terre. Plus de la moitié des 500 000 habitants ont fui la domination marocaine.
Contexte
La Commission européenne indique depuis 1993 qu'elle a accordé 200 millions euros d'aide à des dizaines de millions de réfugiés sahraouis dans la région de Tindouf en Algérie. Elle a fourni de la nourriture, de l'eau, des logements et des soins médicaux.
L'accord de pêche de l'exécutif européen en 2005 a toutefois fait l’objet de vives critiques. Signé avec le Maroc, cet accord permet aux navires européens de pêcher dans les eaux au large de la côte du Sahara occidentale tant que les Sahraouis en bénéficient. La population locale nationaliste estime toutefois qu'il s'agit ni plus ni moins d'un vol de ses poissons.
À la suite de la publication de cet article, un porte-parole de la Commission européenne a envoyé la déclaration suivante à EurActiv : « Il n'y a pas d'importations d'énergie en provenance du Sahara occidental et il n'existe pas de projets semblables. Aucune aide au développement n'est prévue de la part de l'UE (EuropeAid et BEI) pour des centrales d’énergie renouvelable dans le Sahara occidental. »
Source:euractiv
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