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Un groupe "terroriste salafiste" composé essentiellement de Tunisiens

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  • Un groupe "terroriste salafiste" composé essentiellement de Tunisiens

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    NOUVELOBS.
    Les autorités tunisiennes ont reconnu que des combats ont opposé il y a une dizaine de jours les forces de sécurité aux membres d'un groupe "salafiste terroriste".

    Rafik Belhadj Kacem

    (c) Reuters
    Un groupe "terroriste salafiste" composé essentiellement de Tunisiens est impliqué dans les affrontements sanglants qui ont eu lieu fin décembre et début janvier en Tunisie, a annoncé vendredi 12 janvier le ministre de l'Intérieur Rafik Haj Kacem. Mais il pourrait y avoir eu des dizaines de morts.

    Après une dizaine de jours de silence, les autorités tunisiennes ont reconnu que des accrochages ont opposé des membres d'un groupe salafiste (revendiquant un retour à l'islam des origines) aux forces de sécurité les 23 décembre et 3 janvier à Hammam-Lif et Soliman (sud de Tunis). Le bilan officiel fait état de 12 morts et 15 personnes arrêtées parmi les éléments de cette bande, qualifiés alors simplement de "dangereux criminels".
    Mais d'après Le Parisien du samedi 13 janvier, qui cite une source officieuse, les "affrontements auraient fait des dizaines de morts, dont une soixantaine de membres des forces de sécurité".

    Connus des services de sécurité

    Le ministre a expliqué qu'un groupe de 6 personnes, dont un seul étranger de nationalité mauritanienne, était entré en Tunisie avec des armes à feu à travers la frontière algérienne, dans le but d'entreprendre des 'actions criminelles". "Leurs noms, leur appartenance salafiste terroriste étaient connus de nos services de sécurité qui les ont laissés en liberté pour connaître leurs projets et leurs contacts en Tunisie", a ajouté le ministre de l'Intérieur.
    Le ministre a en outre révélé que des "quantités d'explosifs de fabrication artisanale locale" ont été saisies en même temps que des plans de situation d'ambassades, ainsi que des noms de diplomates étrangers accrédités en Tunisie.
    Il n'a pas précisé l'identité de ces diplomates, ni les pays dont les ambassades auraient été ciblés, affirmant que la police tunisienne poursuivait l'enquête "en collaboration avec les services spécialisés des pays frères et amis", ces deux vocables désignant respectivement des Etats arabes et occidentaux dans la terminologie officielle.

    Contre Bouteflika

    Le chef de la bande a été tué après avoir été interrogé par la police. Son nom, Lassad Sassi, a été révélé par le quotidien Libération le vendredi 5 janvier, qui l'a décrit comme un ancien gendarme qui a séjourné en Algérie et en Afghanistan.
    D'après des sources proches du pouvoir, il s'agirait d'un groupe jihadiste infiltré d'Algérie et lié au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Ce groupe est affilié à Al-Qaïda, et a déjà revendiqué l'attaque contre la synagogue de Djerba (sud) qui avait fait 21 morts le 11 avril 2002.
    Le GSPC a été créé en 1998 par le GIA (Groupe islamiste armé) et s'oppose à la politique de "réconciliation nationale" du président algérien Bouteflika. Le GSPC avait récemment menacé de s'en prendre à la France et à ses intérêts dans le Maghreb.
    Des journaux privés ont aussi affirmé que des "installations économiques" dans des villes balnéaires étaient ciblées par des attaques sans précédent en Tunisie, un pays qui se flatte d'être le plus sûr de la région.
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