Négociations de Manhasset : La représentativité du Polisario mise en cause par un groupe de Sahraouis indépendants
Le Polisario vient d’essuyer un nouveau coup dur, avec la création, récemment à Las Palmas, d’un mouvement dissident appelé Groupe sahraoui indépendant (GSI).
Justice, liberté d’opinion, démocratie et association de tous les Sahraouis, où qu’ils soient, aux efforts pour trouver « une issue politique, pacifique et durable », au conflit autour du Sahara. Ce sont là les termes de la ligne politique que vient de révéler le Groupe sahraoui indépendant (GSI), créé le 3 février courant à Las Palmas (Iles Canaries). Ce groupe, qui s’érige ouvertement contre l’autoritarisme de Mohamed Abdelaziz, veut joindre l’acte à la parole. Il vient de dévoiler un ambitieux plan d’action. Il a rendu public un « Manifeste », dans lequel, au-delà de ses convictions démocratiques, il annonce sa volonté de créer des commissions de travail dans « tous les pays amis », en vue d’élaborer son prochain plan d’action politique. En ligne de mire, la direction du Polisario, et plus précisément la délégation que ce dernier a mandaté pour négocier à Manhasset. Le GSI, qui revendique une participation à ces négociations, conteste vivement la « légitimité » de la délégation du Polisario, faisant constater que nombre de ses membres sont « poursuivis (actuellement) pour violations des droits de l’Homme ». La plus haute cour en Espagne, l’Audience nationale basée à Madrid, poursuit depuis fin décembre 2007 plusieurs responsables du Polisario, dont Brahim Ghali, qui a dû renoncer récemment à son poste d’ambassadeur du front à Madrid, suite à une plainte déposée en Espagne par l’Association des portés disparus au Polisario (APDP) et l’Association sahraouie de défense des droits de l’Homme. En revendiquant « une implication dans la recherche active d’une solution pacifique au conflit du Sahara », le GSI dénonce la responsabilité du Polisario dans « l’enlisement » de ce conflit. « Depuis 35 ans de conflit, et 15 ans d’efforts fournis par les Nations unies pour trouver une solution pacifique, nous constations aujourd’hui que ce conflit est toujours sans issue », fait remarquer le groupe. Ce dernier, dont le coordinateur général s’appelle Abdelaziz Mohamed El Mami, vient d’appeler les pays membres du Conseil de sécurité, notamment l’Espagne, à œuvrer davantage pour trouver une alternative au statu quo, voulu par le Polisario avec le soutien militaire, financier et diplomatique de son mentor algérien. M. El Mami a par ailleurs revendiqué des « pressions » sur l’autre partie en vue de l’amener à envisager une voie autre que « la menace aux recours aux armes », brandie par le Polisario lors de son 12ème congrès fin décembre à Tifariti.
Le mouvement, qui se veut représentatif de tous les Sahraouis, veut servir d’exemple. « Tous les dirigeants de notre mouvement (GSI) seront élus démocratiquement, contrairement à ce qui se passe lors des congrès du Polisario », rassure le groupe, par la voix de son responsable de communication, Hawari Bray. « Le groupe sera ouvert à tous les Sahraouis sans exception aucune, qui sont invités à joindre leurs voix à la nôtre en vue de trouver une issue politique et pacifique au conflit ».
Au-delà de sa déclaration de politique générale, le GSI se fixe d’autres objectifs d’ordre social et culturel. Ainsi a-t-il révélé son programme pour la défense du
«patrimoine culturel sahraoui». La création du GSI vient démontrer, encore une fois, l’état de déliquescence que connaît le Polisario, qui a déjà fort à faire avec la montée du ras-le-bol populaire prévalant dans les camps de Tindouf. Cette nouvelle dissidence intervient alors que le front ne s’est pas encore remis de la création, à l’intérieur même de Tindouf, d’un mouvement appelé « les jeunes partisans du retour », sans oublier, évidemment, la Déclaration historique de Gjijimat, publiée par un millier de Sahraouis séquestrés exaspérés par les pratiques totalitaires de Mohamed Abdelaziz.
