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La commission Winograd conclut qu'Ehud Olmert a cafouillé

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  • La commission Winograd conclut qu'Ehud Olmert a cafouillé

    ar Dan Williams et Ari Rabinovitch

    JERUSALEM (Reuters) - Le gouvernement d'Ehud Olmert a fait preuve de "graves défaillances" en déclenchant contre le Hezbollah libanais en 2006 un conflit qui s'est achevé sans victoire, a conclu la commission d'enquête dirigée par Eliahu Winograd.
    Mais en présentant les conclusions sévères de sa commission, très attendues par les milieux politiques, l'ancien juge a mis hors de cause l'intégrité et l'honnêteté du Premier ministre israélien et de son ministre de la Défense de l'époque, le travailliste Amir Peretz, qui a démissionné depuis.

    Le Premier ministre avait fait savoir par avance qu'il ne céderait pas aux appels à démissionner qui ne manqueraient pas de fuser après la publication du rapport définitif des cinq enquêteurs, non habilités à réclamer des têtes.

    Le conflit de 33 jours déclenché par Israël après le rapt de deux de ses soldats par le Hezbollah le 12 juillet 2006 a été un "immense et grave cafouillage" qui s'est achevé sans que l'Etat juif ne réalise ses objectifs: la libération des deux militaires et la mise hors d'état de nuire de la guérilla chiite libanaise.

    "Nous avons découvert de graves défaillances dans la prise de décision (...) aux niveaux à la fois militaire et politique", a déclaré Winograd, qui ne met pas en cause Olmert, comme celui-ci le craignait, pour avoir ordonné l'offensive terrestre controversée des derniers jours de la guerre.
    Le chef du gouvernement et son cabinet de sécurité restreint ont, selon la commission, fait preuve de "jugement raisonnable" en décidant cette action pourtant coûteuse en vies humaines, qui a pris tardivement le relais d'une offensive aérienne ayant montré ses limites.

    L'ENTOURAGE D'OLMERT "SATISFAIT"

    La commission Winograd met en revanche en exergue de graves fautes et manquements "à l'échelon militaire supérieur", de même qu'un état de préparation insuffisant et une exécution des ordres insatisfaisante au niveau de l'armée de terre, sans parler d'une défaillance généralisée de la défense civile.

    "Bien que ce fut une guerre lancée à notre propre initiative et sur un territoire défini, Israël n'a pas usé sagement ni efficacement de sa puissance militaire", a déploré Winograd, en se disant toutefois "persuadé" de l'honnêteté des jugements à l'échelon politique.

    "Le Premier ministre et le gouvernement assument la responsabilité et répareront ce qui est à réparer. Assumer la responsabilité signifie rester aux commandes, arranger et améliorer les choses, continuer à montrer la voie", a réagi un collaborateur d'Olmert.

    L'entourage d'Olmert se montre "satisfait" que la commission Winograd n'ait pas "enfoncé" le Premier ministre au sujet de l'offensive terrestre lancée peu avant qu'un cessez-le-feu de l'Onu n'arrête les compteurs à 1.200 morts, dont 900 civils, du côté libanais et à 159 morts, des soldats pour la plupart, du côté israélien.

    Si ses rivaux se sont préparés à son éventuelle démission et à d'éventuelles élections anticipées, nombre d'analystes sont certains qu'Olmert survivra une nouvelle fois à la prévisible pluie de critiques, tout comme il s'en était politiquement tiré en avril après publication du rapport d'étape de la commission.

    Les services du Premier ministre ont réagi ainsi dans un communiqué en déclarant que le chef du gouvernement mettrait en oeuvre les recommandations de la commission, un engagement déjà pris lors du rapport d'avril, qui ne s'était pas penché sur les derniers jours du conflit.

    Même si des médiateurs de l'Onu étaient en train de négocier alors un cessez-le-feu, l'assaut était "pratiquement inévitable", a estimé Winograd, ajoutant qu'Olmert avait "agi avec la perception forte et sincère de ce qu'il pensait être l'intérêt d'Israël".

    L'ancien juge qualifie le conflit d'"occasion manquée". "Quelques milliers d'hommes ont résisté, pendant plusieurs semaines, à l'armée la plus forte du Proche-Orient", a souligné Winograd.

    Une conclusion reprise par le député du Hezbollah Hussein Hadj Hassan au Liban: "Le rapport (...) signifie que cette armée, qui a effrayé les Arabes par le passé, peut aujourd'hui être battue."

    Le rapport a suscité l'approbation des parents de certains des 159 Israéliens tués durant le conflit. Elisheva Tzemach, qui a perdu son fils, a jugé le rapport "très clair et très sévère" et "suffisant pour que notre Premier ministre, Olmert, quitte ses fonctions".

    Pourtant, bien que sa popularité ait plongé dans les sondages après le conflit et qu'il ait perdu ce mois-ci l'appoint de 11 députés d'un petit parti de la droite nationaliste, rien ne semble actuellement en mesure de contraindre Olmert à abandonner les commandes.

    La Knesset n'est pas renouvelable avant 2010 et la guerre du Liban paraît déjà loin.

    Version française Marc Delteil, Jean-Stéphane Brosse
    Dernière modification par absente, 31 janvier 2008, 11h45.

  • #2
    Cela ne veut pas dire forcement que Hizbollah a gagné...

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