Le Fifa boycotté à cause d'un hommage à Israël
Un réalisateur égyptien, dont le premier long-métrage devait être projeté jeudi soir lors du 24e Festival international du film d'amour de Mons (Fifa), a quitté la compétition après avoir découvert qu'une partie de la programmation commémorait les 60 ans de la naissance d'Israël. Deux autres films, l'un syrien et l'autre algérien, avaient déjà été déprogrammés pour la même raison avant l'ouverture du festival, a-t-on appris jeudi.
Arrivé en Belgique mercredi soir pour présenter Seventh heaven (Septième ciel), l'un des douze films inscrit à la Compétition internationale du Fifa et doublé en français pour l'occasion, le cinéaste égyptien Saad Hendawy a souhaité reprendre l'avion dès le lendemain. "J'ai lu le programme complet durant la nuit. Je n'ai rien contre le cinéma ou les cinéastes israéliens, mais je ne peux pas accepter de participer à une célébration du 60e anniversaire de l'Etat d'Israël. Cela n'a plus rien à voir avec le cinéma", a déclaré le réalisateur à l'agence Belga.
Présent par hasard lors de l'entretien, son confrère suisse-algérien Nasser Bakhti (Aux frontières de la nuit) partage le même avis : "C'est une prise de position ouverte dans un conflit! Je ne serais pas venu si je l'avais su. La politique ne doit pas s'immiscer dans la grande famille du cinéma". Les organisateurs du festival ont par ailleurs confirmé que les producteurs franco-algériens de Vivantes (inscrit en Compétition internationale) et ceux du film syrien Out of Coverage (catégorie "Lumières d'ailleurs") ont annulé leur participation il y a une quinzaine de jours, après avoir pris connaissance du programme.
L'un des thèmes de cette année, "Images d'Israël dans le cinéma contemporain", présente en effet sept films israéliens ou dont les personnages sont liés à l'histoire de ce pays, "à l'occasion de l'anniversaire des 60 ans de la naissance de l'Etat d'Israël", indiquent quelques lignes du copieux programme.
Le délégué général du festival, André Ceuterick, ne comprend pas la raison de cette grogne. "Les films en question n'abordent aucun sujet polémique. Certains acteurs sont même Palestiniens. Comme bien d'autres institutions culturelles, nous avons répondu à un appel d'offres du CGRI (Commissariat général aux relations internationales) pour la commémoration des 60 ans d'Israël, un Etat reconnu par la Belgique. Des cinéastes tunisiens et marocains, qui connaissaient la programmation, ont participé au festival. La soirée Maghreb de mercredi était même un succès", s'étonne le maître d'oeuvre du Fifa.
(belga/7sur7)
Un réalisateur égyptien, dont le premier long-métrage devait être projeté jeudi soir lors du 24e Festival international du film d'amour de Mons (Fifa), a quitté la compétition après avoir découvert qu'une partie de la programmation commémorait les 60 ans de la naissance d'Israël. Deux autres films, l'un syrien et l'autre algérien, avaient déjà été déprogrammés pour la même raison avant l'ouverture du festival, a-t-on appris jeudi.
Arrivé en Belgique mercredi soir pour présenter Seventh heaven (Septième ciel), l'un des douze films inscrit à la Compétition internationale du Fifa et doublé en français pour l'occasion, le cinéaste égyptien Saad Hendawy a souhaité reprendre l'avion dès le lendemain. "J'ai lu le programme complet durant la nuit. Je n'ai rien contre le cinéma ou les cinéastes israéliens, mais je ne peux pas accepter de participer à une célébration du 60e anniversaire de l'Etat d'Israël. Cela n'a plus rien à voir avec le cinéma", a déclaré le réalisateur à l'agence Belga.
Présent par hasard lors de l'entretien, son confrère suisse-algérien Nasser Bakhti (Aux frontières de la nuit) partage le même avis : "C'est une prise de position ouverte dans un conflit! Je ne serais pas venu si je l'avais su. La politique ne doit pas s'immiscer dans la grande famille du cinéma". Les organisateurs du festival ont par ailleurs confirmé que les producteurs franco-algériens de Vivantes (inscrit en Compétition internationale) et ceux du film syrien Out of Coverage (catégorie "Lumières d'ailleurs") ont annulé leur participation il y a une quinzaine de jours, après avoir pris connaissance du programme.
L'un des thèmes de cette année, "Images d'Israël dans le cinéma contemporain", présente en effet sept films israéliens ou dont les personnages sont liés à l'histoire de ce pays, "à l'occasion de l'anniversaire des 60 ans de la naissance de l'Etat d'Israël", indiquent quelques lignes du copieux programme.
Le délégué général du festival, André Ceuterick, ne comprend pas la raison de cette grogne. "Les films en question n'abordent aucun sujet polémique. Certains acteurs sont même Palestiniens. Comme bien d'autres institutions culturelles, nous avons répondu à un appel d'offres du CGRI (Commissariat général aux relations internationales) pour la commémoration des 60 ans d'Israël, un Etat reconnu par la Belgique. Des cinéastes tunisiens et marocains, qui connaissaient la programmation, ont participé au festival. La soirée Maghreb de mercredi était même un succès", s'étonne le maître d'oeuvre du Fifa.
(belga/7sur7)
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