Le président sud-africain est accusé de protéger des criminels, dans un livre qui fait scandale depuis dimanche.
En février 2014, le directeur général du fisc, Ivan Pillay, a rencontré le président Jacob Zuma pour le supplier de remplir sa déclaration fiscale. Il ne l'avait pas faite depuis son entrée en fonction, en 2009. En décembre, Pillay a été révoqué et un proche de Zuma, Tom Monyane, l'a remplacé. « Ce dernier a ensuite exonéré le chef de l'État et ses copains... », affirme Jacques Pauw, qui vient de publier un livre explosif, The President's Keepers (Les gardes du Président).
Corruption et influence
Ce journaliste réputé y dénonce les liens de Zuma, d'un de ses fils et un neveu, avec des malfrats. Exemple ? Adriano Mazzoti. En 2014, ce trafiquant de cigarettes a versé 56 000 € pour « amadouer » le fisc, auquel il devait 42 millions d'euros. Les deux hommes qui ont refusé l'offre, ont perdu leur emploi et Mazzoti n'a plus jamais été inquiété.
Cette année, il a obligeamment fourni une avalanche de t-shirts et casquettes de campagne à Nkosazana Dlamini-Zuma. L'ex-épouse de Zuma brigue sa succession à la tête du parti, l'ANC, en décembre, puis à celle de l'État, d'ici à 2019.
Le Président est « en ordre » avec le fisc, a réagi le porte-parole de Zuma, sans faire d'autres commentaires. Déjà mis en cause pour ses liens avec les Gupta, des hommes d'affaires corrompus et influents, le chef de l'État est passé maître dans l'art de l'esquive judiciaire. Inculpé en 2006 pour avoir reçu un pot-de-vin de la société d'armement française Thales, il n'a jamais été condamné. Un tribunal a ordonné, le 13 octobre, sa « réinculpation ». La balle est dans le camp du parquet, dirigé par un proche du clan Zuma...
Ouest-France
En février 2014, le directeur général du fisc, Ivan Pillay, a rencontré le président Jacob Zuma pour le supplier de remplir sa déclaration fiscale. Il ne l'avait pas faite depuis son entrée en fonction, en 2009. En décembre, Pillay a été révoqué et un proche de Zuma, Tom Monyane, l'a remplacé. « Ce dernier a ensuite exonéré le chef de l'État et ses copains... », affirme Jacques Pauw, qui vient de publier un livre explosif, The President's Keepers (Les gardes du Président).
Corruption et influence
Ce journaliste réputé y dénonce les liens de Zuma, d'un de ses fils et un neveu, avec des malfrats. Exemple ? Adriano Mazzoti. En 2014, ce trafiquant de cigarettes a versé 56 000 € pour « amadouer » le fisc, auquel il devait 42 millions d'euros. Les deux hommes qui ont refusé l'offre, ont perdu leur emploi et Mazzoti n'a plus jamais été inquiété.
Cette année, il a obligeamment fourni une avalanche de t-shirts et casquettes de campagne à Nkosazana Dlamini-Zuma. L'ex-épouse de Zuma brigue sa succession à la tête du parti, l'ANC, en décembre, puis à celle de l'État, d'ici à 2019.
Le Président est « en ordre » avec le fisc, a réagi le porte-parole de Zuma, sans faire d'autres commentaires. Déjà mis en cause pour ses liens avec les Gupta, des hommes d'affaires corrompus et influents, le chef de l'État est passé maître dans l'art de l'esquive judiciaire. Inculpé en 2006 pour avoir reçu un pot-de-vin de la société d'armement française Thales, il n'a jamais été condamné. Un tribunal a ordonné, le 13 octobre, sa « réinculpation ». La balle est dans le camp du parquet, dirigé par un proche du clan Zuma...
Ouest-France