Tu es à coté des questions que je t'ai posées...
Comme toujours, chicha, quand il s'agit de copier/coller des articles ou de dire ce que d'autres disent, il en est bien capable...
Mais quand il s'agit de donner une opinion, c'est à côté ou encore c'est le vide sidéral...
Faire part des doutes que l'on a d'une organisation, ce n'est pas diffamer.
Les guillemets sont couramment utilisés, le conditionnel aussi, pour exprimer du doute et de la suspicion...
Bachi
.....................................
Je ne peux rien pour toi si tu n'arrives pas à faire le distinguo entre journalisme et militantisme.
Un journaliste est supposé rapporter ,par respect pour ses lecteurs , des faits avérés et non des suppositions.
Puisqu'on parle de suspicions , beaucoup au Maroc pense que les journaux comme Demain et son Ali Lamrabet , Le Journal Hebdo et son Abou Bakr Jamai sont financés par des forces étrangères dont l'Algerie en ce qui concerne le Sahara.
Admettant que le Maroc paye cet organisme , ça ne serait que de bonne guerre car en face , il n'y a pas que des journalistes qui sont achetés par l'Algerie mais carrement des chefs d'etat dictateurs pour faire reconnaître sa progéniture la RASD.
Alors arrêtons avec cette hypocrisie.
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L'affaire ESISC : Lorsque le Maroc paie pour des rapports
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>>>Non, je crois ( J'ai le droit d'avoir des suspicions) que cet ESISC n'a été payé que pour intoxiquer l'intelligentsia internationale...
Il faut dans ce cas payer beaucoup plus cher, et ce n'est pas un rapport fictif qui va changer les idées des grands de ce monde.
Non franchement Moniquet n'est pas une lumière, il fait du sensationnel, ce n'est pas lui qui va anticiper la prévention des attentats, il est trop petit, encore moins sur la startégie. De plus il épouse complètement la thèse néo-conservatrice des néo-cons US, c'est quelqu'un qui fait du bruit autour de lui. Un porte-voix, en quelque sorte.
Notre équipe compte aujourd’hui plus de 25 personnes, chercheurs et analystes, spécialisés dans les questions touchant le terrorisme, le Proche et le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Asie, l’Amérique latine, les questions militaires etc. Outre une structure centrale à Bruxelles, l’ESISC compte aujourd’hui un bureau à Paris et un autre en Afrique du Nord.
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Non, je crois ( J'ai le droit d'avoir des suspicions) que cet ESISC n'a été payé que pour intoxiquer l'intelligentsia internationale...
Mais on a fait que perdre des deniers publics dans cette affaire car on n'intoxique pas de façon aussi grossière les chercheurs et les décideurs du monde.
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Le traitement de cette affaire de l'ESISC ressemble à s'y méprendre aux méthodes dont la MAP et le makhzen derrière ont fait usage pour jeter la suspicion sur le Polisario, une seule méthode dans laquelle on imagine d'une part des acts imaginaires et d'autre part faire croire que ces faux actes relèvent de tout ce qui est répréhensible.
On jette tout çà à l'opinion publique nationale et si possible internationale avec un réchaffement des bendirs relayés par les autres berrahas de la troupe, on citera au passage le berrah en chef le bien nommé ALM.
Ainsi on prive l'opinion publique de tout recul basé essentiel sur l'objectivité et l'analyse approfondie des informations qu'on lui livre via un canal unique. Cette pratique n'a qu'un seul nom : le formatage.
Si on revient à cet article fallacieux, on peut se poser une première question : mais qui a poussé ce Moniquet à écrire un article sur un sujet très loin de ses centres d'intérêts intellectuels (on fera l'économie de parler de ses intérêts pécuniers qui sont probablement à l'origine de cette étude) ?
A-t-il vécu dans la région ?
A-t-il voyagé dans le secteur connaissait-il l'histoire ?
