Le lundi 3 mars dernier, le monde entier découvrait un reportage sur le patrimoine immobilier de deux chefs d'Etats africains : Denis Sassou-Nguesso et son gendre Albert Bernard Bongo dit Omar Ondimba. Ces présidents africains, qui loin de la félicité divine, ayant perdu tout sentiment se sont désarrimés des bonnes valeurs, pour se livrer à la dissolution et à cupidité. Cette diffusion a ému plus d'un au regard de l'énormité des biens et la situation respective de leurs pays. La colère et l'émotion tombées, une analyse s'impose afin d'en tirer toutes les conséquences tant pour les africains que pour la France qui abrite ces biens.
L'enrichissement illicite des présidents africains
Apres avoir dépecé le continent africain à Belin le 26 février 1885, les européens ont passé le relais aux « futurs pères des nations » pour se partager ce qui reste de l'Afrique. C'est du moins le sentiment qu'on a lorsqu'on découvre les biens immobiliers de certains chefs d'Etat africains. Les rapports d'organisations internationales (ONU, OCDE, UE) et d'ONG (Transparency International, Global Witness, Plateforme dette et développement) puis du rapport intitulé “ Biens mal acquis…profitent souvent ”, publié en mars 2007 par le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD) informaient le peuple africain sur la délinquance économique de nos présidents. C'est ainsi que le 27 du même mois, l'association Sherpa et Survie posèrent une plainte pour “ recel de détournement de biens publics et complicité ” portant sur l'acquisition en France de nombreux biens immobiliers de luxe contre monsieur Omar Bongo et, le Congolais Denis Sassou Nguesso. La réponse de la police est sans appel : dossier classé sans suites pour insuffisance de preuves ! Voilà qu'en France, la chaîne de télévision France 2, rompt le Rubicon pour montrer au monde entier le train de vie sultanesque de deux présidents africains. Un univers surréaliste quand on sait qu'au Gabon et au Congo, 60% et 70% de la population vivent respectivement sous le seuil de la pauvreté. En tout cas, ces strapontins ont le goût du luxe ; Paris 16e, 8e et 7e arrondissements pour Omar Bongo et son épouse, Paris 16e et Neuilly-sur-Seine pour Jeff Bongo [un des fils d'Omar Bongo], Le Vésinet pour le frère de Denis Sassou Nguesso, Courbevoie pour Wilfrid Nguesso [neveu du président du Congo]. Au total, sont répertoriés 33 biens (appartements, hôtel particulier et maisons) appartenant au Gabonais Omar Bongo ou sa famille (près de 150 millions d'euros) et 18 autres dont le président congolais et ses proches sont propriétaires, dont une maison avec des robinets en or. Les enquêteurs de l'OCRGDF ont non seulement dressé la liste des biens immobiliers, mais aussi des comptes bancaires accueillant en France les avoirs de dirigeants africains et de leur famille. Il est vrai que les cas de Bongo et de Sassou sont souvent cités comme s'ils étaient les seuls faussaires. Le rapport de mars 2007 citait le Burkinabé Blaise Compaoré, l'Angolais Eduardo Dos Santos, et le Guinéen Teodoro Obiang. A cette liste, il faudra ajouter les biens des présidents disparus comme Eyadema père et de son fils. En dehors d'un capital immobilier impressionnant dont ils disposent au Togo, en Israël, au Maroc, aux Etats Unis , s'ajoutent des appartements privés au Boulevard Malesherbes, Avenue Foch, Avenue Henri Martin qui sont les quartiers les plus prestigieux de Paris. Souvenons-nous que le QUID 1992 qui avaient attiré l'attention de certains milieux occidentaux sur la fortune de Mobutu évaluée à 15 milliards de dollars et celle Houphouët à 11 milliards de dollars. En ajoutant la liste, les pays hors zone franc mais qui ont des relations étroites avec la France, on pourrait citer le cas Duvalier et Aristide. En effet, la fortune de J.-C. Duvalier (1971-1986) a été évaluée à 120 millions de dollars et celle de J.-B. Aristide (1994-1996 et 2000-2004) s'échelonnerait entre 200 et 800 millions de dollars.
