Ce dimanche, l'Union européenne a donné jusqu'à lundi soir pour dire si oui ou non elle peut signer le traité de libre-échange avec le Canada (CETA), bloqué par la Wallonie. Un ultimatum rejeté en bloc par Paul Magnette, le chef du gouvernement wallon.
Le chef du gouvernement wallon, Paul Magnette, a rejeté dimanche tout ultimatum lancé par l'UE à la Belgique pour qu'elle garantisse sa signature du Traité de libre-échange avec le Canada, CETA.
« L'établissement d'un éventuel ultimatum n'est pas compatible avec l'exercice de ce droit démocratique », a affirmé M. Magnette, dont l'opposition au CETA empêche son adoption par l'Union européenne.
Lire aussi : Qui est Paul Magnette, l’Astérix wallon contre l'Union européenne
Affirmant « ne pas être au courant » d'un ultimatum lancé par l'UE à la Belgique, il a déclaré avoir toujours refusé de s'inscrire dans un « calendrier contraignant », rapporte l'agence de presse Belga. Sur son compte twitter, le chef du gouvernement wallon a également regretté que « les pressions de l'UE sur ceux qui bloquent la luttre contre la fraude fiscale ne soient pas aussi intenses »
Ultimatum
L'UE a donné dimanche à la Belgique jusqu'à lundi soir pour dire si oui ou non elle peut signer le traité de libre-échange avec le Canada (CETA), bloqué par la Wallonie, faute de quoi le sommet de signature prévu jeudi à Bruxelles sera annulé.
La Belgique est le seul des 28 pays de l'UE qui se trouve dans l'impossibilité de signer le CETA, accord concernant plus de 500 millions d'Européens, en raison du non de la Wallonie, région francophone du sud de la Belgique de 3,6 millions d'habitants.
Que reprochent-ils principalement au CETA ?
Le CETA inclut la procédure judiciaire contre les États (ISDS). Une entreprise pourra poursuivre un État au tribunal pour non-respect de l'accord. Le Canada en connaît les conséquences : depuis l'Alena (traité nord-américain) de 1994, il a été contraint de payer 198 millions de dollars à des sociétés américaines. Autre reproche, ce traité, finalisé à l'automne 2014, ne respecterait pas les engagements climat pris en 2015, lors de la Cop 21, et ne prend pas en compte la sortie des Britanniques : ils étaient les plus gros mangeurs de boeuf canadien, dans l'UE. Il faudra digérer leur quota.
ouest france
Le chef du gouvernement wallon, Paul Magnette, a rejeté dimanche tout ultimatum lancé par l'UE à la Belgique pour qu'elle garantisse sa signature du Traité de libre-échange avec le Canada, CETA.
« L'établissement d'un éventuel ultimatum n'est pas compatible avec l'exercice de ce droit démocratique », a affirmé M. Magnette, dont l'opposition au CETA empêche son adoption par l'Union européenne.
Lire aussi : Qui est Paul Magnette, l’Astérix wallon contre l'Union européenne
Affirmant « ne pas être au courant » d'un ultimatum lancé par l'UE à la Belgique, il a déclaré avoir toujours refusé de s'inscrire dans un « calendrier contraignant », rapporte l'agence de presse Belga. Sur son compte twitter, le chef du gouvernement wallon a également regretté que « les pressions de l'UE sur ceux qui bloquent la luttre contre la fraude fiscale ne soient pas aussi intenses »
Dommage que les pressions de l'UE sur ceux qui bloquent la lutte contre la fraude fiscale ne soient pas aussi intenses
— Paul Magnette (@PaulMagnette) 23 octobre 2016
La Wallonie est « déçue » par une nouvelle proposition transmise dimanche par la Commission européenne, sur la protection des investissements, qui visait à rassurer la région francophone belge pour permettre la signature de l'accord par la Belgique. « On nous remet un document décevant et parallèlement on nous donne un ultimatum. C'est très étonnant. Cela nous pousse à nous poser des questions sur le but poursuivi », a indiqué l'entourage de Paul Magnette. — Paul Magnette (@PaulMagnette) 23 octobre 2016
Ultimatum
L'UE a donné dimanche à la Belgique jusqu'à lundi soir pour dire si oui ou non elle peut signer le traité de libre-échange avec le Canada (CETA), bloqué par la Wallonie, faute de quoi le sommet de signature prévu jeudi à Bruxelles sera annulé.
La Belgique est le seul des 28 pays de l'UE qui se trouve dans l'impossibilité de signer le CETA, accord concernant plus de 500 millions d'Européens, en raison du non de la Wallonie, région francophone du sud de la Belgique de 3,6 millions d'habitants.
Que reprochent-ils principalement au CETA ?
Le CETA inclut la procédure judiciaire contre les États (ISDS). Une entreprise pourra poursuivre un État au tribunal pour non-respect de l'accord. Le Canada en connaît les conséquences : depuis l'Alena (traité nord-américain) de 1994, il a été contraint de payer 198 millions de dollars à des sociétés américaines. Autre reproche, ce traité, finalisé à l'automne 2014, ne respecterait pas les engagements climat pris en 2015, lors de la Cop 21, et ne prend pas en compte la sortie des Britanniques : ils étaient les plus gros mangeurs de boeuf canadien, dans l'UE. Il faudra digérer leur quota.
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