Une citation de l’ancien président de la République resurgit sur les réseaux sociaux, alors qu’Emmanuel Macron a affirmé sa volonté de ne pas « renoncer aux caricatures »
Une déclaration de Jacques Chirac sur les caricatures de Mahomet publiées en 2006 par Charlie Hebdo et d’autres titres de presse resurgit sur les réseaux sociaux.
L'ancien chef de l'Etat affirmait son soutien à la « liberté d’expression », mais appelait à ce que celle-ci soit exercée « dans un contexte de responsabilité », alors que leur publication avait déclenché des manifestations.
Est-ce pour opposer les prises de position de deux présidents de la République qu’une ancienne citation de Jacques Chirac resurgit sur les réseaux sociaux ?
Ce message précise qu'« en 2006, le président français Jacques Chirac avait fermement condamné les caricatures de Charlie Hebdo sur le noble prophète Muhammed ». Le chef de l’Etat aurait alors déclaré : « Tout ce qui peut blesser les convictions d’autrui, en particulier les convictions religieuses, doit être évité. La liberté d’expression doit s’exercer dans un esprit de responsabilité. Si la liberté d’expression est un des fondements de la République, celle-ci repose également sur les valeurs de tolérance et de respect de toutes les croyances. »
Le message s’achève sur une déclaration qu’aurait tenue l’ancien président français en Conseil des ministres : « Je condamne toutes les provocations manifestes, susceptibles d’attiser dangereusement les passions ».
Ces propos datent du 8 février 2006. Ils proviennent d’une déclaration toujours en ligne sur le site de l’Elysée. Contrairement à ce qu’affirme le message viral, le président n’avait toutefois pas « fermement condamné » ces publications, mais exprimé une position plus nuancée.
Le président avait commencé par rappeler que « la liberté d’expression est un des fondements de la République ». Et de souligner que cette liberté « repose également sur les valeurs de tolérance et de respect de toutes les croyances ».
Dans sa déclaration, le président condamnait également « toutes les violences perpétrées contre les ressortissants ou représentations étrangères où que ce soit dans le monde». Il rappelait «que, conformément au droit international, les gouvernements sont responsables de la sécurité des personnes et des biens étrangers installés sur leur territoire ».
Jacques Chirac s’exprimait après la publication par Charlie Hebdo de caricatures de Mahomet initialement parues dans un quotidien danois. France Soir les avait republiées une semaine avant Charlie, rappelaitLe Nouvel Observateur à l’époque. Des manifestations dans plusieurs pays avaient suivi la publication des dessins dans les journaux européens.
Philippe Val, alors directeur de Charlie Hebdo, s’était déclaré « choqué » par les propos du président de la République, rapportait Le Monde. Philippe Val avait décidé de publier les caricatures par « solidarité » avec le directeur de France Soir, renvoyé à cause de cette publication, rapportait également le quotidien.
Jacques Chirac avait pour sa part, quelques jours auparavant, prononcé une déclaration sur le même ton, rappelant le principe de la « liberté d’expression », mais appelé « au plus grand esprit de responsabilité, de respect et de mesure ».
20 minutes
Une déclaration de Jacques Chirac sur les caricatures de Mahomet publiées en 2006 par Charlie Hebdo et d’autres titres de presse resurgit sur les réseaux sociaux.
L'ancien chef de l'Etat affirmait son soutien à la « liberté d’expression », mais appelait à ce que celle-ci soit exercée « dans un contexte de responsabilité », alors que leur publication avait déclenché des manifestations.
Est-ce pour opposer les prises de position de deux présidents de la République qu’une ancienne citation de Jacques Chirac resurgit sur les réseaux sociaux ?
Ce message précise qu'« en 2006, le président français Jacques Chirac avait fermement condamné les caricatures de Charlie Hebdo sur le noble prophète Muhammed ». Le chef de l’Etat aurait alors déclaré : « Tout ce qui peut blesser les convictions d’autrui, en particulier les convictions religieuses, doit être évité. La liberté d’expression doit s’exercer dans un esprit de responsabilité. Si la liberté d’expression est un des fondements de la République, celle-ci repose également sur les valeurs de tolérance et de respect de toutes les croyances. »
Le message s’achève sur une déclaration qu’aurait tenue l’ancien président français en Conseil des ministres : « Je condamne toutes les provocations manifestes, susceptibles d’attiser dangereusement les passions ».
Ces propos datent du 8 février 2006. Ils proviennent d’une déclaration toujours en ligne sur le site de l’Elysée. Contrairement à ce qu’affirme le message viral, le président n’avait toutefois pas « fermement condamné » ces publications, mais exprimé une position plus nuancée.
Le président avait commencé par rappeler que « la liberté d’expression est un des fondements de la République ». Et de souligner que cette liberté « repose également sur les valeurs de tolérance et de respect de toutes les croyances ».
Dans sa déclaration, le président condamnait également « toutes les violences perpétrées contre les ressortissants ou représentations étrangères où que ce soit dans le monde». Il rappelait «que, conformément au droit international, les gouvernements sont responsables de la sécurité des personnes et des biens étrangers installés sur leur territoire ».
Jacques Chirac s’exprimait après la publication par Charlie Hebdo de caricatures de Mahomet initialement parues dans un quotidien danois. France Soir les avait republiées une semaine avant Charlie, rappelaitLe Nouvel Observateur à l’époque. Des manifestations dans plusieurs pays avaient suivi la publication des dessins dans les journaux européens.
Philippe Val, alors directeur de Charlie Hebdo, s’était déclaré « choqué » par les propos du président de la République, rapportait Le Monde. Philippe Val avait décidé de publier les caricatures par « solidarité » avec le directeur de France Soir, renvoyé à cause de cette publication, rapportait également le quotidien.
Jacques Chirac avait pour sa part, quelques jours auparavant, prononcé une déclaration sur le même ton, rappelant le principe de la « liberté d’expression », mais appelé « au plus grand esprit de responsabilité, de respect et de mesure ».
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