C'était une promesse des démocrates pendant la campagne: que la Chambre des représentants adopte leurs six principales mesures en moins de 100 heures. Reste maintenant à obtenir l'aval du Sénat et à éviter le véto du président.
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Sur le site de Nancy Pelosi, une horloge marque 42 heures et 25 minutes. C'est, selon le décompte de la présidente de la Chambre des Représentants, le temps qu'il aura fallu aux démocrates pour faire passer les six mesures-phares promises à leur électorat entre l'entrée en fonctions du 110ème Congrès, le 4 janvier à midi et hier soir… De nombreux observateurs contestent le calcul très restrictif des nouveaux maîtres du Capitole. L'agence Associated Press table ainsi sur 87 heures. Dans tous les cas de figure, l'Histoire retiendra qu'après douze ans à trépigner dans l'opposition, les démocrates auront sans mal tenu leur grande promesse électorale: utiliser leurs cent premières heures au Congrès pour voter les six projets qui leur tenaient le plus à cœur. «Nous venons de démontrer que le Congrès n'est plus le lieu où l'optimisme et les bonnes idées sont voués à la mort », a lancé une Nancy Pelosi triomphante.
Les démocrates s'étaient engagés à augmenter le salaire minimum au niveau national, baisser les taux d'intérêt sur les prêts fédéraux pour les étudiants, débloquer des financements publics pour la recherche sur les cellules souches, appliquer les recommandations de la Commission du 11 Septembre sur la lutte contre le terrorisme, négocier le prix de certains médicaments avec les laboratoires pharmaceutiques et mettre fin à 14 milliards de dollars de subventions aux compagnies pétrolières. Durant la dernière quinzaine, ces six mesures ont été adoptées à une majorité souvent confortable par les Représentants, parfois avec le soutien inattendu d'élus républicains. Trente-six d'entre eux se sont ainsi prononcé en faveur de la proposition qui pénalise les sociétés pétrolières et gazières, en désaccord avec George Bush. C'est d'ailleurs l'une des limites du marathon législatif de la Chambre.
Pour voir le jour, toutes ces propositions doivent être avalisées par le Sénat et ne pas subir le veto présidentiel. Or, George Bush est idéologiquement opposé à la recherche sur les cellules souches. Il n'a utilisé son droit de veto qu'une fois durant sa présidence, en 2006, pour bloquer une loi sur le sujet. De même, il juge irréaliste la mise en place d'un contrôle par scanner de tous les cargos arrivant dans les ports américains d'ici trois à cinq ans, préconisée par la Commission du 11 Septembre et avalisée par la Chambre. Certains républicains prédisent donc l'enterrement de quatre à cinq des mesures qui viennent d'y être votées. L'augmentation du salaire minimum a des chances d'y échapper…
« Que vont donc faire les démocrates de leurs prochaines cent heures et au-delà ? », se demande maintenant le San Francisco Chronicle. Et le journal de citer les dossiers encore plus polémiques qui attendent les élus : l'Irak, mais aussi l'équilibre budgétaire, la réforme de l'immigration et la lutte contre le réchauffement planétaire. Nancy Pelosi n'est pas du genre à se décourager devant l'ampleur de la tâche : elle promet déjà une loi sur l'indépendance énergétique des Etats-Unis avant la Fête Nationale, le 4 juillet.
Par l'Expansion
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Sur le site de Nancy Pelosi, une horloge marque 42 heures et 25 minutes. C'est, selon le décompte de la présidente de la Chambre des Représentants, le temps qu'il aura fallu aux démocrates pour faire passer les six mesures-phares promises à leur électorat entre l'entrée en fonctions du 110ème Congrès, le 4 janvier à midi et hier soir… De nombreux observateurs contestent le calcul très restrictif des nouveaux maîtres du Capitole. L'agence Associated Press table ainsi sur 87 heures. Dans tous les cas de figure, l'Histoire retiendra qu'après douze ans à trépigner dans l'opposition, les démocrates auront sans mal tenu leur grande promesse électorale: utiliser leurs cent premières heures au Congrès pour voter les six projets qui leur tenaient le plus à cœur. «Nous venons de démontrer que le Congrès n'est plus le lieu où l'optimisme et les bonnes idées sont voués à la mort », a lancé une Nancy Pelosi triomphante.
Les démocrates s'étaient engagés à augmenter le salaire minimum au niveau national, baisser les taux d'intérêt sur les prêts fédéraux pour les étudiants, débloquer des financements publics pour la recherche sur les cellules souches, appliquer les recommandations de la Commission du 11 Septembre sur la lutte contre le terrorisme, négocier le prix de certains médicaments avec les laboratoires pharmaceutiques et mettre fin à 14 milliards de dollars de subventions aux compagnies pétrolières. Durant la dernière quinzaine, ces six mesures ont été adoptées à une majorité souvent confortable par les Représentants, parfois avec le soutien inattendu d'élus républicains. Trente-six d'entre eux se sont ainsi prononcé en faveur de la proposition qui pénalise les sociétés pétrolières et gazières, en désaccord avec George Bush. C'est d'ailleurs l'une des limites du marathon législatif de la Chambre.
Pour voir le jour, toutes ces propositions doivent être avalisées par le Sénat et ne pas subir le veto présidentiel. Or, George Bush est idéologiquement opposé à la recherche sur les cellules souches. Il n'a utilisé son droit de veto qu'une fois durant sa présidence, en 2006, pour bloquer une loi sur le sujet. De même, il juge irréaliste la mise en place d'un contrôle par scanner de tous les cargos arrivant dans les ports américains d'ici trois à cinq ans, préconisée par la Commission du 11 Septembre et avalisée par la Chambre. Certains républicains prédisent donc l'enterrement de quatre à cinq des mesures qui viennent d'y être votées. L'augmentation du salaire minimum a des chances d'y échapper…
« Que vont donc faire les démocrates de leurs prochaines cent heures et au-delà ? », se demande maintenant le San Francisco Chronicle. Et le journal de citer les dossiers encore plus polémiques qui attendent les élus : l'Irak, mais aussi l'équilibre budgétaire, la réforme de l'immigration et la lutte contre le réchauffement planétaire. Nancy Pelosi n'est pas du genre à se décourager devant l'ampleur de la tâche : elle promet déjà une loi sur l'indépendance énergétique des Etats-Unis avant la Fête Nationale, le 4 juillet.
Par l'Expansion