Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La piste taboue des services secrets israéliens

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La piste taboue des services secrets israéliens

    Bonjour

    L'Impartial journal Suisse

    Propos recueillis par Pascal Fleury

    Dans «Mordakte Hariri» (Ed. Zeitgeschichte, 2006), le journaliste Jürgen Cain Külbel, ancien enquêteur de la police criminelle allemande, évoque la piste du Mossad. Une contre-enquête d'autant plus décapante qu'elle pose une question largement taboue. L'ouvrage a connu un gros succès dans sa version arabe. Entretien.

    Dans l'affaire Hariri, vous évoquez la possibilité d'une action des services secrets israéliens. Quels sont vos indices?

    Jürgen Cain Kübel: Il va de soi que toutes les pistes, informations, preuves, tout ce qui est lié à l'affaire, est gardé comme un secret d'Etat. Le commun des mortels ne doit rien savoir de ce qui s'est joué sur la scène de ce théâtre politique. Dans mon livre, j'ai toutefois exhibé et décrit un réseau qui pourrait très bien entrer en ligne de compte pour l'assassinat d'Hariri. Ce réseau relie autour du Mossad des néoconservateurs américains, des Libanais exilés prêts à la violence et d'autres comparses. Les responsables de la sécurité libanaise ont confirmé en quelque sorte ma version en juin 2006: ils ont démantelé deux réseaux du Mossad qui menaient depuis des années des exécutions à la voiture piégée. La dernière en date, ce fut en mai 2006 à Sidon, avec l'assassinat des frères Majzoub. Des enquêteurs pensent que le déclenchement a été initié par laser à partir d'un avion israélien.

    Quels mobiles pouvaient avoir le Mossad et Israël pour tuer Hariri?

    J.C.K.: Du point de vue politique, il s'agissait de diviser le Liban, de créer des tensions sectaires menant à une guerre civile, afin de susciter une balkanisation du pays et de l'Est arabique en général. Israël devenait alors une puissance hégémonique incontestable et inattaquable, au-dessus de petits Etats marionnettes. De tels plans avaient été approuvés dans les années 1990 entre des néoconservateurs américains et des politiciens israéliens. Sous l'angle économique, la chute des gouvernements à Beyrouth et Damas devait permettre d'installer des gouvernements fantoches, garantissant la sécurité des pipelines pour Washington. Les oléoducs d'Irak, via la Syrie, la Jordanie, le Liban, Israël et la Méditerranée, sont en grande partie intacts, mais fermés étant donné la situation politique. Avec le pétrole irakien, le port d'Haïfa pouvait être élevé au rang de «Rotterdam de la Méditerranée» et doper l'économie israélienne.

    Avez-vous découvert, dans le dernier rapport de la Commission d'enquête de l'ONU, des indices qui rejoignent votre point de vue?

    J.C.K.: Monsieur Brammertz ne va pas se laisser influencer par moi. Un point seulement: les installations de brouillage électronique qu'Hariri avait fait installer dans ses voitures pour empêcher le déclenchement à distance d'engins explosifs sont de production israélienne. La firme, qui fournit l'armée israélienne, l'Otan, l'ONU et la Maison-Blanche, est dirigée par d'anciens membres des services secrets militaires. Des journalistes espagnols parlent même d'agents du Mossad. Dans le dernier rapport de l'ONU, l'importance de ces appareils de brouillage a été écartée. Serge Brammertz affirme désormais qu'Hariri a été tué dans un attentat suicide. Dans ces conditions, les appareils de protection ne jouent plus aucun rôle. Affaire close! D'un autre côté, on n'a trouvé que de petits restes humains du kamikaze. On peut alors spéculer. Qui dit qu'il était encore en vie, lorsque l'explosion a eu lieu? Le mort a-t-il été pulvérisé en même temps que la charge explosive déclenchée par laser, comme dans le cas Majzoub? Ou serait-ce un appareil de brouillage qui, manipulé, aurait déclenché lui-même l'explosion? Beaucoup de questions restent ouvertes. Le journal «Al-Akhbar» croyait savoir, il y a quelques jours, que Serge Brammertz allait bientôt déclarer l'affaire insoluble. Nous allons voir. / PFY



    Repères
    – Rafic Hariri, né en 1944 à Saïda, a fait fortune comme promoteur en Arabie saoudite. Premier ministre du Liban de 1992 à 1998 puis de 2000 à 2004, il entretenait des relations étroites avec l'Occident.

    – Devenu leader de l'opposition, il est assassiné le 14 février 2005. Sa disparition marque le début de la «Révolution du cèdre». L'un de ses fils, Saad Hariri, a repris le flambeau politique.

    – Une Commission d'enquête internationale indépendante a été mandatée par l'ONU. Dirigée au départ par le procureur allemand Detlef Mehlis, elle obtient en automne 2005 plusieurs arrestations et déclare que des hauts responsables syriens et libanais sont impliqués dans l'assassinat. Fin 2005, l'enquête a été reprise par le Belge Serge Brammertz.

    – La Suisse a mis plusieurs experts à disposition. En mars 2005, cinq spécialistes ont procédé à l'analyse d'explosifs, au relevé des traces et à des études de balistique. Deux enquêteurs de l'Office fédéral de la police y ont également participé.

    – Le Fribourgeois Nicolas Michel, conseiller juridique de l'ONU, a été dépêché à Beyrouth au début 2006 en vue de la création d'un tribunal international pour le Liban. Le projet, approuvé par le Conseil de sécurité, a causé une crise politique au pays du cèdre. / PFY

  • #2
    Le probleme c'est que le filston de Harriri ne dit rien sur cette piste
    ?

    Commentaire


    • #3
      Le fiston de hariri est une marionnette aux mains des saoudiens qui le sont pour les américains.Et comme ceux-ci sont sous le joug des sionistes, et donc d'israel, la boucle est bouclée.

      Commentaire

      Chargement...
      X