Cas inédit pour un chef de l'Etat israélien, le président Moshe Katsav va être inculpé de viol et d'autres formes d'agression sexuelle à l'encontre de plusieurs collaboratrices, a annoncé mardi le ministère de la Justice.
Les prérogatives présidentielles sont essentiellement honorifiques en Israël, ce qui devrait limiter les conséquences de cette affaire sur la vie politique israélienne, notamment sur le Premier ministre Ehud Olmert, lui-même politiquement fragilisé par plusieurs enquêtes sur des cas présumés de corruption, qu'il dément.
"Le conseiller juridique du gouvernement, avec l'accord du parquet, est parvenu à la conclusion qu'il disposait de preuves suffisantes pour inculper le président", a déclaré le ministère de la Justice dans un communiqué.
Katsav, dont le mandat de sept ans prend fin en juillet, dément les accusations portées à son encontre.
Le scandale a éclaté en 2006 à la suite de plaintes déposées par plusieurs anciennes collaboratrices du président israélien, l'accusant d'agressions sexuelles. La police israélienne a ensuite affirmé en octobre qu'elle disposait de preuves sur le viol et l'agression présumés de plusieurs femmes ayant travaillé pour Katsav.
DESTITUTION NÉCESSAIRE AVANT UN ÉVENTUEL PROCÈS
Le ministère a précisé mardi que l'acte d'inculpation porterait notamment sur le viol présumé de l'une des quatre accusatrices du chef de l'Etat.
Dans son communiqué, le conseiller juridique du gouvernement, Menachem Mazuz, offre à Katsav une dernière possibilité de soumettre des arguments juridiques avant la rédaction finale de l'acte d'inculpation. Il propose au président une audition au cours de laquelle il s'engage à l'écouter "à coeur ouvert et avec bonne volonté".
Le ministère a précisé que la date de cette audition serait prochainement fixée.
En raison de son statut, Katsav ne peut être jugé qu'après destitution par le parlement. Mais il a affirmé qu'il se retirerait de lui-même en cas d'inculpation.
Prié par la chaîne de télévision Channel 10 de dire si Katsav avait l'intention de démissionner, son avocat, Sharon Nahari, a répondu: "Je pense qu'il est prématuré de se prononcer. C'est une journée très difficile pour Israël. Nous espérons que tout s'éclaircira après l'audition."
Lors de son élection par les députés en 2000, Katsav avait battu l'ancien Premier ministre travailliste Shimon Peres, grand favori pour le poste en raison de son appartenance à la génération des "fondateurs" d'Israël. Il était alors devenu le deuxième président sépharade de l'Etat juif.
Ancien journaliste, Katsav est entré à la Knesset en 1977. Il a occupé diverses fonctions ministérielles et s'est progressivement imposé comme l'une des personnalités les plus influentes du Likoud, la formation conservatrice sur l'échiquier politique israélien. Agé de 60 ans, il est né à Yazd, dans le centre de l'Iran.
Lorsque le scandale a pris de l'ampleur en octobre, les médias israéliens avaient émis l'hypothèse d'un retrait provisoire du président dans l'attente de l'élection de son successeur en 2007.
Par Reuters
Les prérogatives présidentielles sont essentiellement honorifiques en Israël, ce qui devrait limiter les conséquences de cette affaire sur la vie politique israélienne, notamment sur le Premier ministre Ehud Olmert, lui-même politiquement fragilisé par plusieurs enquêtes sur des cas présumés de corruption, qu'il dément.
"Le conseiller juridique du gouvernement, avec l'accord du parquet, est parvenu à la conclusion qu'il disposait de preuves suffisantes pour inculper le président", a déclaré le ministère de la Justice dans un communiqué.
Katsav, dont le mandat de sept ans prend fin en juillet, dément les accusations portées à son encontre.
Le scandale a éclaté en 2006 à la suite de plaintes déposées par plusieurs anciennes collaboratrices du président israélien, l'accusant d'agressions sexuelles. La police israélienne a ensuite affirmé en octobre qu'elle disposait de preuves sur le viol et l'agression présumés de plusieurs femmes ayant travaillé pour Katsav.
DESTITUTION NÉCESSAIRE AVANT UN ÉVENTUEL PROCÈS
Le ministère a précisé mardi que l'acte d'inculpation porterait notamment sur le viol présumé de l'une des quatre accusatrices du chef de l'Etat.
Dans son communiqué, le conseiller juridique du gouvernement, Menachem Mazuz, offre à Katsav une dernière possibilité de soumettre des arguments juridiques avant la rédaction finale de l'acte d'inculpation. Il propose au président une audition au cours de laquelle il s'engage à l'écouter "à coeur ouvert et avec bonne volonté".
Le ministère a précisé que la date de cette audition serait prochainement fixée.
En raison de son statut, Katsav ne peut être jugé qu'après destitution par le parlement. Mais il a affirmé qu'il se retirerait de lui-même en cas d'inculpation.
Prié par la chaîne de télévision Channel 10 de dire si Katsav avait l'intention de démissionner, son avocat, Sharon Nahari, a répondu: "Je pense qu'il est prématuré de se prononcer. C'est une journée très difficile pour Israël. Nous espérons que tout s'éclaircira après l'audition."
Lors de son élection par les députés en 2000, Katsav avait battu l'ancien Premier ministre travailliste Shimon Peres, grand favori pour le poste en raison de son appartenance à la génération des "fondateurs" d'Israël. Il était alors devenu le deuxième président sépharade de l'Etat juif.
Ancien journaliste, Katsav est entré à la Knesset en 1977. Il a occupé diverses fonctions ministérielles et s'est progressivement imposé comme l'une des personnalités les plus influentes du Likoud, la formation conservatrice sur l'échiquier politique israélien. Agé de 60 ans, il est né à Yazd, dans le centre de l'Iran.
Lorsque le scandale a pris de l'ampleur en octobre, les médias israéliens avaient émis l'hypothèse d'un retrait provisoire du président dans l'attente de l'élection de son successeur en 2007.
Par Reuters
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