La responsabilité des occidentaux
Dans un entretien accordé au Monde mi-janvier 2008, le secrétaire d'Etat à la Coopération a affirmé la nécessité de signer «l'acte de décès de la Françafrique» et dénoncé «un mode de relations ambigu et complaisant, dont certains, ici comme là-bas, tirent avantage, au détriment de l'intérêt général et du développement». Cette déclaration est peut-être sincère, peut-être pas. Mais Libreville qui se sent visée finira par avouer que c'est bien la France qui a nourri cette situation. En tout cas, c'est ce qui transparait dans le communiqué du gouvernement Gabonais qui: "s'étonne de cette attitude d'autant plus inacceptable quand on sait les avantages que tirent la France et les autres Etats occidentaux de leurs rapports économiques avec notre pays, depuis toujours, avantages mutuels par ailleurs". Il est de notoriété public que les gouvernants occidentaux et les multinationales en première ligne, préfèrent avoir des présidents africains à leur solde afin de lubrifier le pillage systématique et honteuse de nos fabuleuses richesses. Ces multinationales instrumentalisent des conflits régionaux ou locaux pour obtenir ou conserver des marchés et des concessions. À commencer par l'Afrique, d'où Elf tire environ 70 % de sa production, et d' où le nouveau groupe TotalFinaElf tire encore 40 % de sa production. Depuis des décennies, les compagnies pétrolières interviennent dans la vie politique et économique des pays concernés. Si ce n'est pas la mise en place ou le cautionnement des régimes responsables de violations massives des droits humains ou l'alimentation et encouragement des circuits de corruption, à l'étranger (surtout en France), c'est la destruction de l'environnement qui est en cause. Il est de plus en plus clair, que les nombreuses guerres et instabilités sur le continent africain sont souvent entretenues par les puissances coloniales pour toujours bénéficier des nombreuses richesses de ce continent. En plus des multinationales qui pillent l'Afrique, il y'a le soutien tacite de certains présidents occidentaux aux marionnettes qui sont aux pouvoirs en Afrique. Comment comprendre et admettre qu'un président qui promettait le changement puisse inviter des tyrans domestiques dans un pays qui ne cesse de vanter ses mérites de droit de l'homme ? Vous avez compris, il s'agit de Nicolas Sarkozy. Aux lendemains de son élection, le président Sarkozy reçoit à l'Elysée, Omar Bongo et Sassou N'guesso. Le premier est au pouvoir depuis 1967, avec le soutien d'un puissant réseau managé par Jacques Foccart. Le beau-fils, Denis Sassou Nguesso au pouvoir de 1979 à 1991 et depuis 1997, l'homme fort du Congo, à la suite d'une guerre civile plongeant ce pays dans une guerre civile sanglante.
L'enrichissement illicite des présidents africains
Apres avoir dépecé le continent africain à Belin le 26 février 1885, les européens ont passé le relais aux « futurs pères des nations » pour se partager ce qui reste de l'Afrique. C'est du moins le sentiment qu'on a lorsqu'on découvre les biens immobiliers de certains chefs d'Etat africains. Les rapports d'organisations internationales (ONU, OCDE, UE) et d'ONG (Transparency International, Global Witness, Plateforme dette et développement) puis du rapport intitulé “ Biens mal acquis…profitent souvent ”, publié en mars 2007 par le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD) informaient le peuple africain sur la délinquance économique de nos présidents. C'est ainsi que le 27 du même mois, l'association Sherpa et Survie posèrent une plainte pour “ recel de détournement de biens publics et complicité ” portant sur l'acquisition en France de nombreux biens immobiliers de luxe contre monsieur Omar Bongo et, le Congolais Denis Sassou Nguesso. La réponse de la police est sans appel : dossier classé sans suites pour insuffisance de preuves ! Voilà qu'en France, la chaîne de télévision France 2, rompt le Rubicon pour montrer au monde entier le train de vie sultanesque de deux présidents africains. Un univers surréaliste quand on sait qu'au Gabon et au Congo, 60% et 70% de la population vivent respectivement sous le seuil de la pauvreté. En tout cas, ces strapontins ont le goût du luxe ; Paris 16e, 8e et 7e arrondissements pour Omar Bongo et son épouse, Paris 16e et Neuilly-sur-Seine pour Jeff Bongo [un des fils d'Omar Bongo], Le Vésinet pour le frère de Denis Sassou Nguesso, Courbevoie pour Wilfrid Nguesso [neveu