RANGOUN, 9 septembre (Reuters) - Les rebelles rohingya ont
décrété un cessez-le-feu d'un mois à compter de dimanche en
raison de la crise humanitaire qui fait rage dans le nord-ouest
de la Birmanie.
Selon les Nations unies, 270.000 membres de cette minorité
musulmane ont trouvé refuge au Bangladesh pour échapper à la
violente riposte des forces gouvernementales après l'attaque, le
25 août, d'une trentaine de commissariats, revendiquée par
l'Armée du Salut des Rohingya de l'Arakan (ASRA).
"L'ASRA encourage vivement tous les acteurs humanitaires à
apporter à nouveau leur aide à toutes les victimes de la crise
humanitaire, quelle que soit leur appartenance ethnique ou
religieuse, pendant la durée du cesse-le-feu", dit le mouvement
rebelle dans un communiqué, qui appelle l'armée à cesser elle
aussi les combats.
On ignore quelles peuvent être les conséquences de cette
décision, dans la mesure où l'ASRA ne semble guère en mesure de
tenir tête à l'armée. Au cours des deux dernières semaines, des
centaines d'habitations ont été incendiées, des dizaines de
villages se sont vidés et l'exode se poursuit en direction du
Bangladesh, où les organisations humanitaires sont débordées.
Selon des réfugiés et certains mouvements de défenses des
droits de l'homme, les forces gouvernementales et des milices
bouddhistes cherchent à chasser les musulmans de l'Etat
d'Arakan, également appelé Rakhine.
La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi s'est indignée
mercredi de la campagne de désinformation menée, selon elle,
pour le compte des "terroristes". La lauréate du prix Nobel de
la paix 1991 est de plus en plus critiquée pour ce qui est perçu
comme de la passivité face au sort des Rohingya, qui se disent
depuis longtemps persécutés par les bouddhistes.
Les Etats-Unis ont invité vendredi les autorités birmanes à
agir de manière "responsable" dans l'Etat d'Arakan. Patrick
Murphy, sous-secrétaire d'Etat chargé de l'Asie du Sud-Est, a
parlé de "manquements" de la part de l'armée et du gouvernement.
(Andrew R.C. Marshall, Jean-Philippe Lefief pour le service
français)
décrété un cessez-le-feu d'un mois à compter de dimanche en
raison de la crise humanitaire qui fait rage dans le nord-ouest
de la Birmanie.
Selon les Nations unies, 270.000 membres de cette minorité
musulmane ont trouvé refuge au Bangladesh pour échapper à la
violente riposte des forces gouvernementales après l'attaque, le
25 août, d'une trentaine de commissariats, revendiquée par
l'Armée du Salut des Rohingya de l'Arakan (ASRA).
"L'ASRA encourage vivement tous les acteurs humanitaires à
apporter à nouveau leur aide à toutes les victimes de la crise
humanitaire, quelle que soit leur appartenance ethnique ou
religieuse, pendant la durée du cesse-le-feu", dit le mouvement
rebelle dans un communiqué, qui appelle l'armée à cesser elle
aussi les combats.
On ignore quelles peuvent être les conséquences de cette
décision, dans la mesure où l'ASRA ne semble guère en mesure de
tenir tête à l'armée. Au cours des deux dernières semaines, des
centaines d'habitations ont été incendiées, des dizaines de
villages se sont vidés et l'exode se poursuit en direction du
Bangladesh, où les organisations humanitaires sont débordées.
Selon des réfugiés et certains mouvements de défenses des
droits de l'homme, les forces gouvernementales et des milices
bouddhistes cherchent à chasser les musulmans de l'Etat
d'Arakan, également appelé Rakhine.
La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi s'est indignée
mercredi de la campagne de désinformation menée, selon elle,
pour le compte des "terroristes". La lauréate du prix Nobel de
la paix 1991 est de plus en plus critiquée pour ce qui est perçu
comme de la passivité face au sort des Rohingya, qui se disent
depuis longtemps persécutés par les bouddhistes.
Les Etats-Unis ont invité vendredi les autorités birmanes à
agir de manière "responsable" dans l'Etat d'Arakan. Patrick
Murphy, sous-secrétaire d'Etat chargé de l'Asie du Sud-Est, a
parlé de "manquements" de la part de l'armée et du gouvernement.
(Andrew R.C. Marshall, Jean-Philippe Lefief pour le service
français)