Etc
D'ailleus dans son rapport, on est frappé de découvrir qu'il introduit la question du sahara occidental sans nous expliquer qu'elle en était le contexte et dans quelles conditions il a mené cette étude.
Autre détail frappant, mis à part les barrahas du makhzen personne n'a repris cette étude à son compte, aucun médias n'en a fais référence.
Mais le meilleur, reste tout de même d'insister sur le fait que ce moniquet a monayé surtout ses études pour le compte des sionnistes, en ce sens qu'il a signé des articles du style de celui qui a traité le Polisario d'organisation terroriste, en accusant des mouvements comme la Hamas, hezbollah etc.
Il est cité régulièrement -histoire de donner plus de crédibilité neutre- par des quotidiens comme haareetz, jerusalem post etc.
La dernière question est de savoir qui a soufflé le nom de moniquet dans les rang du makhzen dans le but de faire appel à lui pour l'écriture d'un rapport (de mon de vue, il n'a rien écris du tout, on a utilisé son nom et sa notoriété pour signer un artcile pûrement makhzenien).
On peut toujours accuser un hébdomadaire qui n'existe plus de balsphèmes, de diffamation etc. Mais les faits sont têtus, ils restent.
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Tu es à coté des questions que je t'ai posées...
Comme toujours, chicha, quand il s'agit de copier/coller des articles ou de dire ce que d'autres disent, il en est bien capable...
Mais quand il s'agit de donner une opinion, c'est à côté ou encore c'est le vide sidéral...
Faire part des doutes que l'on a d'une organisation, ce n'est pas diffamer.
Les guillemets sont couramment utilisés, le conditionnel aussi, pour exprimer du doute et de la suspicion...
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Invité a réponduEt pourquoi donc ?
Pourquoi taire le doute?
Pourquoi est-ce léger que d'employer les guillemets?
Bachi
.....................................
Parce qu'on est pas dans une halqa de Jamaa el fna ou de Souk Okad.
Un journaliste qui se respecte doit recouper ses informations , disposer des preuves avant de publier quoique ce soit sinon il tombe dans la diffamation .C'est l'ABC du métier.
Il n'est pas obligé de donner ses sources ou ses preuves à n'importe qui sauf devant la justice en cas de réclamations sinon il l'a dans le baba.
C'est aussi simple que ca.
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Invité a réponduCe qui 'est plus disponible, c'est l'article de MAroc Hebdo ridiculisant l'ESISC et pour cause "Maroc Hebdo" est inaccessible parce que ... Suspendu.
Jawzia
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Maroc hebdo ???
Je suppose que tu veux parler du Journal Hebdo qui est toujours dans les Kiosques mais qui a fait son temps.
La cote revient aujourd'hui à Tel Quel car on ne peut indéfiniment vivre de sensationnalisme.
Suspendu par qui et pourquoi ? Tu penses que si c était ton "makhzen chéri" , ils auraient pas ameuté le monde entier.
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Concernant le conflit ESISC/Le JOURNAL HEBDO , il suffit de se reporter au paragraphe ci apres de l'article que tu as posté pour comprendre que le journal à agit avec beaucoup de légèreté car on n'écrit pas , en tant que professionnel, des articles avec des sous entendus et des termes entre guillemets .
Pourquoi taire le doute?
Pourquoi est-ce léger que d'employer les guillemets?
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Invité a réponduChicha, tu as quelques choses qui fait avancer le schmilblik concernant l'ESISC ?? NON. Alors tout le reste est hors sujet.
Jawzia
.......................
Non , monsieur ; je suis bien dans le sujet.
Si tu voulais comprendre cela veut dire que si le Maroc payait pour des rapports à l'ESISC ( ce qui reste toujours à prouver ) , des journaux comme Le Journal Hebdo , Tel Quel , Al massae etc....lui echappe toujours et ils continuent à paraître.
Par contre toute la presse algerienne est payée par la junte au pouvoir en Algerie de l'avis meme d'un journaliste algerien qui est contraint de paraître via internet.
