Deux jours après son expulsion de Tunisie, le prince Moulay Hicham, cousin du roi Mohammed VI, s'est exprimé dans une interview accordée au média tunisien Nawaat.
Interpellé par la police vendredi 8 septembre à Tunis, où il s'était rendu pour donner ce dimanche une conférence sur "la transition politique tunisienne, et les défis de la consolidation de la démocratie", le "prince rouge" explique que les policiers de l'aéroport sont venus le chercher à son hôtel, lui disant qu’il y avait "un problème à résoudre concernant la douane".
Emmené à l'aéroport de Tunis, le prince a été informé par le directeur d'Air France qu'on lui avait demandé de lui réserver une place dans le prochain vol pour Paris.
"À ce moment, je me suis adressé aux policiers pour dire que c’était une expulsion forcée et qu’il faudrait donc une explication", indique-t-il, insistant pour que les policiers apposent, sur son passeport, un cachet confirmant cette expulsion ou qu'on lui mette les menottes pour officialiser cette expulsion. "Mais les policiers m’ont répondu en affirmant qu’en tant qu’Etat souverain, ils ont le droit de prendre une décision souveraine", ajoute-t-il.
Après 45 minutes d'attente, le prince a finalement obtenu que la police lui tamponne son passeport, et que le directeur d’Air France indique qu'on l'expulsait sans qu'il n'ait commis de crime.
Selon nos confrères du HuffPost Tunisie, la direction de l'aéroport Tunis-Carthage, contactée vendredi, a affirmé ne pas avoir eu vent "d'aucun arrêté d'expulsion pour la journée d'aujourd'hui". Le porte-parole du ministère tunisien de l'Intérieur était quant à lui injoignable.
"Je n’ai pas envie de spéculer"
Alors que les spéculations vont bon train sur les raisons de cette expulsion, le prince explique qu'il ne s'est pas adressé aux autorités marocaines pour comprendre sa situation. "Je n’ai aucune idée concernant leur implication. Je n’ai pas envie de spéculer".
Le prince est également resté évasif sur une possible intervention saoudienne ou émiratie dans cette expulsion, Moulay Hicham n'étant pas vu d'un bon oeil dans ces deux pays du Golfe pour ses positions sur la situation que vit actuellement la région, notamment la crise au Yémen et les tensions avec le Qatar.
"Mon intervention dans ce symposium académique, sponsorisé par l’Université de Stanford, allait proposer une perspective comparative sur la transition politique tunisienne, et les défis de la consolidation de la démocratie. Je n’ai aucune idée sur l’interférence saoudienne ou émiratie dans ces affaires académiques, et encore une fois, je n’ai pas envie de spéculer", explique-t-il.
Selon nos confrères du Desk, avant d'arriver à Tunis, Moulay Hicham aurait également "prévu d’aborder ces thèmes pour le moins sensibles lors d’un séminaire que devait accueillir la Carnegie Mellon University du Qatar le 12 septembre prochain".
Mais "l’émir Cheikh Tamim (...) n’était pas disposé à voir ce prince conspué venir palabrer au pupitre d’une institution internationale basée dans son pays sur la guerre au Yémen ou sur les affaires internes du Conseil de coopération du Golfe (CCG) dont les membres se déchirent". Le nouveau doyen de l'université qatarie aurait ainsi fait savoir à Moulay Hicham "qu’il n’était plus le bienvenu" pour cette conférence organisée à Doha.
Huffpost
Interpellé par la police vendredi 8 septembre à Tunis, où il s'était rendu pour donner ce dimanche une conférence sur "la transition politique tunisienne, et les défis de la consolidation de la démocratie", le "prince rouge" explique que les policiers de l'aéroport sont venus le chercher à son hôtel, lui disant qu’il y avait "un problème à résoudre concernant la douane".
Emmené à l'aéroport de Tunis, le prince a été informé par le directeur d'Air France qu'on lui avait demandé de lui réserver une place dans le prochain vol pour Paris.
"À ce moment, je me suis adressé aux policiers pour dire que c’était une expulsion forcée et qu’il faudrait donc une explication", indique-t-il, insistant pour que les policiers apposent, sur son passeport, un cachet confirmant cette expulsion ou qu'on lui mette les menottes pour officialiser cette expulsion. "Mais les policiers m’ont répondu en affirmant qu’en tant qu’Etat souverain, ils ont le droit de prendre une décision souveraine", ajoute-t-il.
Après 45 minutes d'attente, le prince a finalement obtenu que la police lui tamponne son passeport, et que le directeur d’Air France indique qu'on l'expulsait sans qu'il n'ait commis de crime.
Selon nos confrères du HuffPost Tunisie, la direction de l'aéroport Tunis-Carthage, contactée vendredi, a affirmé ne pas avoir eu vent "d'aucun arrêté d'expulsion pour la journée d'aujourd'hui". Le porte-parole du ministère tunisien de l'Intérieur était quant à lui injoignable.
"Je n’ai pas envie de spéculer"
Alors que les spéculations vont bon train sur les raisons de cette expulsion, le prince explique qu'il ne s'est pas adressé aux autorités marocaines pour comprendre sa situation. "Je n’ai aucune idée concernant leur implication. Je n’ai pas envie de spéculer".
Le prince est également resté évasif sur une possible intervention saoudienne ou émiratie dans cette expulsion, Moulay Hicham n'étant pas vu d'un bon oeil dans ces deux pays du Golfe pour ses positions sur la situation que vit actuellement la région, notamment la crise au Yémen et les tensions avec le Qatar.
"Mon intervention dans ce symposium académique, sponsorisé par l’Université de Stanford, allait proposer une perspective comparative sur la transition politique tunisienne, et les défis de la consolidation de la démocratie. Je n’ai aucune idée sur l’interférence saoudienne ou émiratie dans ces affaires académiques, et encore une fois, je n’ai pas envie de spéculer", explique-t-il.
Selon nos confrères du Desk, avant d'arriver à Tunis, Moulay Hicham aurait également "prévu d’aborder ces thèmes pour le moins sensibles lors d’un séminaire que devait accueillir la Carnegie Mellon University du Qatar le 12 septembre prochain".
Mais "l’émir Cheikh Tamim (...) n’était pas disposé à voir ce prince conspué venir palabrer au pupitre d’une institution internationale basée dans son pays sur la guerre au Yémen ou sur les affaires internes du Conseil de coopération du Golfe (CCG) dont les membres se déchirent". Le nouveau doyen de l'université qatarie aurait ainsi fait savoir à Moulay Hicham "qu’il n’était plus le bienvenu" pour cette conférence organisée à Doha.
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