Le Polisario vient d’essuyer un nouveau coup dur, avec la création, récemment à Las Palmas, d’un mouvement dissident appelé Groupe sahraoui indépendant (GSI).
Justice, liberté d’opinion, démocratie et association de tous les Sahraouis, où qu’ils soient, aux efforts pour trouver « une issue politique, pacifique et durable », au conflit autour du Sahara. Ce sont là les termes de la ligne politique que vient de révéler le Groupe sahraoui indépendant (GSI), créé le 3 février courant à Las Palmas (Iles Canaries). Ce groupe, qui s’érige ouvertement contre l’autoritarisme de Mohamed Abdelaziz, veut joindre l’acte à la parole. Il vient de dévoiler un ambitieux plan d’action. Il a rendu public un « Manifeste », dans lequel, au-delà de ses convictions démocratiques, il annonce sa volonté de créer des commissions de travail dans « tous les pays amis », en vue d’élaborer son prochain plan d’action politique. En ligne de mire, la direction du Polisario, et plus précisément la délégation que ce dernier a mandaté pour négocier à Manhasset. Le GSI, qui revendique une participation à ces négociations, conteste vivement la « légitimité » de la délégation du Polisario, faisant constater que nombre de ses membres sont « poursuivis (actuellement) pour violations des droits de l’Homme ». La plus haute cour en Espagne, l’Audience nationale basée à Madrid, poursuit depuis fin décembre 2007 plusieurs responsables du Polisario, dont Brahim Ghali, qui a dû renoncer récemment à son poste d’ambassadeur du front à Madrid, suite à une plainte déposée en Espagne par l’Association des portés disparus au Polisario (APDP) et l’Association sahraouie de défense des droits de l’Homme. En revendiquant « une implication dans la recherche active d’une solution pacifique au conflit du Sahara », le GSI dénonce la responsabilité du Polisario dans « l’enlisement » de ce conflit. « Depuis 35 ans de conflit, et 15 ans d’efforts fournis par les Nations unies pour trouver une solution pacifique, nous constations aujourd’hui que ce conflit est toujours sans issue », fait remarquer le groupe. Ce dernier, dont le coordinateur général s’appelle Abdelaziz Mohamed El Mami, vient d’appeler les pays membres du Conseil de sécurité, notamment l’Espagne, à œuvrer davantage pour trouver une alternative au statu quo, voulu par le Polisario avec le soutien militaire, financier et diplomatique de son mentor algérien. M. El Mami a par ailleurs revendiqué des « pressions » sur l’autre partie en vue de l’amener à envisager une voie autre que « la menace aux recours aux armes », brandie par le Polisario lors de son 12ème congrès fin décembre à Tifariti.
Le mouvement, qui se veut représentatif de tous les Sahraouis, veut servir d’exemple. « Tous les dirigeants de notre mouvement (GSI) seront élus démocratiquement, contrairement à ce qui se passe lors des congrès du Polisario », rassure le groupe, par la voix de son responsable de communication, Hawari Bray. « Le groupe sera ouvert à tous les Sahraouis sans exception aucune, qui sont invités à joindre leurs voix à la nôtre en vue de trouver une issue politique et pacifique au conflit ».
Au-delà de sa déclaration de politique générale, le GSI se fixe d’autres objectifs d’ordre social et culturel. Ainsi a-t-il révélé son programme pour la défense du
«patrimoine culturel sahraoui». La création du GSI vient démontrer, encore une fois, l’état de déliquescence que connaît le Polisario, qui a déjà fort à faire avec la montée du ras-le-bol populaire prévalant dans les camps de Tindouf. Cette nouvelle dissidence intervient alors que le front ne s’est pas encore remis de la création, à l’intérieur même de Tindouf, d’un mouvement appelé « les jeunes partisans du retour », sans oublier, évidemment, la Déclaration historique de Gjijimat, publiée par un millier de Sahraouis séquestrés exaspérés par les pratiques totalitaires de Mohamed Abdelaziz.
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