Concernant le conflit ESISC/Le JOURNAL HEBDO , il suffit de se reporter au paragraphe ci apres de l'article que tu as posté pour comprendre que le journal à agit avec beaucoup de légèreté car on n'écrit pas , en tant que professionnel, des articles avec des sous entendus et des termes entre guillemets .
"Le Journal, qui est diffusé à environ 16.000 exemplaires, n'a en réalité jamais accusé l'ESISC d'avoir reçu de l'argent ou des instructions des autorités marocaines ou d'intermédiaires agissant en leur nom. Mais son article, basé sur une analyse du contenu du rapport, est rempli de sous-entendus. Il emploie des termes tels que "téléguidé" et "dirigé" pour décrire le rapport, mais il prend la peine de les mettre entre guillemets. Par exemple, l'hebdomadaire titrait en couverture: "Les mauvais arguments d'un rapport 'téléguidé' par Rabat. Le Polisario est-il fini?"."
On a le droit de chercher le sensationnalisme pour vendre mais on doit en assumer les conséquences si on peut pas prouver ses dires.
C'est trop facile de jouer au malin et venir pleurnicher apres.
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Tout est là !!!!
Portrait : Qui est vraiment Claude Moniquet ?
nans desmichels
Claude Moniquet est le fondateur de l'ESISC, un institut bruxellois «spécialisé dans la recherche géostratégique », comme il aime ainsià se définir. Auteur d'un rapport contesté sur le Front Polisario, il vient d'obtenir 3 millions de dirhams pour dommages et intérêts par décision de justice du Tribunal de première instance de Rabat à l'encontre du « Journal Hebdomadaire » au terme d'un procès politique. « Le Journal Hebdomadaire » avait fortement mis en doute la rigueur scientifique de l'étude de l'ESISC. Qui est vraiment Claude Moniquet ? Le quotidien belge « Le Soir » vient d'en brosser le
portrait. Edifiant.
Le patron de l'institut belge qui a obtenu 3 millions de dirhams dans l'affaire qui l'oppose au "Journal Hebdo" est, selon le quotidien bruxellois "Le Soir", un ex-journaliste qui s'est recyclé en "expert du terrorisme".
On l'aime ou on ne l'aime pas. Poser la question "qui est Claude Moniquet ?" aboutit à dresser un portrait en noir et blanc. "Un mercenaire", dit cette source proche de la sûreté de l'Etat qui en fait "la voix de son maître de la DST française" (Direction de la surveillance du territoire). "Un manipulateur", entend-on dire dans certains cénacles politiques. "Un type qui se vend au plus offrant", conclut ce journaliste, qui lui prête néanmoins "un bon bouquin et le mérite d'avoir parlé avant tout le monde d'Echelon et des étudiants chinois qui espionnaient à l'UCL".
"Un analyste qui peut être bon parfois, mais souffre du fait que l'intelligentsia belge est souvent de gauche, alors qu'il est franchement à droite", dit cet autre confrère. Dans un bistrot du centre de Bruxelles, Claude Moniquet écoute les critiques, un énorme "boulon" vissé aux lèvres. Chauve et fort, le regard perçant, la voix monocorde et caressante, il a le parfait physique du barbouze.
Au cours des deux dernières décennies, le Français et ancien journaliste Claude Moniquet a donné cours à bien des rumeurs. Il a été respectivement qualifié de proche des Cellules communistes combattantes (CCC), d'agent ou de proche du Mossad (les services secrets israéliens), et en France de la DST ou de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure). Moniquet balaie d'un geste la table et sa "mauvaise réputation" : "Le Mossad, c'est sans doute parce que je suis juif. Et mes écrits montrent que je suis plutôt pro-israélien ; la DST, c'est absurde. C'est un service de police, et je ne suis pas policier". La DGSE ? "Non. Et de toute façon, vous ne passez pas 25 ans de votre vie à travailler sur le renseignement et le terrorisme sans traîner ce genre de réputation".
