le ministere de la culture française n'est pas claire sur le point , mais y avait déja des accord pour construire un annexe d'université de la sorbonne aux émirtes , alors pourquoi pas le louvre ???
les musées sont ils à vendre ?
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L'idée que le Louvre puisse ouvrir une annexe à l'étranger contre monnaies sonnantes et trébuchantes ne fait pas l'unanimité. Pourtant, d'autres grands musées du monde ont montré le chemin
En France, quand le président décide l'intendance suit. Voila comment le New York Times devine, cette semaine, la fin de la polémique autour du projet de créer une antenne du Louvre à Abou Dhabi, capitale des Emirats Arabes Unis. Une controverse lancée par un texte paru le mois dernier dans le journal Le Monde signé par Françoise Cachin, ex-directrice des Musées de France, Jean Clair, ancien directeur du musée Picasso, et l'historien de l'art Roland Recht.
Dans leur point de vue publié le 13 décembre, les trois sommités vilipendaient «nos responsables politiques qui sont allés offrir ce cadeau royal et diplomatique contre près de 1 milliard d'euros» et se demandaient sur le registre de l'indignation, «n'est-ce pas cela vendre son âme?» Leur crainte est, en effet, que ce petit pays très riche mais peu peuplé, puisse s'offrir la «griffe Louvre» impliquant pour la France des prêts à long terme d'œuvres importantes «dont les responsables n'auront plus leur mot à dire.»
Le New York Times rappelle que le Guggenheim a déjà signé un accord, en juillet dernier, avec les autorités émiraties pour faire partie de ce projet rassemblant des musées du monde sur l'île de Saadiyat (4 km2) située au large d'Abou Dabi mais précise aussitôt à ses lecteurs que contrairement à la plupart des institutions culturelles majeures aux États-Unis, financées par des fonds privés, les musées nationaux en France appartiennent à l'état et sont largement subventionnés.
Pour être plus clair dans son approche, le quotidien new-yorkais ajoute qu'il n'y a très longtemps, lorsque le Guggenheim avait commencé à proposer son expertise, ses collections et son nom à de nouveaux musées à travers le monde, «beaucoup d'administrateurs et de critiques d'art en France avaient considéré avec un certain dédain cette idée qu'un grand musée puisse loué son art et vendre sa marque.» On en est donc encore là, ou presque.
Un rapport publié en novembre dernier par le ministère de l'économie sur «l'économie de l'immatériel» estimait en effet qu'en France «la valorisation des marques culturelles est conçue dans une perspective excessivement nationale» et citait en exemple l'expérience réussie et unanimement saluée du musée de Bilbao: il porte un nom américain, Guggenheim, mais son financeur est basque.
Pour conclure, si le Louvre a une chance d'afficher un jour son enseigne sur une île du golfe persique ce serait, insinue le New York Times en rapportant des propos entendus à gauche et à droite, une sorte de reconnaissance envers les Émirats Arabes Unis qui avaient acheté à la France, entre 1996 et 2005, des armes et des avions Mirage pour «plus de 10 milliards de dollars».
Vu sous cet angle, les défenseurs de l'exception française sont «coincés», commente le journal, «de toute façon, dans la vie publique en France, une fois que le président de la république a décidé...»
Le projet de l'île de Saadiyat est prévu pour une ouverture au public dans une dizaine d'années. D'ici là, la question du jour est de savoir qui sera président(e) dans quatre mois?
Lien vers le point de vue de Cachin, Clair et Recht dans «Le Monde»:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,...-844742,0.html
Lien vers le rapport du Ministère de l'Economie sur «l'économie de l'immatériel»:
http://www.finances.gouv.fr/directio...immateriel.pdf
les musées sont ils à vendre ?
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L'idée que le Louvre puisse ouvrir une annexe à l'étranger contre monnaies sonnantes et trébuchantes ne fait pas l'unanimité. Pourtant, d'autres grands musées du monde ont montré le chemin
En France, quand le président décide l'intendance suit. Voila comment le New York Times devine, cette semaine, la fin de la polémique autour du projet de créer une antenne du Louvre à Abou Dhabi, capitale des Emirats Arabes Unis. Une controverse lancée par un texte paru le mois dernier dans le journal Le Monde signé par Françoise Cachin, ex-directrice des Musées de France, Jean Clair, ancien directeur du musée Picasso, et l'historien de l'art Roland Recht.
Dans leur point de vue publié le 13 décembre, les trois sommités vilipendaient «nos responsables politiques qui sont allés offrir ce cadeau royal et diplomatique contre près de 1 milliard d'euros» et se demandaient sur le registre de l'indignation, «n'est-ce pas cela vendre son âme?» Leur crainte est, en effet, que ce petit pays très riche mais peu peuplé, puisse s'offrir la «griffe Louvre» impliquant pour la France des prêts à long terme d'œuvres importantes «dont les responsables n'auront plus leur mot à dire.»
Le New York Times rappelle que le Guggenheim a déjà signé un accord, en juillet dernier, avec les autorités émiraties pour faire partie de ce projet rassemblant des musées du monde sur l'île de Saadiyat (4 km2) située au large d'Abou Dabi mais précise aussitôt à ses lecteurs que contrairement à la plupart des institutions culturelles majeures aux États-Unis, financées par des fonds privés, les musées nationaux en France appartiennent à l'état et sont largement subventionnés.
Pour être plus clair dans son approche, le quotidien new-yorkais ajoute qu'il n'y a très longtemps, lorsque le Guggenheim avait commencé à proposer son expertise, ses collections et son nom à de nouveaux musées à travers le monde, «beaucoup d'administrateurs et de critiques d'art en France avaient considéré avec un certain dédain cette idée qu'un grand musée puisse loué son art et vendre sa marque.» On en est donc encore là, ou presque.
Un rapport publié en novembre dernier par le ministère de l'économie sur «l'économie de l'immatériel» estimait en effet qu'en France «la valorisation des marques culturelles est conçue dans une perspective excessivement nationale» et citait en exemple l'expérience réussie et unanimement saluée du musée de Bilbao: il porte un nom américain, Guggenheim, mais son financeur est basque.
Pour conclure, si le Louvre a une chance d'afficher un jour son enseigne sur une île du golfe persique ce serait, insinue le New York Times en rapportant des propos entendus à gauche et à droite, une sorte de reconnaissance envers les Émirats Arabes Unis qui avaient acheté à la France, entre 1996 et 2005, des armes et des avions Mirage pour «plus de 10 milliards de dollars».
Vu sous cet angle, les défenseurs de l'exception française sont «coincés», commente le journal, «de toute façon, dans la vie publique en France, une fois que le président de la république a décidé...»
Le projet de l'île de Saadiyat est prévu pour une ouverture au public dans une dizaine d'années. D'ici là, la question du jour est de savoir qui sera président(e) dans quatre mois?
Lien vers le point de vue de Cachin, Clair et Recht dans «Le Monde»:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,...-844742,0.html
Lien vers le rapport du Ministère de l'Economie sur «l'économie de l'immatériel»:
http://www.finances.gouv.fr/directio...immateriel.pdf