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Bonsoir
Le président chinois Hu Jintao a entamé mercredi à Yaoundé par un entretien avec son homologue camerounais Paul Biya sa troisième tournée sur le continent africain.
M. Hu doit se rendre dans sept autres pays dont le Soudan, où il évoquera la crise du Darfour.
A l'occasion de la première visite d'un chef de l'Etat chinois sur le sol camerounais, plusieurs accords renforçant la coopération entre les deux pays ont été signés au palais présidentiel en présence des deux dirigeants entourés d'importantes délégations.
Il s'agit notamment de deux dons chinois de 40 et 30 millions de yuans (4,8 et 6,5 millions de francs) dans le cadre de la coopération économique et technique, de l'octroi à Yaoundé d'un prêt préférentiel de 350 millions de yuans (56,5 millions de francs) «pour le financement d'un projet de télécommunications».
Un protocole d'accord relatif à l'annulation des dettes du Cameroun vis-à-vis de la Chine, dont le montant n'a pas été précisé, a également été signé.
Hôpitaux, écoles, eau, logements
Enfin, des accords concernant la construction d'un hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique à Douala, la capitale économique du Cameroun, de deux écoles rurales et la fourniture d'équipements médicaux pour un hôpital de Yaoundé ont été paraphés.
Selon la radio nationale, le président Biya a expliqué à l'issue de l'entretien que des négociations étaient aussi engagées pour des projets d'adduction d'eau potable et de construction de logements sociaux.
Les relations commerciales entre les deux pays sont au beau fixe puisque, comme l'a rappelé l'ambassadeur de Chine à Yaoundé, Wang Sifa, dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, le volume de leurs échanges commerciaux a doublé en 2006 par rapport à 2005 pour atteindre 338 millions de dollars.
Invitation à investir
Le chef de l'Etat camerounais a invité les sociétés chinoises à venir investir au Cameroun dans les secteurs des hydrocarbures, des minerais et du bois. Le Cameroun possède des réserves de pétrole, de bauxite et de minerai de fer.
Afin de «rééquilibrer la balance commerciale» entre les deux pays, Paul Biya a également demandé à la Chine d'instaurer des quotas plus importants d'importation de produits camerounais, comme le café, le coton, le cacao ou la banane.
Dans l'après-midi, Hu Jintao devait visiter un hôpital financé par la coopération de son pays ainsi que le chantier du palais des sports de Yaoundé, conduit par une entreprise chinoise.
Arrivé mardi soir, Hu Jintao devait quitter jeudi matin le Cameroun pour le Liberia, avant de se rendre d'ici au 10 février au Soudan, en Zambie, en Namibie, en Afrique du Sud, au Mozambique et aux Seychelles.
Annulation de la dette de 33 pays
Depuis son arrivée au pouvoir en 2003, Hu Jintao a fait du continent africain, où son pays puise une part importante des matières premières et de l'énergie qui nourrissent sa forte croissance économique, une de ses priorités en matière de coopération.
Lors du sommet sino-africain de novembre à Pékin, la Chine s'est engagée à annuler la dette de 33 pays du continent, sans donner de détail sur le montant, et à fournir pour 3 milliards de dollars de prêts préférentiels pour aider les pays africains à construire des infrastructures, à acheter des équipements électroniques et à édifier des usines.
Outre ce volet purement commercial, la tournée du président Hu doit aussi être l'occasion pour la Chine de montrer sa volonté de participer aux efforts internationaux pour mettre un terme à la guerre civile au Darfour, dans l'ouest du Soudan.
Des défenseurs des droits de l'Homme critiquent la présence de la Chine au Soudan, où elle s'approvisionne en pétrole. Mais certains misent sur Pékin pour convaincre les autorités de Khartoum d'accepter le déploiement de Casques bleus de l'ONU au Darfour, ce qu'elles ont jusque-là refusé.
Source: SDA/ATS
Le président chinois Hu Jintao a entamé mercredi à Yaoundé par un entretien avec son homologue camerounais Paul Biya sa troisième tournée sur le continent africain.
M. Hu doit se rendre dans sept autres pays dont le Soudan, où il évoquera la crise du Darfour.
A l'occasion de la première visite d'un chef de l'Etat chinois sur le sol camerounais, plusieurs accords renforçant la coopération entre les deux pays ont été signés au palais présidentiel en présence des deux dirigeants entourés d'importantes délégations.
Il s'agit notamment de deux dons chinois de 40 et 30 millions de yuans (4,8 et 6,5 millions de francs) dans le cadre de la coopération économique et technique, de l'octroi à Yaoundé d'un prêt préférentiel de 350 millions de yuans (56,5 millions de francs) «pour le financement d'un projet de télécommunications».
Un protocole d'accord relatif à l'annulation des dettes du Cameroun vis-à-vis de la Chine, dont le montant n'a pas été précisé, a également été signé.
Hôpitaux, écoles, eau, logements
Enfin, des accords concernant la construction d'un hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique à Douala, la capitale économique du Cameroun, de deux écoles rurales et la fourniture d'équipements médicaux pour un hôpital de Yaoundé ont été paraphés.
Selon la radio nationale, le président Biya a expliqué à l'issue de l'entretien que des négociations étaient aussi engagées pour des projets d'adduction d'eau potable et de construction de logements sociaux.
Les relations commerciales entre les deux pays sont au beau fixe puisque, comme l'a rappelé l'ambassadeur de Chine à Yaoundé, Wang Sifa, dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, le volume de leurs échanges commerciaux a doublé en 2006 par rapport à 2005 pour atteindre 338 millions de dollars.
Invitation à investir
Le chef de l'Etat camerounais a invité les sociétés chinoises à venir investir au Cameroun dans les secteurs des hydrocarbures, des minerais et du bois. Le Cameroun possède des réserves de pétrole, de bauxite et de minerai de fer.
Afin de «rééquilibrer la balance commerciale» entre les deux pays, Paul Biya a également demandé à la Chine d'instaurer des quotas plus importants d'importation de produits camerounais, comme le café, le coton, le cacao ou la banane.
Dans l'après-midi, Hu Jintao devait visiter un hôpital financé par la coopération de son pays ainsi que le chantier du palais des sports de Yaoundé, conduit par une entreprise chinoise.
Arrivé mardi soir, Hu Jintao devait quitter jeudi matin le Cameroun pour le Liberia, avant de se rendre d'ici au 10 février au Soudan, en Zambie, en Namibie, en Afrique du Sud, au Mozambique et aux Seychelles.
Annulation de la dette de 33 pays
Depuis son arrivée au pouvoir en 2003, Hu Jintao a fait du continent africain, où son pays puise une part importante des matières premières et de l'énergie qui nourrissent sa forte croissance économique, une de ses priorités en matière de coopération.
Lors du sommet sino-africain de novembre à Pékin, la Chine s'est engagée à annuler la dette de 33 pays du continent, sans donner de détail sur le montant, et à fournir pour 3 milliards de dollars de prêts préférentiels pour aider les pays africains à construire des infrastructures, à acheter des équipements électroniques et à édifier des usines.
Outre ce volet purement commercial, la tournée du président Hu doit aussi être l'occasion pour la Chine de montrer sa volonté de participer aux efforts internationaux pour mettre un terme à la guerre civile au Darfour, dans l'ouest du Soudan.
Des défenseurs des droits de l'Homme critiquent la présence de la Chine au Soudan, où elle s'approvisionne en pétrole. Mais certains misent sur Pékin pour convaincre les autorités de Khartoum d'accepter le déploiement de Casques bleus de l'ONU au Darfour, ce qu'elles ont jusque-là refusé.
Source: SDA/ATS