Au lendemain du 11 Septembre, Claude Moniquet a fondé l'Esisc (European Strategy intelligence and Security Center) avec deux partenaires. Sur Internet, son site en impose. Hormis la capacité affirmée d'analyser le renseignement et la prévention de la menace terroriste, tout y est mis en oeuvre pour donner de l'Esisc l'image d'un centre de recherches solide et reconnu. Et ça marche : "Jamais je n'aurais cru qu'un centre de Bruxelles puisse produire quelque chose d'aussi partisan que ce rapport sur le Polisario", s'étonne ainsi Khadija Mohsen-Finan, chercheuse à l'Institut français des relations internationales (Ifri) sis à Paris. Preuve que l'Esisc "en jette".
"Mais Moniquet est tout seul. Ce centre, c'est lui", affirme un homme politique belge qui s'est penché de près sur le rapport Polisario et conclut lui aussi à "un travail partisan". Claude Moniquet rétorque en dénombrant "onze personnes travaillant pour l'Esisc, pour la plupart des free-lance, en Belgique et à l'étranger". Sur sa carte de visite, son seul numéro de GSM. Pas d'adresse. Mais qui l'en blâmera à l'heure du télétravail ?
Que vaut, sur le plan scientifique, la production de l'Esisc ? Ici aussi, tout et son contraire. Notre source, proche de la sûreté, la qualifie de "tout venant, ni bonne ni mauvaise, mais pas assez pointue pour être vraiment proche des principaux acteurs du renseignement".
Moniquet renvoie la balle en rappelant que CNN ou le Congrès américain lui ont parfois demandé son expertise. Alors... Ce n'est pas sur le terrain scientifique que Moniquet a cherché à demander des comptes au "Journal hebdomadaire". "Tout travail peut être discuté. Je ne suis pas tenu à l'objectivité journalistique", admet-il en réfutant avoir voulu démontrer que "le Polisario est proche d'Al-Qaïda".
En revanche, à entendre Moniquet la faute du "Journal hebdomadaire" a été d'insinuer que le travail sur le Polisario fut "vraisemblablement financé" par Rabat. L'ancien journaliste du "Quotidien de Paris" et de "Ciné Revue" est intraitable : il y a eu diffamation. « Jamais "Le Journal" n'a cherché de surcroît à me contacter ». La publication d'un droit de réponse n'a pas abouti, les deux parties s'en rejetant la responsabilité.
Le "préjudice" subi a été estimé par Claude Moniquet et son avocat à 500.000 euros (il a obtenu 270.000 euros, NDLR), là où le franc symbolique aurait pu suffire. « Je suis comptable de la vie de mon entreprise et du bien-être des gens qui y travaillent », lance le directeur (porte-parole et analyste) de l'Esisc. Qui dit rester "froid" face à la perspective d'asphyxier économiquement un des rares journaux indépendants marocains. Quant àpasser pour le bras armé de Rabat, si "le Journal hebdomadaire" avait observé les règles journalistiques, on n'en serait pas là". Claude Moniquet avait affiché la volonté d'offrir "la moitié de cette somme aux victimes du Polisario". La chose n'a plus été évoquée cette fois.Dernière modification par jawzia, 08 mars 2008, 20h05.
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Les aventures marocaines de Claude Moniquet
Nos lecteurs connaissent sans doute le très médiatique Franco-Belge Claude Moniquet, directeur de l'ESISC (European Strategic Intelligence and Security Center), "fellow" de l'Atlantis Institute et expert auto-proclamé en terrorisme islamiste, tendance "ils sont partout ma bonne dame". Il fut victime il y a quelques mois d'un hilarant "attentat" sur le parking de RTL (un footballiste enragé lui colla quelques beignes) qui révéla à la Belgique incrédule qu'il sort parfois des studios de l'avenue Ariane où on aurait pu croire, vu son ubiquité sur les ondes erretéhelliennes, qu'il avait élu domicile. C'est également lui qui révéla la présence d'"espions" chinois à l'Université de Louvain. Moniquet ne sévit pas qu'en Belgique, il est régulièrement interviewé par des médias étrangers tels CNN - la moindre référence à sa modeste personne est d'ailleurs méticulement archivée sur le site de l'ESISC - et son moment de gloire fut sans doute son audition en tant qu'expert par le Congrès des Etats-Unis d'Amérique.
