Réuni en urgence, dimanche 17 février, à la demande de la Russie, le Conseil de sécurité de l'ONU a de nouveau constaté son désaccord sur l'avenir du Kosovo. "Les différences d'opinion que nous connaissions déjà sont restées fondamentalement les mêmes", a déclaré à la presse l'ambassadeur du Panama, Ricardo Alberto Arias, président du Conseil pour le mois de février.
"Aucun pays n'a soutenu la demande de la Russie d'annuler la proclamation d'indépendance du Kosovo", a expliqué l'ambassadeur de Grande-Bretagne, John Sawers. Son homologue russe, Vitaly Tchourkine, avait annoncé avant la réunion son intention de demander que l'ONU déclare "nulle et non avenue" la proclamation d'indépendance de la province serbe.
Durant la session, l'ambassadeur de Belgique, Johan Verbeke, a lu une déclaration commune au nom de sept pays occidentaux (Allemagne, Belgique, Croatie, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie), affirmant que "l'indépendance internationalement supervisée [du Kosovo] est la seule solution viable pour apporter stabilité et sécurité".
UNE SOLUTION SUI GENERIS
Et pour répondre aux craintes manifestées par certains Etats de voir la proclamation d'indépendance du Kosovo faire boule de neige, la déclaration lue par M. Verbeke précise : "C'est une solution sui generis répondant à un ensemble de circonstances uniques. Elle n'établit aucun précédent plus large." "Nous déplorons que le Conseil de sécurité ne puisse s'accorder sur la suite, mais cette impasse est évidente depuis de nombreux mois", a toutefois déclaré M. Verbeke à la sortie du Conseil de sécurité.
La Serbie et son alliée la Russie affirment que la proclamation d'indépendance viole la résolution 1 244, ainsi que les principes de la Charte des Nations unies sur l'intégrité territoriale des Etats. Mais pour le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, la mission de l'ONU au Kosovo, la Minuk, "continuera de considérer la [résolution] 1 244 comme le cadre légal de son mandat et continuera de remplir ce mandat". Cette résolution, adoptée en juin 1999 à la fin de la guerre entre les troupes serbes et les indépendantistes kosovars, accorde au Kosovo une autonomie substantielle sous souveraineté serbe et donne mandat à la Minuk d'administrer le territoire avec l'aide de l'OTAN.
Une nouvelle session du Conseil de sécurité, ouverte au public cette fois, devrait se tenir lundi en présence du président serbe, Boris Tadic.
Le Monde
"Aucun pays n'a soutenu la demande de la Russie d'annuler la proclamation d'indépendance du Kosovo", a expliqué l'ambassadeur de Grande-Bretagne, John Sawers. Son homologue russe, Vitaly Tchourkine, avait annoncé avant la réunion son intention de demander que l'ONU déclare "nulle et non avenue" la proclamation d'indépendance de la province serbe.
Durant la session, l'ambassadeur de Belgique, Johan Verbeke, a lu une déclaration commune au nom de sept pays occidentaux (Allemagne, Belgique, Croatie, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie), affirmant que "l'indépendance internationalement supervisée [du Kosovo] est la seule solution viable pour apporter stabilité et sécurité".
UNE SOLUTION SUI GENERIS
Et pour répondre aux craintes manifestées par certains Etats de voir la proclamation d'indépendance du Kosovo faire boule de neige, la déclaration lue par M. Verbeke précise : "C'est une solution sui generis répondant à un ensemble de circonstances uniques. Elle n'établit aucun précédent plus large." "Nous déplorons que le Conseil de sécurité ne puisse s'accorder sur la suite, mais cette impasse est évidente depuis de nombreux mois", a toutefois déclaré M. Verbeke à la sortie du Conseil de sécurité.
La Serbie et son alliée la Russie affirment que la proclamation d'indépendance viole la résolution 1 244, ainsi que les principes de la Charte des Nations unies sur l'intégrité territoriale des Etats. Mais pour le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, la mission de l'ONU au Kosovo, la Minuk, "continuera de considérer la [résolution] 1 244 comme le cadre légal de son mandat et continuera de remplir ce mandat". Cette résolution, adoptée en juin 1999 à la fin de la guerre entre les troupes serbes et les indépendantistes kosovars, accorde au Kosovo une autonomie substantielle sous souveraineté serbe et donne mandat à la Minuk d'administrer le territoire avec l'aide de l'OTAN.
Une nouvelle session du Conseil de sécurité, ouverte au public cette fois, devrait se tenir lundi en présence du président serbe, Boris Tadic.
Le Monde