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DIMONA, Israël (Reuters) - Un Palestinien s'est fait exploser lundi dans une galerie commerçante de Dimona, dans le centre du désert israélien du Néguev, loin des frontières de Gaza et de l'Egypte, tuant une passante et faisant une dizaine de blessés.
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La police israélienne a dit avoir abattu d'une balle dans la tête un autre jeune kamikaze avant qu'il ne parvienne à déclencher sa ceinture d'explosifs, évitant que cette première action suicide depuis un an ne se solde par un bilan plus lourd.
Le dernier attentat suicide sur le sol de l'Etat juif avait eu lieu le 29 janvier 2007 à Eïlat, à la pointe sud du Neguev, faisant trois morts.
Le réacteur nucléaire ultra-secret grâce auquel on pense qu'Israël a pu se doter de l'arme atomique se trouve à la périphérie de Dimona.
L'attentat de Dimona a été revendiqué conjointement par deux mouvements nationalistes: l'"Armée de la Palestine", branche armée des brigades des Martyrs d'Al Aksa, et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), indique-t-on de source proche du Fatah à Gaza.
Un responsable du Fatah en Cisjordanie a toutefois démenti toute implication dans l'attentat des Brigades des martyrs d'Al Aksa, issues des rangs du mouvement nationaliste. Ces dissonances traduisent les divisions au sein des Brigades sur la poursuite de la lutte armée.
L'attentat suicide a été condamné par le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui est aussi chef du Fatah. Il a en revanche été approuvé comme "un coup porté à l'occupant" par les mouvements islamistes Hamas et Djihad islamique.
Abbas a condamné simultanément les coups de mains israéliens contre des activistes palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, qui se sont poursuivis lundi avant et après l'attentat de Dimona.
Un responsable des Comités de résistance populaires (CRP), Ameur Karmout, a été tué dans une frappe aérienne israélienne alors qu'il se déplaçait en voiture dans le nord de la bande de Gaza.
INFILTRÉS EN ISRAEL VIA RAFAH?
Un peu plus tôt, une unité des forces spéciales israéliennes avait abattu deux dirigeants locaux du Djihad islamique et avaient blessé un troisième dans un village proche de Djénine.
Israël a affirmé qu'il ne permettrait pas aux activistes de faire dérailler le processus de paix engagé depuis quelques semaines entre Palestiniens et Israéliens.
"Israël poursuivra sa lutte contre le terrorisme meurtrier", a déclaré Arye Mekel, porte-parole du ministère des Affaires étrangère.
Les deux jeunes kamikazes gazaouis de Dimona, originaires de Gaza-ville et Khan Younès, pourraient s'être introduits en Israël via le Sinaï à la suite de l'ouverture sauvage de la frontière égypto-gazaouie au niveau de Rafah ces deux dernières semaines.
Un responsable des Brigades des martyrs d'Al Aksa à Gaza a démenti que Loaï Abouaïni, 20 ans, et Moussa Arafat, 23 ans, se soient insinués en Israël à partir de l'Egypte. Mais la mère d'Arafat a confirmé avoir reçu un coup de téléphone de son fils de la ville égyptienne d'El Arich avant sa mort.
"Une de nos inquiétudes était que des terroristes radicaux se soient infiltrés en Israël grâce à l'ouverture de cette frontière", avoue-t-on de source autorisée israélienne.
L'Egypte a refermé dimanche la frontière de Rafah, où, dit-on de source proche des services de sécurité, elle a intercepté un Palestinien qui transportait du TNT.
Une quinzaine de militants du Hamas avaient été arrêtés jeudi après avoir pénétré sur le sol égyptien avec des armes et des explosifs, malgré les avertissements des autorités du Caire de n'entrer que sans armes, apprend-on de même source.
Cinq Palestiniens qui tentaient de se rendre au Caire ont par ailleurs été interceptés dans le Sinaï, mais sans armes.
Le président Hosni Moubarak, qui a permis l'ouverture provisoire de la frontière à titre humanitaire, avait averti les Palestiniens qu'il devraient tous retourner à Gaza après avoir fait leurs provisions de produits essentiels.