Le personnage ne manque pas d'intérêt: comme tout néo-conservateur qui se respecte, il est issu de l'extrème-gauche communiste, avec cette particularité intéressante qu'il semble avoir été lié à la Rote Armee Fraktion allemande et aux Cellules Communistes Combattantes belges, ce qui explique sans doute son intérêt pour le terrorisme. Selon des rumeurs persistantes relayées par le journal Le Soir, le principal quotidien belge francophone "haut de gamme", il serait de plus agent du Mossad et, pour faire bonne mesure, de la DST et de la DGSE françaises. Moniquet est également l'auteur d'un article qu'on qualifiera charitablement de "douteux" paru dans Ciné-Télé-Revue en 1997 et consacré au rôle de la juge d'instruction Martine Doutrèwe dans l'affaire Dutroux. La juge l'attaqua en diffamation et obtint une condamnation qui, comme le rappelle opportunément Knack cette semaine, fut qualifiée par son avocat de "censure inacceptable".
Il est donc assez ironique qu'aujourd'hui, Claude Moniquet semble s'apprêter à porter le coup de grâce à un des rares médias indépendants du Maroc, "Le Journal Hebdomadaire".
Les faits sont les suivants: en décembre 2005, l'hebdomadaire marocain, que la monarchie chérifienne tente de déstabiliser depuis sa création, publie quelques articles consacrés au Sahara Occidental, une ex-colonie espagnole que le Maroc occupe depuis 1975 et au Front Polisario, le principal mouvement de résistance anti-marocain. Un des articles s'intitule "un rapport sur commande". Ce rapport est l'oeuvre de l'ESISC et "Le Journal Hebdomadaire" lui reproche une méthodologie défaillante ("les sources d'information sont acquises au Maroc") des citations sélectives ("même pour les instances les plus crédibles citées par le rapport, comme Human Rights Watch ou encore le State Department, les analystes de l'ESISC se contenteront de n'en retenir que des passages bien ciblés") ou encore de ne s'intéresser aux communiqués du Front Polisario que lorsqu'ils confirment sa thèse anti-Polisario. Le rapport de l'ESISC se termine par une série de recommandations (à quel titre, on peut se le demander) qui concernent tant le futur du Sahara Occidental que le Front Polisario et qui, curieusement, valident la position du gouvernement marocain. Le magazine relève par ailleurs l'absence de rapports entre les "craintes" exprimées par l'ESISC afin de motiver son rejet de l'indépendance du Sahara Occidental et la réalité sur le terrain ("...un argumentaire d'un Front (Polisario) en décomposition qui risque les dérives islamistes, terroristes et même une gangrène du crime organisé. Un argumentaire simpliste car se basant sur les frayeurs du monde d'aujourd'hui."). Il conclut en se demandant si ce document un peu trop complaisant envers les thèses marocaines n'aurait pas été commandé par le Maroc, puisque le site de l'ESISC précise qu'il se finance "sur la base de contrats de recherche et de missions ainsi que de donations".
