Le Polisario doit accepter toute proposition sérieuse du Maroc pour le règlement de la question du Sahara (Expert)
Barcelone, 13/02/08- L'expert britannique Hugh Roberts a invité le Polisario à accepter toute proposition sérieuse du Maroc en vue du règlement du conflit du Sahara, en soulignant que cette question n'est pas un problème de décolonisation, mais plutôt de souveraineté.
"Le Polisario doit accepter toute proposition sérieuse présentée par le Maroc pour le règlement de ce conflit qui n'a que trop duré et dont pâtissent les populations dans les camps de Tindouf", a affirmé M. Hugh Roberts, lors d'une conférence, organisée mardi au siège de l'Institut Européen de la Méditerranée (IEmed) à Barcelone, sur la question du Sahara et ses implications pour le développement du Maghreb.
"Il est dans l'intérêt du Polisario d'accepter une telle proposition s'il veut sortir de ce piège", a souligné M. Roberts, auteur de deux rapports de l'International Crisis Group (ICG) sur la question du Sahara, rendus publics en juin dernier.
L'expert britannique a également appelé "le Polisario à prendre en considération toute alternative possible et à examiner toute proposition avant d'y opposer un refus systématique". Dans le cas contraire, a-t-il mis en garde, le conflit persistera et les populations des camps de Tindouf seront le principal perdant.
M. Roberts, Directeur du projet Afrique du Nord au sein de l'International Crisis Group entre 2002 et 2007, a souligné que la question du Sahara n'est pas "un problème de décolonisation, mais plutôt de souveraineté", appelant "les parties concernées, à savoir le Maroc, l'Algérie et le Polisario, à négocier directement une solution qui prenne en compte leurs intérêts réciproques".
D'après lui, la seule et unique solution du conflit du Sahara "réside dans la préservation des intérêts des Marocains, des Algériens et des Sahraouis", mettant l'accent sur l'impératif de parvenir à "une voie alternative", qui prévoit comme solution unique un accord de compromis entre les trois parties concernées.
Il a également affirmé que la résolution de la question du Sahara ouvrira la voie à "l'émancipation et au développement de la région du Maghreb".
"L'intégration des pays de la région, principalement les deux grands pays que sont le Maroc et l'Algérie, aura des répercussions positives, favorisera un flux des investissements internationaux dans la région et mettra un terme aux trafics d'êtres humains et de drogue", a-t-il dit.
Spécialiste de l'Afrique du Nord et auteur de plusieurs ouvrages sur les conflits et les mouvements politiques dans la région, le conférencier a fait une présentation des deux rapports de l'ICG au sujet de la question du Sahara en soulignant la neutralité et l'impartialité qui ont présidé à l'élaboration de ces rapports.
L'International Crisis Group est une organisation non gouvernementale internationale, à but non lucratif, dont la mission est de prévenir et de résoudre les conflits meurtriers grâce à une analyse de la situation sur le terrain et à l'élaboration de recommandations indépendantes.
L'ICG travaille en collaboration avec les gouvernements et les ONG afin d'attirer leur attention sur les conflits potentiels et d'anticiper les crises. Ce groupement est financé par 21 gouvernements.
Le Directeur Général de l'IEmed, Senen Florensa, a abondé dans le même sens de l'intervention de M. Hugh Roberts en affirmant que le conflit du Sahara empêche une véritable intégration des pays du Maghreb.
Il a, à ce propos, mis en exergue les énormes potentialités dont disposent les pays du Maghreb à même de permettre à cette région de devenir une véritable force économique, ajoutant que les pays des deux rives de la Méditerranée ont beaucoup à gagner d'un Maghreb uni.
Le modérateur de la conférence, M. Antoni Segura, professeur d'Histoire contemporaine et Directeur du centre des études historiques internationales à l'Université de Barcelone, a qualifié d'"extrêmement sensible" la question du Sahara "qui n'a que a trop duré".
Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'un cycle de conférences sur "les conflits dans le monde arabe: conséquences économiques et écologiques", qui s'est tenu les 22 et 31 janvier et qui se poursuivra les 12 et 22 février courant au sein de l'IEmed.map
Courrier international
Barcelone, 13/02/08- L'expert britannique Hugh Roberts a invité le Polisario à accepter toute proposition sérieuse du Maroc en vue du règlement du conflit du Sahara, en soulignant que cette question n'est pas un problème de décolonisation, mais plutôt de souveraineté.
"Le Polisario doit accepter toute proposition sérieuse présentée par le Maroc pour le règlement de ce conflit qui n'a que trop duré et dont pâtissent les populations dans les camps de Tindouf", a affirmé M. Hugh Roberts, lors d'une conférence, organisée mardi au siège de l'Institut Européen de la Méditerranée (IEmed) à Barcelone, sur la question du Sahara et ses implications pour le développement du Maghreb.
"Il est dans l'intérêt du Polisario d'accepter une telle proposition s'il veut sortir de ce piège", a souligné M. Roberts, auteur de deux rapports de l'International Crisis Group (ICG) sur la question du Sahara, rendus publics en juin dernier.
L'expert britannique a également appelé "le Polisario à prendre en considération toute alternative possible et à examiner toute proposition avant d'y opposer un refus systématique". Dans le cas contraire, a-t-il mis en garde, le conflit persistera et les populations des camps de Tindouf seront le principal perdant.
M. Roberts, Directeur du projet Afrique du Nord au sein de l'International Crisis Group entre 2002 et 2007, a souligné que la question du Sahara n'est pas "un problème de décolonisation, mais plutôt de souveraineté", appelant "les parties concernées, à savoir le Maroc, l'Algérie et le Polisario, à négocier directement une solution qui prenne en compte leurs intérêts réciproques".
D'après lui, la seule et unique solution du conflit du Sahara "réside dans la préservation des intérêts des Marocains, des Algériens et des Sahraouis", mettant l'accent sur l'impératif de parvenir à "une voie alternative", qui prévoit comme solution unique un accord de compromis entre les trois parties concernées.
Il a également affirmé que la résolution de la question du Sahara ouvrira la voie à "l'émancipation et au développement de la région du Maghreb".
"L'intégration des pays de la région, principalement les deux grands pays que sont le Maroc et l'Algérie, aura des répercussions positives, favorisera un flux des investissements internationaux dans la région et mettra un terme aux trafics d'êtres humains et de drogue", a-t-il dit.
Spécialiste de l'Afrique du Nord et auteur de plusieurs ouvrages sur les conflits et les mouvements politiques dans la région, le conférencier a fait une présentation des deux rapports de l'ICG au sujet de la question du Sahara en soulignant la neutralité et l'impartialité qui ont présidé à l'élaboration de ces rapports.
L'International Crisis Group est une organisation non gouvernementale internationale, à but non lucratif, dont la mission est de prévenir et de résoudre les conflits meurtriers grâce à une analyse de la situation sur le terrain et à l'élaboration de recommandations indépendantes.
L'ICG travaille en collaboration avec les gouvernements et les ONG afin d'attirer leur attention sur les conflits potentiels et d'anticiper les crises. Ce groupement est financé par 21 gouvernements.
Le Directeur Général de l'IEmed, Senen Florensa, a abondé dans le même sens de l'intervention de M. Hugh Roberts en affirmant que le conflit du Sahara empêche une véritable intégration des pays du Maghreb.
Il a, à ce propos, mis en exergue les énormes potentialités dont disposent les pays du Maghreb à même de permettre à cette région de devenir une véritable force économique, ajoutant que les pays des deux rives de la Méditerranée ont beaucoup à gagner d'un Maghreb uni.
Le modérateur de la conférence, M. Antoni Segura, professeur d'Histoire contemporaine et Directeur du centre des études historiques internationales à l'Université de Barcelone, a qualifié d'"extrêmement sensible" la question du Sahara "qui n'a que a trop duré".
Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'un cycle de conférences sur "les conflits dans le monde arabe: conséquences économiques et écologiques", qui s'est tenu les 22 et 31 janvier et qui se poursuivra les 12 et 22 février courant au sein de l'IEmed.map
Courrier international
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