Version française Marc Delteil
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La police israélienne a dit avoir abattu d'une balle dans la tête un autre jeune kamikaze avant qu'il ne parvienne à déclencher sa ceinture d'explosifs, évitant que cette première action suicide depuis un an ne se solde par un bilan plus lourd.
Le dernier attentat suicide sur le sol de l'Etat juif avait eu lieu le 29 janvier 2007 à Eïlat, à la pointe sud du Neguev, faisant trois morts.
Le réacteur nucléaire ultra-secret grâce auquel on pense qu'Israël a pu se doter de l'arme atomique se trouve à la périphérie de Dimona.
L'attentat de Dimona a été revendiqué conjointement par deux mouvements nationalistes: l'"Armée de la Palestine", branche armée des brigades des Martyrs d'Al Aksa, et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), indique-t-on de source proche du Fatah à Gaza.
Un responsable du Fatah en Cisjordanie a toutefois démenti toute implication dans l'attentat des Brigades des martyrs d'Al Aksa, issues des rangs du mouvement nationaliste. Ces dissonances traduisent les divisions au sein des Brigades sur la poursuite de la lutte armée.
L'attentat suicide a été condamné par le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui est aussi chef du Fatah. Il a en revanche été approuvé comme "un coup porté à l'occupant" par les mouvements islamistes Hamas et Djihad islamique.
Abbas a condamné simultanément les coups de mains israéliens contre des activistes palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, qui se sont poursuivis lundi avant et après l'attentat de Dimona.
Un responsable des Comités de résistance populaires (CRP), Ameur Karmout, a été tué dans une frappe aérienne israélienne alors qu'il se déplaçait en voiture dans le nord de la bande de Gaza.
INFILTRÉS EN ISRAEL VIA RAFAH?
Un peu plus tôt, une unité des forces spéciales israéliennes avait abattu deux dirigeants locaux du Djihad islamique et avaient blessé un troisième dans un village proche de Djénine.
Israël a affirmé qu'il ne permettrait pas aux activistes de faire dérailler le processus de paix engagé depuis quelques semaines entre Palestiniens et Israéliens.
"Israël poursuivra sa lutte contre le terrorisme meurtrier", a déclaré Arye Mekel, porte-parole du ministère des Affaires étrangère.
Les deux jeunes kamikazes gazaouis de Dimona, originaires de Gaza-ville et Khan Younès, pourraient s'être introduits en Israël via le Sinaï à la suite de l'ouverture sauvage de la frontière égypto-gazaouie au niveau de Rafah ces deux dernières semaines.
Un responsable des Brigades des martyrs d'Al Aksa à Gaza a démenti que Loaï Abouaïni, 20 ans, et Moussa Arafat, 23 ans, se soient insinués en Israël à partir de l'Egypte. Mais la mère d'Arafat a confirmé avoir reçu un coup de téléphone de son fils de la ville égyptienne d'El Arich avant sa mort.
"Une de nos inquiétudes était que des terroristes radicaux se soient infiltrés en Israël grâce à l'ouverture de cette frontière", avoue-t-on de source autorisée israélienne.
L'Egypte a refermé dimanche la frontière de Rafah, où, dit-on de source proche des services de sécurité, elle a intercepté un Palestinien qui transportait du TNT.
Une quinzaine de militants du Hamas avaient été arrêtés jeudi après avoir pénétré sur le sol égyptien avec des armes et des explosifs, malgré les avertissements des autorités du Caire de n'entrer que sans armes, apprend-on de même source.
Cinq Palestiniens qui tentaient de se rendre au Caire ont par ailleurs été interceptés dans le Sinaï, mais sans armes.
Le président Hosni Moubarak, qui a permis l'ouverture provisoire de la frontière à titre humanitaire, avait averti les Palestiniens qu'il devraient tous retourner à Gaza après avoir fait leurs provisions de produits essentiels.
Version française Marc Delteil