On le voit, pas de quoi fouetter un chat. C'était compter sans le sens de l'honneur sourcilleux de Moniquet qui estime avoir été diffamé. Il intente donc un action en justice, non pas en France où est édité "Le Journal Hebdomadaire" et où on peut raisonnablement douter qu'il eût obtenu gain de cause, mais au Maroc. Claude Moniquet exige pas moins de cinq millions de Dirhams (près de 500.000 €) à titre d'indemnité. Lors du procès, Le Journal Hebdomadaire n'a pu faire comparaître de témoins à décharge et les plaidoiries de l'avocat de Moniquet, Me Mohammed Ziane, par ailleurs président du "Parti Marocain Libéral", ont à peine abordé les soi-disant atteintes à l'honneur de Moniquet, pour se concentrer sur le crime autrement plus grave de déni de "marocanité" du Sahara Occidental dont se seraient rendus coupables les rédacteurs du Journal Hebdomadaire. Le jugement est tombé: le tribunal de Rabat condamne le journal au paiement de trois millions de Dirhams, soit près de 300.000 €, du jamais vu dans un pays où l'indemnité moyenne lorsqu'il y a mort d'homme accidentelle s'élève à environ 3.000 €. On sait que la justice marocaine ne brille pas par son indépendance; l'occasion était sans doute trop belle pour que les autorités de Rabat la laissent passer. On observera que la technique du procès en diffamation contre un organe de presse trop indépendant est monnaie courante à Singapour, un des grands modèles des néo-conservateurs.
Claude Moniquet avait d'abord promis de ne pas exécuter le jugement, ce qui provoquerait à coup sûr la fermeture d'un des rares journaux indépendants du monde arabe, mais affirme avoir changé d'avis suite aux "mensonges" que le Journal Hebdomadaire aurait propagé sur son compte, ce par quoi il faut comprendre la reproduction de l'article du "Soir" dont il a été question plus haut. D'après Moniquet, dont on ignorait les talents d'humoriste, les révélations au sujet de son appartenance - contestée - au Mossad mettraient à mal sa position dans le monde arabe où il doit désormais "craindre pour sa vie". Venant d'un homme qui s'est illustré par un soutien bruyant et sans faille aux thèses nationalistes israéliennes, ça ne manque pas de sel. Il faut par ailleurs noter que "Le Journal Hebdomadaire" a proposé deux pages à Moniquet pour réagir à l'article du Soir (contre lequel il ne semble pas avoir agi en Belgique...)mais qu'il en exigeait pas moins de six !
Moniquet a fait savoir qu'il était prêt à revoir sa position si le journal lui présentait des "excuses", tout en précisant que sa fermeture ne lui faisait ni chaud, ni froid.
Nous avons l'insigne honneur d'être lus par des amis de Claude Moniquet. Qu'ils sachent que cette illustration de la manière dont les néo-conservateurs entendent "démocratiser" le monde musulman nous a beaucoup amusée. Il serait peut-être opportun qu'ils invitent leur "camarade" à ne pas exécuter les basses oeuvres du régime de Rabat, dont nous tenons d'ailleurs à préciser que nous sommes les derniers à nier les récents progrès. Simple question de cohérence et de dignité...
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Invité a réponduJawzia
Tu as de la chance de trouver des journaux marocains( le journal hebdo,Tel quel etc..) qui ne partagent pas les memes idées que le regime pour y piquer les articles( meme s'ils sont surannées comme celui de l'ESISC) et dont tu nous inondes ces derniers temps ( tu es en train de supplanter Mendz).
Coté presse algerien , c'est l'unanimisme total .Rien à piquer .
Meme les journalistes d'Al watan condamnés à la prison sont lachés par leurs pairs.
Ci apres un article edifiant sur cet unanimisme et ce silence qui en dit long.
La fin du journalisme convivial
Faut-il, cette fois-ci encore, que notre presse fasse parler d’elle dans les prétoires, se réfugier dans les vieilles complaintes résignées du journaliste persécuté, se borner au classique étalage de nos anciens faits d’armes et au lancinant rappel de nos martyrs ? La condamnation de nos confrères d’ El-Watan, Omar Belhouchet et Chawki Amari, parce qu’elle concerne un titre symbolique, parce qu’elle est particulièrement lourde et parce qu’elle intervient précisément aujourd’hui, nous invite plutôt à un diagnostic lucide et courageux : la presse va devoir payer dans les conditions les plus défavorables, le prix de l’ingénuité et de la vanité.
