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Qu’en est-il des pays non dotés de l’arme nucléaire…

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  • Qu’en est-il des pays non dotés de l’arme nucléaire…

    L’Algérie en fait partie…

    L’Algérie exige des garanties

    L’existence à travers le monde de 27.000 têtes nucléaires, dont 2000 prêtes à être lancées, suscite des inquiétudes.

    «Pourquoi ne reconnaît-on pas aux Etats non dotés de l’arme nucléaire le droit d’obtenir des garanties quant à leur protection dans le cadre d’un instrument juridique international contraignant?» Telle est l’interrogation émise hier par Idriss Djazaïri, représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies et des organisations internationales en Suisse, dans son intervention lors de la Conférence du désarmement à Genève.

    Une interrogation de taille qui traduit la sérieuse crainte qui hante tous les pays non munis de cette arme et qui se sentent continuellement menacés par les Etats possédant ces armes de destruction massive.

    M.Djazaïri estimera, à cet effet, que l’existence de 27.000 têtes nucléaires, dont 2000 prêtes à être lancées suscite des inquiétudes. Et d’ajouter que «les pays non dotés de cette arme, dont l’Algérie, sont en droit d’exiger des pays qui la détiennent de donner effet aux engagements souscrits et de prendre les mesures systématiques et progressives dans la voie du désarmement nucléaire». En guise de solution, le représentant de l’Algérie a appelé à la mise en place d’un instrument international «juridiquement contraignant» sur les garanties de «sécurité négative». Pour le représentant permanent de l’Algérie, cette revendication est une «contrepartie légitime au renoncement définitif des Etats non dotés de l’arme nucléaire à l’option militaire de l’atome». Il convient de rappeler, dans ce contexte, que les efforts que fournissent certains pays à l’instar de l’Iran et de la Corée du Nord pour se doter de l’arme nucléaire s’inscrivent justement dans une logique d’absence d’organe international garantissant la sécurité à tous. «Les assurances que nous recherchons atténueraient l’asymétrie sécuritaire entre les pays nucléaires et non nucléaires et conforteraient les Etats non dotés de l’arme nucléaire dans leur choix humaniste», soutiendra encore Djazaïri. Selon ce même diplomate, le programme de travail que l’Algérie cherche à élaborer doit procurer le sentiment de sécurité à tous les Etats.

    Par ailleurs, le représentant de l’Algérie n’a pas manqué de mettre en exergue la nécessité de distinguer «le droit de résistance contre l’occupation, reconnu par les Nations unies, du terrorisme».

    Idriss Djazaïri a déploré, également, dans son intervention, le fait que l’objectif de dénucléarisation «n’ait pu être réalisé, du fait du refus d’Israël de ratifier le Traité de non-prolifération (TNP) et de soumettre ses installations nucléaires au régime de garanties de l’Aiea (Agence internationale de l’énergie atomique)».

    Il soutiendra dans ce sens: «C’est là que réside présentement le réel péril nucléaire au Moyen-Orient et nulle part ailleurs.» Le combat pour l’élimination des armes nucléaires, selon lui, «doit associer toutes les composantes de la communauté internationale afin de préserver la sécurité du monde et de l’humanité tout entière».

    Le diplomate a réaffirmé, à cette occasion, l’attachement de l’Algérie à «faire avancer» les travaux de la Conférence du désarmement pour contribuer dans la libération «d’un blocage qui n’a que trop duré».


    - L’Expression
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