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Belgique: l'affaire Belliraj provoque un début de guerre des polices

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    Belgique: l'affaire Belliraj provoque un début de guerre des polices
    03.03.08 | 14h23


    Un début de guerre des polices a éclaté en Belgique, via médias interposés, à la suite d'accusations selon lesquelles le chef présumé d'un réseau d'islamistes marocains, Abdelkader Belliraj, aurait été un informateur des services de renseignement belges.
    L'un des principaux syndicats nationaux de policiers, Sypol.BE-VSE, a publié lundi un communiqué pour appeler ses troupes au calme et regretter qu'"un dossier confidentiel se trouve étalé sur la place publique".



    "Cela nous fait mal quand des collègues s'entredéchirent de la sorte", a indiqué à l'AFP Eddy Lebon, secrétaire général du syndicat, majoritaire à la fois dans la police judiciaire fédérale belge, et à la Sûreté de l'Etat (services de renseignement intérieurs), les deux services qui ont commencé à se lancer des accusations par voie de presse.

    En cause: les affirmations de plusieurs médias selon lesquelles Abdelkader Belliraj, un belgo-marocain de 50 ans récemment arrêté au Maroc, a été plusieurs années durant un informateur des services de renseignement belges.

    Une accusation qui a fait des remous dans la mesure où l'homme est soupçonné par le Maroc d'avoir commis pas moins de six meurtres en Belgique à la fin des années 1980 et au début des années 1990, dont au moins quatre à caractère politique.

    Plusieurs quotidiens belges, dont le quotidien Le Soir publié lundi, se sont fait l'écho de critiques de la police judiciaire à l'égard de la Sûreté de l'Etat, accusée de ne pas s'être suffisamment méfiée de Belliraj, de ne pas contrôler de manière assez stricte la provenance de ses "indics" ou d'avoir fait de la rétention d'information à l'égard des autres services de police.

    Des critiques rejetées par le syndicat Sypol. "Ce type de guéguerre larvée, ces tentatives de lynchage de la Sûreté de l'Etat ne profitent à personne", a mis en garde son secrétaire général, par ailleurs commissaire à la police judiciaire.

    "Il est faux de dire que les informateurs de la Sûreté sont gérés sans contrôle et sans professionnalisme. Tout est sévèrement réglementé", a-t-il assuré, en rappelant que les services de renseignement étaient contrôlés par un comité parlementaire permanent.

    A la demande du ministère de la Justice belge, ce comité va d'ailleurs entreprendre une enquête sur ce dossier.

    Sur le fond de l'affaire, une équipe de six policiers belges est partie lundi à destination du Maroc pour se faire une idée plus précise des éléments détenus par les autorités marocaines, avant l'envoi éventuel par la justice belge de commissions rogatoires pour des actes d'enquêtes plus poussés.

    Le Maroc accuse notamment Abdelkader Belliraj de quatre assassinats politiques en Belgique en 1989, non élucidés à ce jour, selon des sources judiciaires belges.

    Il s'agit de celui d'un représentant de la communauté juive, de deux responsables musulmans qui avaient pris leurs distances avec la fatwa prononcée à l'époque par l'Iran à l'encontre de Salman Rushdie, après la publication des "Versets Sataniques", et d'un chauffeur égyptien de l'ambassadeur d'Arabie Saoudite en Belgique, qui aurait été pris pour un diplomate saoudien.

    Abdelkader Belliraj a été arrêté le 18 février au Maroc, avec plusieurs autres personnes, en possession d'un important arsenal d'armes à feu. Il est soupçonné par le Maroc d'avoir dirigé un réseau d'islamistes qui projetait de commettre des attentats.
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