Par le verdict de Jijel en effet, le pouvoir vient de nous signifier, à l’approche de la présidentielle, la fin du pacte entre le renard et le poulailler, la fin de l’arrangement de 2004, la fin de l’illusoire journalisme convivial. Et donc le retour aux hostilités. Or, notre presse, plus fragile et plus seule que jamais, est trop handicapée pour affronter l’étape du bâton qui s’annonce. Elle a perdu quatre ans à croire au journalisme pacifié, ignorant qu’il était dans l’intérêt du régime de passer d’une phase de damnation de la presse à celle de son instrumentation. Quatre ans au bout desquels elle a perdu son âme et ses bastions. Regardons bien : la condamnation d’Omar Belhouchet et Chawki Amari ne suscite aucune protestation de la part d’une société désabusée et déçue de ce que ses journaux indépendants se soient transformés en gazettes de cour. Mais il y a pire : il n’existe plus de forteresse à l’intérieur de la corporation pour dénoncer cette décision de la cour de Jijel et envisager une riposte devant la répression qui se profile. Car il s’en déroule bien une : avant nos deux confrères d’ El-Watan, le directeur d’ Echourouk avait écopé d’un an de prison sur plainte … de Khadafi. Oui, pour s’être détachée de son tissu social, la presse se retrouve aujourd’hui bien seule. Durant quatre années, sous l’emprise d’une patiente stratégie de subornation qui ne disait pas son nom, elle a donné aux lecteurs l’image détestable d’une presse qui traitait avec désinvolture les angoisses de son époque, qui s’était fourvoyée dans des subordinations inqualifiables, une presse qui avait renoncé aux grandeurs dont elle avait héritées… Et durant quatre années, misant sur les vertus du journalisme pacifié, la presse algérienne a négligé de renforcer sa charpente intérieure, les citadelles de la profession : il n’y a plus de syndicat de journalistes, plus d’association des éditeurs. Et aujourd’hui bien seule
Une répression douce et une manipulation dure
A la décharge de nos amis, on peut comprendre qu’en 2004, la suspension du Matin et l’incarcération de son directeur avaient balisé le terrain pour un arrangement tacite entre la presse et le pouvoir. Devant la perspective de passer deux années au cachot, on peut aisément comprendre que mes confrères fussent conduits à adopter ce journalisme pacifié, toujours à la lisière de la forfaiture, mais suffisamment flexible pour ne pas déboucher sur une cellule d’El- Harrach. Le pouvoir algérien y trouvait son compte. Il venait de réaliser l’énorme coût politique du harcèlement de la presse : les régimes qui s’y adonnent sont vite disqualifiés aux yeux de l’opinion internationale. Bouteflika avait alors saisi que dans un monde où la démocratie et les élections sont devenues la seule source de légitimité reconnue, dans ce mondelà, la violence, en tant qu’instrument de perpétuation du pouvoir, a fini par acquérir un prix trop élevé. Le postulant au Nobel de la paix qu’il fut ne l’oubliera pas. Et puis, à quoi bon réprimer le journaliste à une époque où les mondes virtuels de la télévision et d’internet ont triomphé ? Aussi, le pouvoir a-t-il vu dans ce traumatisme l’opportunité de décrocher par la manipulation des esprits ce qu’il obtenait jusque-là par la répression : la stérilisation du verbe certes, mais aussi sa récupération. On passait d’une phase de damnation de la presse à celle de son instrumentalisation politique. Dès 2005, le régime prend la décision : il ne frappera plus la presse, il va s’en servir. S’en servir pour rester au pouvoir. Soucieux de préserver ses positions dans un contexte où les pressions populaires venues «d’en bas» deviennent de plus en plus fortes, il découvrira tout l’intérêt qu’il y aurait à instaurer une démocratie dirigée, fondée sur une répression douce et une manipulation dure. Il va remodeler l’autoritarisme pour le mettre à l’heure de la démocratie. Créer l’illusion du