Au lendemain de l’annonce officielle de son implication dans les combats qui font rage depuis près d’une semaine en Somalie, l’Ethiopie a bombardé l’aéroport international de Mogadiscio, tombé aux mains des tribunaux islamiques en juin, ainsi que celui de Belidogle (à environ 90 km de Mogadiscio) qui servirait de base pour le ravitaillement de ces derniers.
Cette nouvelle escalade du conflit somalien risque d’embraser la corne de l’Afrique. Le gouvernement de transition somalien a annoncé la fermeture des frontières aérienne et maritime du pays «pour des raisons de sécurité». «L’Ethiopie a bombardé l’aéroport international de Mogadiscio aujourd’hui», a déclaré le directeur général de l’aéroport, rouvert en juillet après onze ans de fermeture due à la guerre civile qui ravage la Somalie depuis 1991.
Addis-Abeba a confirmé avoir mené le raid aérien contre l’aéroport de Mogadiscio pour «empêcher les vols non autorisés» par le gouvernement de transition. Les tribunaux islamiques ont dénoncé cette agression et pris à témoin la communauté internationale.
«L’Ethiopie a commencé à massacrer les civils somaliens [...] Nous appelons la communauté internationale à agir rapidement», a déclaré un haut responsable, cheikh Mohamed Ibrahim Bilal. L’Ethiopie a, pour sa part, estimé qu’elle «avait le droit d’utiliser tous les moyens militaires sur le terrain pour éliminer les islamistes somaliens».
Hier, le porte-parole du ministère éthiopien de l’Information a indiqué : «Nous avons dit clairement que nous allons prendre toutes les mesures appropriées pour déstabiliser les forces antiéthiopiennes en Somalie.» Des échanges de feux d’artillerie se poursuivaient, notamment dans la région de Baïdoa qui abrite le siège du gouvernement de transition.
Les tribunaux ont pressé les populations de s’éloigner des cibles potentielles des bombardements, et des témoins ont décrit l’exode de milliers de civils terrifiés, qui gonflent les rangs des déplacés victimes des inondations dévastatrices de ces dernières semaines.
Le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, a évoqué des menaces sur la sécurité et la souveraineté de l’Ethiopie pour justifier cette intervention. Pour Addis-Abeba, les tribunaux islamiques constituent une menace à plus d’un titre, selon un haut responsable du ministère éthiopien des Affaires étrangères.
Ils «soutiennent et arment des opposants politiques, des séparatistes éthiopiens qui menacent la sécurité de notre pays», a-t-il déclaré, dimanche dernier, avant d’ajouter que des «incursions massives en Ethiopie avaient été signalées ces derniers temps».
Le conflit en cours en Somalie met aux prises les troupes gouvernementales, alliées à la puissante armée éthiopienne, aux forces des tribunaux islamiques.
A. C. M.
Source: Le jeune indépendant
Cette nouvelle escalade du conflit somalien risque d’embraser la corne de l’Afrique. Le gouvernement de transition somalien a annoncé la fermeture des frontières aérienne et maritime du pays «pour des raisons de sécurité». «L’Ethiopie a bombardé l’aéroport international de Mogadiscio aujourd’hui», a déclaré le directeur général de l’aéroport, rouvert en juillet après onze ans de fermeture due à la guerre civile qui ravage la Somalie depuis 1991.
Addis-Abeba a confirmé avoir mené le raid aérien contre l’aéroport de Mogadiscio pour «empêcher les vols non autorisés» par le gouvernement de transition. Les tribunaux islamiques ont dénoncé cette agression et pris à témoin la communauté internationale.
«L’Ethiopie a commencé à massacrer les civils somaliens [...] Nous appelons la communauté internationale à agir rapidement», a déclaré un haut responsable, cheikh Mohamed Ibrahim Bilal. L’Ethiopie a, pour sa part, estimé qu’elle «avait le droit d’utiliser tous les moyens militaires sur le terrain pour éliminer les islamistes somaliens».
Hier, le porte-parole du ministère éthiopien de l’Information a indiqué : «Nous avons dit clairement que nous allons prendre toutes les mesures appropriées pour déstabiliser les forces antiéthiopiennes en Somalie.» Des échanges de feux d’artillerie se poursuivaient, notamment dans la région de Baïdoa qui abrite le siège du gouvernement de transition.
Les tribunaux ont pressé les populations de s’éloigner des cibles potentielles des bombardements, et des témoins ont décrit l’exode de milliers de civils terrifiés, qui gonflent les rangs des déplacés victimes des inondations dévastatrices de ces dernières semaines.
Le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, a évoqué des menaces sur la sécurité et la souveraineté de l’Ethiopie pour justifier cette intervention. Pour Addis-Abeba, les tribunaux islamiques constituent une menace à plus d’un titre, selon un haut responsable du ministère éthiopien des Affaires étrangères.
Ils «soutiennent et arment des opposants politiques, des séparatistes éthiopiens qui menacent la sécurité de notre pays», a-t-il déclaré, dimanche dernier, avant d’ajouter que des «incursions massives en Ethiopie avaient été signalées ces derniers temps».
Le conflit en cours en Somalie met aux prises les troupes gouvernementales, alliées à la puissante armée éthiopienne, aux forces des tribunaux islamiques.
A. C. M.
Source: Le jeune indépendant
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