du président du Congo]. Au total, sont répertoriés 33 biens (appartements, hôtel particulier et maisons) appartenant au Gabonais Omar Bongo ou sa famille (près de 150 millions d'euros) et 18 autres dont le président congolais et ses proches sont propriétaires, dont une maison avec des robinets en or. Les enquêteurs de l'OCRGDF ont non seulement dressé la liste des biens immobiliers, mais aussi des comptes bancaires accueillant en France les avoirs de dirigeants africains et de leur famille. Il est vrai que les cas de Bongo et de Sassou sont souvent cités comme s'ils étaient les seuls faussaires. Le rapport de mars 2007 citait le Burkinabé Blaise Compaoré, l'Angolais Eduardo Dos Santos, et le Guinéen Teodoro Obiang. A cette liste, il faudra ajouter les biens des présidents disparus comme Eyadema père et de son fils. En dehors d'un capital immobilier impressionnant dont ils disposent au Togo, en Israël, au Maroc, aux Etats Unis , s'ajoutent des appartements privés au Boulevard Malesherbes, Avenue Foch, Avenue Henri Martin qui sont les quartiers les plus prestigieux de Paris. Souvenons-nous que le QUID 1992 qui avaient attiré l'attention de certains milieux occidentaux sur la fortune de Mobutu évaluée à 15 milliards de dollars et celle Houphouët à 11 milliards de dollars. En ajoutant la liste, les pays hors zone franc mais qui ont des relations étroites avec la France, on pourrait citer le cas Duvalier et Aristide. En effet, la fortune de J.-C. Duvalier (1971-1986) a été évaluée à 120 millions de dollars et celle de J.-B. Aristide (1994-1996 et 2000-2004) s'échelonnerait entre 200 et 800 millions de dollars.
La responsabilité des occidentaux
Dans un entretien accordé au Monde mi-janvier 2008, le secrétaire d'Etat à la Coopération a affirmé la nécessité de signer «l'acte de décès de la Françafrique» et dénoncé «un mode de relations ambigu et complaisant, dont certains, ici comme là-bas, tirent avantage, au détriment de l'intérêt général et du développement». Cette déclaration est peut-être sincère, peut-être pas. Mais Libreville qui se sent visée finira par avouer que c'est bien la France qui a nourri cette situation. En tout cas, c'est ce qui transparait dans le communiqué du gouvernement Gabonais qui: "s'étonne de cette attitude d'autant plus inacceptable quand on sait les avantages que tirent la France et les autres Etats occidentaux de leurs rapports économiques avec notre pays, depuis toujours, avantages mutuels par ailleurs". Il est de notoriété public que les gouvernants occidentaux et les multinationales en première ligne, préfèrent avoir des présidents africains à leur solde afin de lubrifier le pillage systématique et honteuse de nos fabuleuses richesses. Ces multinationales instrumentalisent des conflits régionaux ou locaux pour obtenir ou conserver des marchés et des concessions. À commencer par l'Afrique, d'où Elf tire environ 70 % de sa production, et d' où le nouveau groupe TotalFinaElf tire encore 40 % de sa production. Depuis des décennies, les compagnies pétrolières interviennent dans la vie politique et économique des pays concernés. Si ce n'est pas la mise en place ou le cautionnement des régimes responsables de violations massives des droits humains ou l'alimentation et encouragement des circuits de corruption, à l'étranger (surtout en France), c'est la destruction de l'environnement qui est en cause. Il est de plus en plus clair, que les nombreuses guerres et instabilités sur le continent africain sont souvent entretenues par les puissances coloniales pour toujours bénéficier des nombreuses richesses de ce continent. En plus des multinationales qui pillent l'Afrique, il y'a le soutien tacite de certains présidents occidentaux aux marionnettes qui sont aux pouvoirs en Afrique. Comment comprendre et admettre qu'un président qui promettait le changement puisse inviter des tyrans domestiques dans un pays qui ne cesse de vanter ses mérites de droit de l'homme ? Vous avez compris, il s'agit de Nicolas Sarkozy. Aux lendemains de son élection, le président Sarkozy reçoit à l'Elysée, Omar Bongo et Sassou N'guesso. Le premier est au pouvoir depuis 1967, avec le soutien d'un puissant réseau managé par Jacques Foccart. Le beau-fils, Denis Sassou Nguesso au pouvoir de 1979 à 1991 et depuis 1997, l'homme fort du Congo, à la suite d'une guerre civile plongeant ce pays dans une guerre civile sanglante.
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