pluralisme dans la vie politique algérienne. Son secret sera la création d’une réalité politique parallèle qu’il offrira à admirer au monde, une «démocratie sans représentation» avec ses partis qui n’ont ni personnel, ni membres, ni siège... ; avec ses initiés bien rémunérés qui se font passer pour les opposants les plus bruyants au régime. Et sa presse libre ! La démocratie dirigée, illusoire et factice, s’impose d’autant plus, en ce début du XXIe siècle, que l’écart ne cesse en Algérie de se creuser entre les élus et l’électorat. Bouteflika va se servir des journaux algériens non seulement comme éléments de décor de sa démocratie de façade, mais aussi comme acteurs actifs ! Il va leur confier une tâche primordiale : assurer la représentation médiatique d’une réalité politique inexistante, celle-là même que le régime entend substituer à la représentation politique de valeurs, d’intérêts et d’idées, c'est-à-dire aux attributs fondamentaux de la vraie démocratie. Mes amis vont donc être invités à se prêter à la grande parodie qui consiste à téléguider des éléments institutionnels de la démocratie, comme les partis politiques, les élections et les médias, à la seule fin d’aider ceux qui sont au pouvoir à y rester. La démarche des hommes de Bouteflika fut un cocktail détonant de postmodernisme français et de manipulation façon Sécurité militaire ou KGB. Ce qu’ils ont emprunté aux postmodernes, c’est leur intuition de «l’irréalité de la réalité». Ce qu’ils ont emprunté à la riche tradition de la police secrète algérienne ou du KGB soviétique, c’est la capacité des technologies à rendre réel l’irréel.Dernière modification par chicha51, 08 mars 2008, 18h16.
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>>>Dans son édition du 11 février 2006, Le Journal Hebdomadaire avait publié une photographie de l’Agence France-presse (AFP) montrant un lecteur de France Soir tenant à la main l’édition reproduisant les 12 caricatures danoises. Cette photographie a servi d’illustration à la chronologie des événements dans le cadre d’un dossier de 10 pages titré « Le Prophète Mohammed : le symbole, les passions » dans lequel la parole est donnée à d’éminents spécialistes de l’Islam politique et de l’imagerie religieuse. Malgré le fait que les caricatures figurant sur cette image étaient minuscules (chaque dessin ne mesurant pas plus de 3mm de côtés), la direction du Journal Hebdomadaire a décidé, après impression du magazine, et dans un souci d’éviter toute tentative d’instrumentalisation et de récupération, masquer à l’encre indélébile les caricatures avant la diffusion dans les kiosques.
Il faut bien lire l'article avant toute réaction pavlovienne.
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Invité a réponduVoila exactement un exemple parlant ou comme le Journal Hebdo par sa reaction urticaire se met et l'etat et la societe marocaine contre lui. Dans un pays musulman on n'attaque pas l'Islam en faisant des caricatures (meme de 3mm) a un moment ou le scandale des caricatures danoises fait rage dans le monde musulam, quelque soit la lignee editoriale et les convictions politiques du journal...
Je vois bien un journal algerien faire ds caricatures sur l'Islam en algerie et venir ici les memes nous dire ce qu'ils pensent de la liberte d'expression dans ce cadre particulier
Le journal Hebdo a fait des erreurs graves, il en a paye le prix. tout simplement.
Telquel qui est bcp plus intelligent, a des sources pour tout ce qu'il declare, fait de vrais analyses en toute neutralite etc.. parle sans probleme et sans tabou sans blesser ou diffamer quelconque, y compris quand il parle d'Islam d'ailleurs... c'est la difference entre un journalisme professionnel qui respecte la deontologie et un journalisme de pacotille qui espere fair de son support un instrument politique pour regler des comptes.
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