Car déjà la maison commune se lézardait. Si la voie solitaire des Verts – ancrés au centre depuis 1997 – n'a guère surpris, le retrait de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) a été un coup dur. La formation d'Olivier Besancenot exigeait comme préalable d'exclure tout accord gouvernemental avec le Parti socialiste «sans attendre le second tour». Impossible, a rétorqué le PCF, qui s'est ensuite obstiné à vouloir incarner le rassemblement, malgré les appels de ses «refondateurs» et de son intelligentsia...
Sauf échec dans la récolte des 500 parrainages, chacun des mouvements de «l'extrême gauche plurielle» présentera donc son favori en avril 2007. En termes électoraux, le ratage est d'autant plus dommageable que l'étoile pâlissante d'Arlette Laguiller et le discours parfois réactionnaire de Ségolène Royal ouvraient un espace aux altermondialistes.
En termes politiques, toutefois, l'échec paraît logique. L'incapacité à dégager des consensus et des solidarités au sein de «collectifs» constitués dans l'urgence de la campagne européenne de 2005 souligne les limites d'un certain spontanéisme. N'en déplaise à certains, on n'a rien trouvé de mieux qu'une organisation structurée et démocratique – fût-elle supra-partisane – pour faire de la politique.
Par ailleurs, si le refus «a priori» d'une alliance avec le PS fleurait bon le prétexte pour pouvoir lancer son populaire poulain sans passer pour le diviseur, l'oukase de la LCR aura eu le mérite de poser l'indispensable question stratégique: dans un système présidentialiste, avec une assemblée élue à la majoritaire, à quoi sert une candidature minoritaire? A construire une offre politique sur le long terme, comme le fit François Mitterrand dès 1965? Ou à se compter pour tenter de peser sur le futur gouvernement?
De quoi méditer jusqu'en 2012 ?
Votre opinion recevra le meilleur des intérêts.
Sauf échec dans la récolte des 500 parrainages, chacun des mouvements de «l'extrême gauche plurielle» présentera donc son favori en avril 2007. En termes électoraux, le ratage est d'autant plus dommageable que l'étoile pâlissante d'Arlette Laguiller et le discours parfois réactionnaire de Ségolène Royal ouvraient un espace aux altermondialistes.
En termes politiques, toutefois, l'échec paraît logique. L'incapacité à dégager des consensus et des solidarités au sein de «collectifs» constitués dans l'urgence de la campagne européenne de 2005 souligne les limites d'un certain spontanéisme. N'en déplaise à certains, on n'a rien trouvé de mieux qu'une organisation structurée et démocratique – fût-elle supra-partisane – pour faire de la politique.
Par ailleurs, si le refus «a priori» d'une alliance avec le PS fleurait bon le prétexte pour pouvoir lancer son populaire poulain sans passer pour le diviseur, l'oukase de la LCR aura eu le mérite de poser l'indispensable question stratégique: dans un système présidentialiste, avec une assemblée élue à la majoritaire, à quoi sert une candidature minoritaire? A construire une offre politique sur le long terme, comme le fit François Mitterrand dès 1965? Ou à se compter pour tenter de peser sur le futur gouvernement?
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