Pour protester contre la dégradation du pouvoir d'achat au Maroc
Près de 2 000 manifestants dans les rues de Rabat
Lundi 25 Décembre 2006
Par Mekioussa Chekir
Environ deux mille personnes ont répondu, hier, à l’appel d’une douzaine de partis de gauche marocains en manifestant dans les principales artères de la capitale, Rabat, pour réclamer un meilleur pouvoir d’achat et dénoncer le coût des produits de consommation courante, a rapporté un journaliste de l’AFP. Selon cette même source, la manifestation a également réuni des membres de l’Association marocaine des droits humains (AMDH, indépendante).
«Augmentez nos salaires, assez de privatisation !» ou «ne touche pas à mon pain !» tels sont, entre autres, les slogans scandés à tue-tête par les manifestants qui ont convié le gouvernement à diminuer les prix de certains produits de base, dont l’eau et l’électricité.
L’AMDH a notamment dénoncé la «facturation excessive» de la consommation de l’eau et de l’électricité. «Nous avons manifesté pour défendre les droits économiques et sociaux des citoyens notamment leur pouvoir d’achat», a déclaré à l’AFP, Abdelillah Ben Abdessalam, l’un des animateurs de ladite association. «Nous avons dénoncé la politique gouvernementale en matière sociale. Il faut réviser à la baisse les prix et augmenter les salaires», a ajouté à la même source, Mohamed Sassi, chef du Parti socialiste unifié.
Le journaliste de l’agence française note que les partis politiques de la majorité et ceux de l’opposition -représentés au Parlement- ainsi que d’autres syndicats n’ont pas répondu à l’appel des organisateurs de la manifestation. Citant un responsable marocain qui a requis l’anonymat, la même source ajoute que le gouvernement chérifien est «en train d’œuvrer pour le développement du pays», notamment dans les domaines de l’habitat, des transports, de la santé, de l’emploi et de l’industrie. «Il ne faut pas nier l’évidence des réalisations», a relevé le responsable à l’AFP en prenant le soin de nier la nature des revendications des manifestants et en minimisant leur importance.
Il faut dire que les menaces d’explosion sociale au Maroc n’ont cessé d’être relevées par diverses voix, notamment les militants des droits de l’Homme, les intellectuels et les journalistes marocains, qui n’ont eu de cesse de dénoncer l’absence des libertés syndicales et médiatiques et le rétrécissement des espaces d’expression libre individuelle et collective. A ce propos, et pas plus tard qu’en début de cette semaine, deux publications se sont vues interdire la parution au Maroc, ce qui rallonge un peu plus la liste des titres censurés au moment ou ceux qui paraissent sont soumis à de réelles pressions.
M. C.
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La réalité d'une société à 2 couches sociales: d'un coté les plus riches et de l'autre les plus pauvres.
Près de 2 000 manifestants dans les rues de Rabat
Lundi 25 Décembre 2006
Par Mekioussa Chekir
Environ deux mille personnes ont répondu, hier, à l’appel d’une douzaine de partis de gauche marocains en manifestant dans les principales artères de la capitale, Rabat, pour réclamer un meilleur pouvoir d’achat et dénoncer le coût des produits de consommation courante, a rapporté un journaliste de l’AFP. Selon cette même source, la manifestation a également réuni des membres de l’Association marocaine des droits humains (AMDH, indépendante).
«Augmentez nos salaires, assez de privatisation !» ou «ne touche pas à mon pain !» tels sont, entre autres, les slogans scandés à tue-tête par les manifestants qui ont convié le gouvernement à diminuer les prix de certains produits de base, dont l’eau et l’électricité.
L’AMDH a notamment dénoncé la «facturation excessive» de la consommation de l’eau et de l’électricité. «Nous avons manifesté pour défendre les droits économiques et sociaux des citoyens notamment leur pouvoir d’achat», a déclaré à l’AFP, Abdelillah Ben Abdessalam, l’un des animateurs de ladite association. «Nous avons dénoncé la politique gouvernementale en matière sociale. Il faut réviser à la baisse les prix et augmenter les salaires», a ajouté à la même source, Mohamed Sassi, chef du Parti socialiste unifié.
Le journaliste de l’agence française note que les partis politiques de la majorité et ceux de l’opposition -représentés au Parlement- ainsi que d’autres syndicats n’ont pas répondu à l’appel des organisateurs de la manifestation. Citant un responsable marocain qui a requis l’anonymat, la même source ajoute que le gouvernement chérifien est «en train d’œuvrer pour le développement du pays», notamment dans les domaines de l’habitat, des transports, de la santé, de l’emploi et de l’industrie. «Il ne faut pas nier l’évidence des réalisations», a relevé le responsable à l’AFP en prenant le soin de nier la nature des revendications des manifestants et en minimisant leur importance.
Il faut dire que les menaces d’explosion sociale au Maroc n’ont cessé d’être relevées par diverses voix, notamment les militants des droits de l’Homme, les intellectuels et les journalistes marocains, qui n’ont eu de cesse de dénoncer l’absence des libertés syndicales et médiatiques et le rétrécissement des espaces d’expression libre individuelle et collective. A ce propos, et pas plus tard qu’en début de cette semaine, deux publications se sont vues interdire la parution au Maroc, ce qui rallonge un peu plus la liste des titres censurés au moment ou ceux qui paraissent sont soumis à de réelles pressions.
M. C.
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La réalité d'une société à 2 couches sociales: d'un coté les plus riches et de l'autre les plus pauvres.
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