A cent jours du premier tour, état des lieux sur les deux favoris à la présidenteille française de 2007.
Données ne sont pas exhaustives et peuvent être complétées.
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Sarko:
SES ATOUTS
Nicolas Sarkozy sait qu'il sera président. Sa volonté farouche, inébranlable, est son atout maître. Une seule question demeure: quand? En mai prochain? En 2012, voire en 2017 (il n'aura alors que 62 ans)? Sa soif de pouvoir rappelle le Chirac des années 1970.
Comme le Corrézien, il a su construire un parti à sa botte, dévoué corps et âme, qui le plébiscitera dimanche avec un score quasi soviétique. Sa volonté est contagieuse. En deux ans, le chef de l'UMP a su «retourner» de nombreux chiraquiens, de François Fillon à Philippe Douste-Blazy, voire même Alain Juppé.
Sarkozy maîtrise la télévision mieux que quiconque. Il sait faire passer ses convictions. Sur ce terrain, il a trois longueurs d'avance sur Ségolène Royal. Les derniers sondages donnent un avantage à son adversaire socialiste? Tant mieux: les Français n'aiment pas qu'on leur dicte le résultat de la présidentielle. Le pauvre Edouard Balladur en sait quelque chose.
SES FAIBLESSES
En mettant la main sur l'UMP, en affichant des convictions plutôt libérales, l'ancien maire de Neuilly est devenu l'homme d'un camp: la droite. Si
cet ancrage lui permettra, sauf énorme surprise ¬venant de l'extrême droite, de passer facilement le premier tour, il agit comme un repoussoir pour une large partie de l'opinion.
En 1995, c'est sur la «fracture sociale», non sur les valeurs de droite, que Chirac était élu à l'Elysée. Sarkozy est sûr de lui et ne le cache pas. Trop sûr peut-être. Ses emportements, son caractère bien trempé pourraient lui jouer des tours, face à la «sérénité» de Mme Royal. Certains chiraquiens, enfin, sont prêts à tout pour le voir perdre…
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Ségo:
SES ATOUTS
Ségolène Royal a ravi à son adversaire son principal thème de campagne: la rupture. La députée des Deux-Sèvres «est», du moins en apparence, la rupture. Comment incarner mieux l'alternance qu'en mettant fin à des siècles de règne masculin? A côté, le «changement» prôné par Sarkozy, au pouvoir depuis cinq ans, paraît bien pâlichon.
La présidente de la Région Poitou-Charentes donne du socialisme une image rénovée, pragmatique, susceptible de plaire aux électeurs sans attaches politiques précises. Son ¬vocabulaire, plus humaniste que politique, volontairement consensuel, fait recette: il s'en dégage une «transition douce» que les Français ¬préfèrent généralement aux réformes brutales.
Contrairement à Sarkozy, Ségolène Royal a fait taire, après le vote interne, toute opposition dans son camp. Elle peut compter sur une machine bien huilée, et sur quelques jeunes lieutenants aux dents longues: Arnaud Montebourg, Julien Dray, Gaëtan Gorce.
SES FAIBLESSES
L'opinion lui pardonne tout: ses erreurs en politique étrangère, ses propositions douteuses. Jusqu'à quand? L'élection approchant, les Français seront plus attentifs aux discours des candidats. Et ses fautes d'hier pourraient, si elles se reproduisent sur le terrain économique et social, coûter cher à Mme Royal.
Celle-ci tarde à dévoiler son projet. La déception risque d'être à la mesure des espoirs de l'automne: sous les «désirs d'avenir» sommeille un programme socialiste assez convenu. Cent jours, c'est peu. La candidate n'a ni l'habitude ni le talent des campagnes, des poignées de main et des grands meetings. Elle devra bien s'y frotter un jour…
Données ne sont pas exhaustives et peuvent être complétées.
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Sarko:
SES ATOUTS
Nicolas Sarkozy sait qu'il sera président. Sa volonté farouche, inébranlable, est son atout maître. Une seule question demeure: quand? En mai prochain? En 2012, voire en 2017 (il n'aura alors que 62 ans)? Sa soif de pouvoir rappelle le Chirac des années 1970.
Comme le Corrézien, il a su construire un parti à sa botte, dévoué corps et âme, qui le plébiscitera dimanche avec un score quasi soviétique. Sa volonté est contagieuse. En deux ans, le chef de l'UMP a su «retourner» de nombreux chiraquiens, de François Fillon à Philippe Douste-Blazy, voire même Alain Juppé.
Sarkozy maîtrise la télévision mieux que quiconque. Il sait faire passer ses convictions. Sur ce terrain, il a trois longueurs d'avance sur Ségolène Royal. Les derniers sondages donnent un avantage à son adversaire socialiste? Tant mieux: les Français n'aiment pas qu'on leur dicte le résultat de la présidentielle. Le pauvre Edouard Balladur en sait quelque chose.
SES FAIBLESSES
En mettant la main sur l'UMP, en affichant des convictions plutôt libérales, l'ancien maire de Neuilly est devenu l'homme d'un camp: la droite. Si
cet ancrage lui permettra, sauf énorme surprise ¬venant de l'extrême droite, de passer facilement le premier tour, il agit comme un repoussoir pour une large partie de l'opinion.
En 1995, c'est sur la «fracture sociale», non sur les valeurs de droite, que Chirac était élu à l'Elysée. Sarkozy est sûr de lui et ne le cache pas. Trop sûr peut-être. Ses emportements, son caractère bien trempé pourraient lui jouer des tours, face à la «sérénité» de Mme Royal. Certains chiraquiens, enfin, sont prêts à tout pour le voir perdre…
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Ségo:
SES ATOUTS
Ségolène Royal a ravi à son adversaire son principal thème de campagne: la rupture. La députée des Deux-Sèvres «est», du moins en apparence, la rupture. Comment incarner mieux l'alternance qu'en mettant fin à des siècles de règne masculin? A côté, le «changement» prôné par Sarkozy, au pouvoir depuis cinq ans, paraît bien pâlichon.
La présidente de la Région Poitou-Charentes donne du socialisme une image rénovée, pragmatique, susceptible de plaire aux électeurs sans attaches politiques précises. Son ¬vocabulaire, plus humaniste que politique, volontairement consensuel, fait recette: il s'en dégage une «transition douce» que les Français ¬préfèrent généralement aux réformes brutales.
Contrairement à Sarkozy, Ségolène Royal a fait taire, après le vote interne, toute opposition dans son camp. Elle peut compter sur une machine bien huilée, et sur quelques jeunes lieutenants aux dents longues: Arnaud Montebourg, Julien Dray, Gaëtan Gorce.
SES FAIBLESSES
L'opinion lui pardonne tout: ses erreurs en politique étrangère, ses propositions douteuses. Jusqu'à quand? L'élection approchant, les Français seront plus attentifs aux discours des candidats. Et ses fautes d'hier pourraient, si elles se reproduisent sur le terrain économique et social, coûter cher à Mme Royal.
Celle-ci tarde à dévoiler son projet. La déception risque d'être à la mesure des espoirs de l'automne: sous les «désirs d'avenir» sommeille un programme socialiste assez convenu. Cent jours, c'est peu. La candidate n'a ni l'habitude ni le talent des campagnes, des poignées de main et des grands meetings. Elle devra bien s'y frotter un jour…
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