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Poussée de fièvre antilatinos dans la banlieue de Madrid

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  • Poussée de fièvre antilatinos dans la banlieue de Madrid

    A Alcorcón, un jeune Espagnol blessé dans des bagarres qui ont viré à la ratonnade.


    Sur la vaste place Maestro de Victoria, les policiers municipaux ont remplacé les groupes de jeunes latino-américains qui, d'ordinaire, occupaient le square et le terrain de basket jusque tard dans la soirée. A Torres Bellas, un quartier de tours et de barres en briques d'Alcorcón, une ville-dortoir du sud-ouest de Madrid, la plupart des collégiens et lycéens latinos sèchent les cours depuis le début de semaine. Certains de leurs aînés ne se sont pas présentés au travail. Par peur de représailles contre les sudacas, le nom péjoratif employé en Espagne pour désigner les Sud-Américains. Doris, une Equatorienne qui tient un bar donnant sur la place, se dit «très inquiète» : «Plusieurs jeunes Espagnols m'ont conseillé de ne plus sortir dans la rue. "Sinon, m'ont-ils menacé, on va te faire la peau !"» Attablé au bar, Diego, un jeune «militant antifasciste» espagnol, comme il se définit, est nerveux. Il a convoqué toutes les associations de jeunesse d'Alcorcón dans la soirée, sur la place Maestro de Victoria : «Nous voulons laver l'image raciste que les médias donnent faussement de la ville.»
    Couteau. Depuis ce week-end, Alcorcón, 160 000 habitants (dont 13 % d'immigrés), est associé à une vaste «ratonnade» antilatinos. Pendant deux jours, autour de cette même place, des jeunes Espagnols et latino-américains se sont affrontés à coups de pierres, de bâtons et de battes de base-ball. A l'origine de ces bagarres, la presse fait état d'une simple dispute entre deux couples «mixtes». Largement dépassée par les événements, la police municipale a interpellé cinq personnes. Ces émeutes ont culminé samedi dans la soirée lorsqu'un jeune Espagnol, Julio González * apparemment étranger aux rivalités *, a reçu six coups de couteau dans le dos. Le lendemain, mobilisés via des SMS sur les téléphones portables assurant que les auteurs des coups de couteau étaient d'origine dominicaine et bolivienne, des centaines de jeunes du quartier se seraient livrés à une «chasse aux latinos». Depuis, le maire socialiste, Enrique Cascallana, tente de calmer les esprits : «C'est un acte isolé. Alcorcón a toujours été un exemple de coexistence harmonieuse.»
    N'empêche. La plupart des habitants du quartier confient que ces affrontements «devaient arriver un jour». «On a tort d'y voir là de la xénophobie, dit une fonctionnaire née à Alcorcón. C'est une réaction contre les gangs latinos, qui prennent de plus en plus d'importance depuis quelques années.» Les bandas latinas ? La police confirme que, à la faveur de la forte immigration de cette dernière décennie, quelque 1 300 jeunes latino-américains de la région de Madrid appartiendraient à des organisations à caractère violent, importées du continent américain, comme les Latin Kings, les Ñetas ou les Dominican Don't Play. Même si, jusqu'à présent, les délits qu'on leur attribue sont mineurs et que la demi-douzaine de victimes est due à des règlements de compte internes. «Dans les incidents de ce week-end, estime un policier local, il y avait plusieurs dizaines de Latin Kings armés, dont des renforts venus de Madrid. Mais il y avait aussi pas mal de délinquants espagnols.»
    Néonazis. Une certitude : les «événements» d'Alcorcón sont du pain bénit pour les groupuscules d'extrême droite. Dans une rue de la ville, on peut lire ce slogan sur un mur : «Vous allez mourir, sudacas de ***** !» Un adolescent de 16 ans, qui ne dira pas son nom, dit faire partie d'un de ces groupes «antilatinos»: «On ne va pas se laisser faire. Les caïds latinos ont pris notre territoire ; ils font payer les gens pour jouer sur les terrains de basket publics. On va faire savoir aux sudacas qu'ici on est en Espagne.» La menace s'est étendue à tout le pays. A travers l'Internet, des mouvements extrémistes ou néonazis ont appelé samedi à un vaste rassemblement dans Alcorcón sur le thème : «A por ellos !» («On va se les faire»). Même si le déploiement policier est prévu «exceptionnel», la démonstration de force des antilatinos pourrait l'être aussi. «L'extrême droite a trouvé une excuse idéale pour faire parler d'elle, dit Macario Villabon, d'une association locale pour l'intégration des immigrés. Plus que les gangs latinos, c'est elle qui nous fait vraiment peur !»

    SOURCE : Libération
    Dernière modification par sapien, 26 janvier 2007, 16h39.
    "Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo

  • #2
    Je suis solidaire de mes amis les sud-américains. Les européens, qu'ils soient gouairs, sbagnol ou taliane sont racistes et s'attaquent toujours aux étrangers quand ils ont des problèmes !
    No peace without Justice !

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    • #3
      Je suis solidaire de mes amis les sud-américains. Les européens, qu'ils soient gouairs, sbagnol ou taliane sont racistes et s'attaquent toujours aux étrangers quand ils ont des problèmes !
      Ils en font autant tes amis sud américains, le racisme n'est pas une spécificité de Gouairs qu'est ce qu'il ne faut pas entendre...

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